Défi artistique et autoportrait

Défi réalisé à l’invitation de Vurore et publié collectivement le 8 mars 2023 : Femme, Vie, Liberté !

Vurore1 est illustratrice indépendante et a décidé, au début de cette année, de mobiliser d’autres dessinateurs et dessinatrices, illustrateurs et illustratrices de tous horizons pour imager un combat quotidien. Avec l’idée de personnifier le message en partant d’un autoportrait. Je fais partie de celles et ceux qui ont répondu à l’appel :

Le slogan Femme, Vie, Liberté2 est utilisé depuis plusieurs années pour dénoncer le traitement de la condition féminine, en particulier iranienne, irakienne, turque et syrienne. Néanmoins ce message est suffisamment ouvert pour être porté vers n’importe quelle femme, où qu’elle soit dans le monde.

La date de partage en ligne était le 8 mars de cette année. J’ai pensé qu’un petit retour sur cette création, à la fois simultanée entre plusieurs personnes mais éminemment solitaire3 dans la réalisation, restait d’actualité !


La couleur verte : renaissance, monde végétal et référence culturelle

Le vert est une couleur historiquement ambiguë, selon sa clarté, sa saturation, voire sa teinte même, suivant son degré de jaune ou de bleu. De ce que j’ai pu lire sur la philosophie musulmane, le vert se rapporterait entre autre à une oasis de verdure dans un désert sec. Le vert de ce portrait symbolise donc la (re)naissance du droit et de la liberté, la vie autant végétale qu’humaine et, en l’occurrence sociétale. Même dans des environnements arides. Même si la définition de ces concepts manifestement varie d’une culture à l’autre et est source d’ambiguïté.

Le choix du livre ouvert : accès à la connaissance, à la liberté de penser et d’agir

Ce livre est en fait mon carnet de notes et de croquis ! Niveau ambiance, les pages ocres du carnet ouvert ont l’avantage de jouer le rôle d’un réflecteur : elles apportent une source de lumière indirecte. A la base, mon carnet devait disparaître du cadre de la photographie finale – la photographie qui m’a servi de référence pour cette peinture. Sauf que dessiner un livre dans les mains d’une femme, lorsqu’il s’agit d’illustrer un slogan sur le droit de vivre et d’être libre, c’est une posture intéressante : mon personnage vient de lire et lève les yeux, il s’est instruit et à présent, réfléchit.

Entre ressemblance et simplification : le mouvement dans l’intention

Le portrait réalisé est plus ou moins fidèle à l’original : la simplification et l’exagération servent aussi mon intention. Les yeux sont plus grands par exemple et les cheveux plus longs – tels que je les porte maintenant. L’essentiel était de renforcer certains aspects que je jugeais dynamiques : mouvement de la chevelure dans le vent (visible sur la photographie de référence au demeurant) qui illustre le mouvement de la pensée et la liberté d’action ; éclat des yeux (volontairement agrandis) qui reflètent l’éclairage du livre – dans les deux sens du terme, l’éclairage de la liberté et de la connaissance, l’éclairage atténué du soleil, au dehors. A l’extérieur. En public !


1 Le compte Instagram de Vurore et le site web de Vurore avec la page dédiée à ce défi artistique et collectif « Femme, Vie, Liberté » rassemblant nos participations !

2Le slogan Femme, Vie, Liberté expliqué et documenté sur Wikipédia.

3 Exercice solitaire bien que j’ai régulièrement partagé mes avancées, comme mes doutes, à d’autres collègues et amies le temps de peindre cet autoportrait. Histoire aussi de m’aider à choisir entre différentes compositions !

Même si le texte à placer était « simple » par rapport à la réalisation d’une affiche par exemple, je me demandais s’il le fallait discret ou au contraire plus assumé comme avec cette typographie épaisse. C’est fou comme l’implication personnelle change dans cette configuration où le sujet est à la fois général et personnel.

Sur le processus en lui-même, je partage quelques étapes et astuces dans l’article Portrait de Simmeuse : process d’un autoportrait !


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Féérie sous la pluie

Où un portrait en couleur de mon elfe noire aux crocs saillants !

En preview, les trois étapes de finalisations – une dominante gris vert en étape 1, que j’ai ensuite renforcée vers le cuivrée en étape 2 pour finir avec un rehaut plus doré au premier plan en étape 3 :

Galerie et visionneuse pour la finalisation de « Féérie sous la pluie ».

