Après La porte oubliée végétalisée, voici mon deuxième essai de peinture traditionnelle avec une base crayons recouverte de gouache. Sur un portrait que j’avais croqué il y a quelques années, à la tablette et qui, depuis, se retrouve transposé sur du papier assorti d’une bonne couche de peinture opaque par endroit !
J’ai essayé de reproduire la « technique » proposée par le prof dans La porte oubliée végétalisée, à savoir :
- La pierre de la façade et la boiserie de la porte sont essentiellement texturées au crayon et au feutre, avec un léger lavis à la gouache ;
- Tandis que la végétation qui semble progressivement recouvrir l’édifice est faite de feutre et de gouache, suivie de rehauts à l’acrylique. Plus dense, bref : au premier plan !
Cette porte, tout comme ce portrait, est représentée de plein face et l’un des enjeux consiste à redonner de la profondeur. L’approche transposée ici avec ce portrait donne :
- Une peau au crayon et au feutre aquarelle, en majeure partie ;
- Une chevelure et une barbe à la gouache.
C’est peut-être une erreur, notez-bien !
J’ai peint cette pochade traditionnelle fin 2023, à partir de mon illustration numérique Portrait homérique avec un petit air anglais de janvier 2019(1) ! Je voulais comparer les effets du traditionnel et du numérique lorsque je peins avec une brosse bien chargée. Malheureusement, lors d’une dernière session, j’étais un peu trop décalée par rapport à la lampe « lumière du jour » et j’ai utilisé des teintes trop froides. Autre blocage : impossible de superposer des lavis à la gouache, notamment pour rectifier l’ambiance colorée après coup. En numérique, l’écran compense les différences de luminosité, que ce soit l’intensité de la lumière comme la « couleur » de la lumière (en Kelvin) ; en traditionnel, on est obligé de bien penser l’éclairage pour toute la séance.
L’essai reste néanmoins intéressant surtout pour comparer le