Cette illustration fait suite aux différentes recherches partagées précédemment. Le dessin est une des multiples interprétations possibles pour l’elfe de Pekhov : peau sombre que j’ai peinte cuivrée / dorée / orangée ici et, si on se réfère au texte d’origine…

aux yeux jaunâtres, aux lèvres noires et aux cheveux gris cendré. Quant aux crocs qui saillent de leur lèvre inférieure, ils ont de quoi terrifier tant les gens qui ne sont jamais sortis de chez eux que les amateurs de contes de bonne femme.

Source : le tome 1 des Chroniques de Siala


Rainy Fairy - Féérie sous la pluie

Autour de l’étape 1.

Au choix entre une version « rouge » et une version « verte » de l’illustration, c’est la verte que j’ai choisie d’approfondir !

Ci-contre : « Rainy Fairy » ou « Féérie sous la pluie » version couleurs d’origine.

Étape 2 – ou version 2.

Peut-être à cause de la luminosité ambiante matinale, cette première version finale me semble fade en comparaison des soirs où j’ai travaillé les couleurs du portrait.

Et quelques rapides réglages plus tard, voici une version légèrement plus intense avec le renforcement de notes cuivrées. Sortent alors deux versions, l’étape 2 (ou version 2) et l’étape 3 (ou version 3) :

Comparaison d’images entre l’étape 2 et l’étape 3 | illustration « Féérie sous la pluie »

La version « féerie sous la pluie » [version 2] paraît ainsi plus ocrée et dense, l’elfe y est plus présente ; la version « rainy fairy » [version 3] semble en comparaison plus claire, grisée, ce qui rend la fille plus transparente, fragile et vibrante mais le regard plus brillant. Et si le regard dans la version 2 « féerie » dénote globalement davantage de contraste par rapport à la version 3 « fairy », l’ensemble revêt davantage d’éclat, de couleur et de vie dans la version 3. Laquelle préférez-vous ? D’un écran à l’autre, il y a de grosses différences.

Une version encore plus intense pour le portrait de l’elfe accompagnée de fées sous la bruine

Cette illustration, Féérie sous la pluie, est l’aboutissement :
– en termes d’études, des Modelés à croquer ! + Tous crocs dehors !
– en termes de couleurs, d’Un visage en contre-jour, étude pour un portrait + Recherches colorées de peaux ambrées !
C’est aussi l’occasion de terminer une illustration en couleur après l’illustration en noir et blanc de l’Elfe aux crocs saillants que j’avais déjà détaillée dans un tutoriel : Étape par étape pour l’elfe aux crocs saillants.

De quoi patienter jusqu’au Utopiales, le festival de prospective qui débute dans quelques jours à Nantes ! Comme chaque année, j’ai hâte !

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Étape par étape pour l’elfe aux crocs saillants

Suite à l’illustration de l’Elfe aux crocs saillants, voici les évolutions du dessin, depuis le croquis et en valeurs !

Les principales étapes en niveaux de gris | Elfe aux crocs saillants
Différents tests sur les proportions du visage : caser la hauteur des crocs !

C’est parti pour un petit étape-par-étape commenté avec le croquis – une gentille fille en apparence, et un sourire presque mesquin :

Elfe aux crocs saillants | croquis
Elfe aux crocs saillants | croquis

La mise en valeurs – le visage est de face, il me fallait donc trouver un moyen d’y apporter de la profondeur :

Elfe aux crocs saillants | valeurs
Elfe aux crocs saillants | valeurs

Un premier méandre où j’ai beaucoup (trop ?) réduit la taille des canines inférieures ainsi que le nez :

Elfe aux crocs saillants | valeurs et quelques changements
Elfe aux crocs saillants | valeurs et quelques changements

L’illustration presque terminée en niveaux de gris – des proportions et une ambiance qui collent mieux :

Elfe aux crocs saillants | illustration presque terminée !
Elfe aux crocs saillants | illustration presque terminée !

Bizarrement, lors du croquis, j’ai repensé aux dessins de jeunes filles illustrées par le mangaka Masakazu Katsura (l’auteur de VIdeo Girl Aï, I’s, Zetman…) ainsi que les femmes plus combatives et décidées du dessinateur Tetsuo Hara (auteur de Ken le Survivant, Ken : Fist of the Blue Sky…). Ensuite je m’en suis détachée lors de la pose des ombres et lumières.

Je n’oublie pas pour autant mes expérimentations 3D mais après les congés d’été, je prends plaisir à terminer les projets démarrés avant ^.~

Dimanche prochain, rdv ici pour des concepts arts sur la colorisation de peaux sombres / ambrées / cuivrées et grises, toujours sur le sujet de l’elfe noire !

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Elfe aux crocs saillants

Après quelques brèves revues de rentrée évènementielle, retour au dessin et à l’illustration ! Alors, un portrait d’une jeune gobeline en contre-jour ? Manifestement pas une elfe née de l’imaginaire Tolkénien, et dans ce cas, peut-être une orque aux canines à la Warcraft ? Rien de tout cela, ou plutôt, une autre origine aux croisements de beaucoup d’influences, comme toujours ^.~

Elfe aux crocs saillants | Woman elf with salient teeth
Illustration d’une Elfe aux crocs saillants | Woman elf with salient teeth

Cette illustration s’inscrit dans la lignée de mon Elfe noire aux percings. A l’origine, je souhaitais être au plus proche de la description faite par l’écrivain Aleksei Pekhov dans ses « Chroniques de Siala ». Or, rapidement, je me suis trouvée confrontée à des soucis d’esthétique – comme si rendre la mâchoire proéminente m’éloignait trop de mes « standards de beauté » ou en tout cas, de ma zone de confort en matière de croquis féminin. Comme si je devais me cantonner à des courbes graciles et un air candide ou mutin ! Voici donc un premier compromis qui conserve une part de fraîcheur, de mystère – tout du moins je l’espère – et de fantastique. Ici je me suis contentée d’agrandir légèrement la bouche et de faire gentiment saillir les canines inférieures : la lèvre inférieure se trouve légèrement boursoufflée par lesdites canines bien saillantes et les ombre et lumière sont plus marquées sous la lèvre inférieure du fait du volume occupés par les crocs en question.

Inspirations :
• la trilogie « Les chroniques de Siala » d’Aleksei Pekhov,
• les canines de chat, les prothèses inventées par les humains,
• les orques de Warcraft « The biginning » même s’il subsiste un dimorphisme sexuel important
• le visage de l’actrice Viola Davis pour son côté mutin
• les oreilles des elfes de la trilogie du « Seigneur des Anneaux » adaptée au cinéma
• les cheveux gris à la mode, les tenues médiévales…
Et comme la dernière fois avec la dite Elfe aux percings, un petit piercing labial, en Spider Bites inversé cette fois-ci ^.~

Finalement, ce dessin a quelque chose de contemporain (la coiffure probablement). Dimanche prochain, rdv pour une explication du processus avec le traditionnel étape-par-étape !

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Charles ou Carolus Magnus, Le Choix du Roi

Nous sommes au printemps et pourtant, j’illustre une nouvelle scène d’hiver en forêt d’épineux – probablement éclairée de torchères en arrière-plan. Nouvelle scène inspirée du « Choix du Roi », un roman de Solène Bauché* !

Indice : les cheveux longs seraient synonymes de puissance et on le dit « à la barbe fleurie »… Pour un portrait d’homme plus mûr que ce que je dessine en illustration¹ et toujours ce jeu de lumière oscillant du bleu à l’orangé, que j’ai développé pour le trio de protagonistes tirés du roman :

Illustration de style réaliste, portrait de Charlemagne, un personnage du roman Le Choix du Roi
Illustration de style réaliste, portrait de Charles, un personnage du roman Le Choix du Roi

Eh oui, Charles ou Charlemagne, ou encore Carolus Magnus, le père d’Amaudra et de Pépin, clôture ici mon triptyque de personnages en tribut au Choix du Roi. Un mélange de froideur et de douceur, de tristesse et de complicité que rencontre une éventuelle culpabilité dans ses traits à la fois jeunes par ses ambitions et déjà vieillis par les soucis. Un côté énigmatique sans le déparer de sa stature – où le dynamisme orangé (symbolisant ses conquêtes) côtoie le calme d’une froideur bleutée (imageant la rationalité).

Par certains aspects, même après avoir terminé la lecture, j’en veux encore à ce Charles : il m’était donc difficile de le rendre purement sympathique et le teint presque cireux est certainement la traduction colorée de ce sentiment mitigé. Il regarde légèrement vers le passé, car lors de cette rencontre, ces enfants figurent un présent manifeste à chaque seconde – Amaudra comme Pépin sont d’ailleurs représentés de face dans mes précédentes illustrations.

¹ en illustration, mais pas en BD où finalement je dessine autant de personnages d’âges murs que jeunes.

*Pour l’anecdote, Solène Bauché est une auteure Nantaise et Vannetaise : n’hésitez pas à vous rendre sur sa page Facebook Solène Bauché Romancière, ou découvrir un extrait de son roman Le Choix du Roi sur Librinova !

Bon dimanche à tous !

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Pépin dans Le choix du Roi

Portée par le récit de Solène Bauché dans son roman le Choix du Roi, j’illustre aujourd’hui le petit frère d’Amaudra : Pépin !

Solène nous parle de boucles blondes, de yeux vert d’eau assortis d’un nez aquilin. Ici j’imagine ce jeune homme portant un regard affectueux et admiratif sur sa grande sœur :

Illustration de style réaliste, portrait de Pépin, un personnage du roman Le Choix du Roi
Illustration de style réaliste, portrait de Pépin, un personnage du roman Le Choix du Roi

Pour que Pépin ait un air de famille avec Amaudra, j’ai repris un visage en long ponctué de taches de rousseur, des yeux très légèrement en amande et des lèvres plutôt fines ourlées d’un demi-sourire énigmatique… Rehaussé d’une lueur un tantinet fantastique en contre-jour – dont une pointe dans les iris. Le portrait de Pépin est également basé sur la même ambiance que pour l’illustration d’Amaudra : sapins en hiver, fourrure et vacillante lumière.

Un petit mot sur l’auteure ! Solène Bauché est une auteure Nantaise et bretonne de cœur : n’hésitez pas à vous rendre sur sa page Facebook Solène Bauché Romancière, ou découvrir un extrait de son roman Le Choix du Roi sur Librinova !

Bon week-end à tous !

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Amaudra dans Le Choix du Roi

En ce mois d’hiver pour l’hémisphère Nord, une illustration d’Amaudra, l’un des personnages du roman « Le Choix du Roi » écrit par l’auteure Nantaise Solène Bauché !

Amaudra, la fille aînée de Charlemagne, dont le destin demeure obscur dans les archives – ici sous les traits d’une jeune femme énigmatique aux yeux ambrés – dorés suivant l’éclairage :

Illustration de style réaliste, portrait d'Amaudra, un personnage du roman Le Choix du Roi
Illustration de style réaliste, portrait d’Amaudra, un personnage du roman Le Choix du Roi

Pour dessiner ce portrait, je me suis inspirée des… Références de la romancière, Solène Bauché, justement ; ) Et d’une scène en pleine forêt que vous découvrirez si vous lisez Le Choix du Roi !

Pour l’anecdote, Le Choix du Roi épouse l’Histoire autant que les histoires, entre évènements d’envergure et chemins personnels. L’autrice distille intrigues ou défis avec une sincère compréhension des caractères et une attention tantôt empathique, tantôt pragmatique aux impératifs de chacun. J’ai été époustouflée !

Illustrer un personnage de roman me rappelle les moments où je déchiffrais à l’oreille un morceau de musique : lorsque j’en avais reconnu les notes et le rythme, et que je pouvais le jouer sans écouter l’original, il me semblait que l’air perdait de sa magie, de son mystère. Ici j’ai vaguement le même sentiment : tant que l’on reste immergé dans la lecture, le personnage de fiction conserve des traits plutôt flous ; une fois dessiné, c’est comme si l’on avait figé son visage, sa silhouette… Bien sûr, l’interprétation reste personnelle !

Et vous, est-ce que vous transposez aussi les media écriture – dessin ?

 

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Le retour de l’ordinateur !

Mon ordinateur revit et la tablette avec ! Peut-être la fin de presque trois ans de perturbations entre Windows, Photoshop et Wacom, ça se fête !!!

Aussi, en guise de test, de célébration et de défouloir, le tout porté par une poétique et musicale épopée, voici une illustration « rough » d’un personnage homérique avec un petit air anglais – du moins je trouve :

portrait d'homme d'âge mur - inspiration anglaise et grecque homérique
portrait d’homme d’âge mur – inspiration anglaise et grecque homérique

L’envie est venue du magazine L’Histoire, Les collections qui ce mois-ci a sorti un numéro sur « Homère, le nouveau visage du poète ». Pour celles et ceux que le sujet intéresse, il s’agit du numéro 82 de janvier-mars 2019.

Bien. Parlant d’histoire, place aux tribulations informatiques !

Depuis l’acquisition de la Cintiq 13HD, j’observais des pertes de sensibilité fréquentes avec Photoshop CS5. Le passage de Windows 7 à Windows 10, loin de répondre aux dysfonctionnements parmi la communauté, n’a, de mon côté, pas non plus lever les interrogations matérielles ou logicielles. Or, ni Adobe (pour Photoshop) ni Wacom (pour la Cintiq), ne proposant de solutions universellement efficaces, les utilisateurs expérimentaient par eux-mêmes des bidouilles. Moi aussi, tout en persévérant sur les mises à jour – les fameuses KB de Windows et les drivers de Wacom. En parallèle, mon ordinateur vieillissait, j’en ai progressivement fait mon deuil – ce qui a alimenté le retour au traditionnel en 2018 notamment.

Sauf qu’en toute fin d’année, comme je l’annonçais avec le mash-up 2018, j’ai eu une nouvelle machine entre les mains. Windows n’arrivant pas à reconnaître mon profil en ligne, il a fallu rentrer à la main la clé de licence et, faute de retrouver celle de mon Windows 7, c’est celle de mon Windows 8 qui est passée. Mon OS a donc évolué de la version familiale à la version pro. Résultat catastrophique : avec le nouvel OS, dessiner sur la tablette était devenu rigoureusement impossible. Quelques explorations, recherches et paramétrages plus tard, aucune d’amélioration. Changement de Photoshop de CS à CC : je gagnais en stabilité au dépens d’une absence totale de sensibilité du stylet ! Jusqu’à l’obtention d’une ultime mise à jour de l’OS, courant de cette semaine…

Bilan : faites la mise à jour de novembre pour Windows 10 pro, ça résout beaucoup côté Cintiq et Photoshop ! J’ai aussi bloqué le démarrage de Wacom Desktop Center qui alimentait le bug. A présent, je dois redémarrer la Cintiq quelques fois par jour, certes, mais c’est toujours mieux que la semaine passée. Et j’ai espoir pour la suite ^___^

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Bonne année 2019 !

Une illustration de paysage enneigé, et comme toujours une symbolique imagée,  pour fêter cette nouvelle année :

Bonne et heureuse année, pour fleurir dans l'adversité !
Bonne et heureuse année !

Tels les crocus émergeant de la neige – pour toutes celles et ceux qui s’épanouiront dans l’adversité, qui auront besoin de ténacité pour s’ouvrir dans la difficulté oui qui sauront éclore dans l’hostilité !

Que ce soit un challenge quotidien ou un défi ponctuel cette année.

Version anglaise :

Happy New Year : I wish you the best to come
Happy New Year !

Pour l’anecdote florale, les crocus poussent tôt dans l’année – en Février en tout cas, il y en a chez mes parents. Il existe également des arbustes comme le cognassier du Japon qui bourgeonne et fleurit encore plus tôt ! J’avoue avoir effectué une petite recherche sur les sites de jardinage pour ne pas partager d’erreurs et illustrer une idée appropriée ^.~

Typographie Barbershop in Thailand par Octotype | Thomas Boucherie qui un impressionnant palmarès de réalisations à son actif !

Bonne année à tous

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Tempus Fugit : histoire de l’environnement

Vous souvenez-vous de cette ambiance sous-marine explorée il y a quelques temps ? Une première pour moi en tout cas \^o^/

Cette thématique, « Le temps s’enfuit » ou « Tempus Fugit » était devenu un projet bac-à-sable, où j’intégrais des essais de composition, de texture… J’en ai donc profiter pour remasteriser les décors des trois volets du triptyque passé, présent, futur. Pour voir les décors un par un, j’ai mis à jour les articles concernés en avril. Pour l’évolution de la conception et l’histoire générale de l’environnement, c’est ici que ça se passe ^__^

Sous les eaux… (dé)Gonflement des océans

L’espèce que j’ai choisie d’illustrer débute sa vie sous l’eau, à un moment où les océans sont au maximum de leur volume carboné, ie avec un niveau des eaux au plus haut. Le premier changement de paradigme qu’il m’a paru intéressant de montrer, est la diminution de l’espace de vie – dû au dégonflement des océans. Ici, on pense d’abord se trouver en eaux profondes (vue du passé) mais la zone s’éclaircit progressivement (vue du présent) et la surface se rapproche des cimes (vue du futur) pour finalement les engloutir :

Tempus Fugit | évolution du milieu : diminution du niveau des eaux - rapprochement de la surface
Tempus Fugit | évolution du milieu : diminution du niveau des eaux – rapprochement de la surface

En effet, l’eau se dilate à l’absorption du carbone ; arrivée à un certain point, les océans dégazent le dioxyde de carbone dans l’atmosphère et petit à petit, leur volume diminue – par exemple, le niveau des eaux baisse et laisse apparaître des terres en surface. Représenter ce phénomène n’est pas gratuit : j’avais dans l’idée un second triptyque où l’espèce est obligée de migrer en surface. Les bassins amphibies illustrés à gauche de la vision du futur en sont un indice ^.~

Ambiance lumineuse et atouts :

Le fond des océans est-il sombre ? Ici j’imagine que des coraux luminescents offrent des zones de lumière. Ensuite, ces coraux, comme d’autres coraux actuels, se forment par empilement : chaque nouveau corail se créé sur les vestiges de la génération précédente. Petit à petit, les blocs s’étoffent. L’espèce dominante a donc progressivement utilisé ses coraux à la fois pour s’éclairer et pour modeler des habitats :

Tempus Fugit | les coraux bioluminescents, à la fois source de lumière et matériau de construction
Tempus Fugit | les coraux bioluminescents, à la fois source de lumière et matériau de construction

Le changement d’atmosphère marine permet aussi à l’espèce dominante de coloniser peu à peu d’autres zones jusqu’alors peu attractives – on aperçoit des édifices au loin, brouillés par la perspective.

Appropriation du milieu :

C’est la partie où je me suis vraiment fait plaisir, je l’avoue ! La transformation d’un même lieu au cours du temps : cavernes troglodytiques, villes antiques, cités modernes. J’ai aussi imaginé que certaines constructions étaient difficiles à maintenir ou se trouvaient désaffectées – d’où la dégradation de l’édifice de droite, maladroitement conservé par des piliers de soutènement :

Tempus Fugit | construction des troglodytes jusqu'au édifices modernes
Tempus Fugit | construction des troglodytes jusqu’au édifices modernes

Je me suis aussi permise de juxtaposer des constructions très diverses en âge technologique, un côté patchwork que j’apprécie dans la vie réelle ^__^ Pour l’anecdote, j’ai longtemps hésité à supprimer la tour antique ; la conserver était finalement la bonne solution, pour rehausser le côté historique de l’occupation et de la transition vers d’autres lieux. Un simple vestige du temps – toujours le thème !

Maîtrise du territoire :

Un grand classique des cours du secondaire ! Et même après… Ici, penser à l’aménagement du territoire m’a aidée à retracer

  • les zones d’occupations : cachettes dans l’habitat (passé) et probable itinérance ; puis l’espèce s’affirme comme prédateur majoritaire et s’affiche de manière plus ostentatoire (présent) ; enfin, suite à l’épuisement des ressources, certains quartiers sont délaissés au profit de la « plaine » jusqu’alors peu visible dans l’obscurité, au delà de la faille (futur)
  • les évolutions architecturales : faille à l’état brut, émergence de colonnes et de cavités habitées, formation de parois de plus en plus fines et remodelage par dessus les roches en balcons :

Tempus Fugit | évolution du site de vie, vers la maîtrise (et épuisement) du territoire !
Tempus Fugit | évolution du site de vie, vers la maîtrise (et épuisement) du territoire !

La vision du passé montre une faune relativement foisonnante et uniformément répartie ; celle du présent montre déjà une faune traitée davantage comme un apparat dans les zones supérieures, à l’inverse des quartiers inférieurs (ceux qui vivent en dessous) où elle menace d’obstruer les sorties d’aération ; la vision du futur montre carrément un dépeuplement de la faune (squelettes au premier plan) et une reconquête aléatoire de la « végétation » (flore ou faune réduite à sa plus simple expression).

Voilà, voilà !

C’était pour Tempus Fugit, un projet d’artbook né en 2013 chez No-Xice. La version papier n’a finalement pas été tirée : nombre d’entre nous au collectif ont calé sur le thème ! Toutefois le sujet me tenait à cœur – je n’avais encore jamais rien illustré sous l’eau. Pour mémoire, il s’agit de cette aventure-ci, que j’avais commencée à détailler en mars 2014. Quand on dit quel le temps s’enfuit…^__^

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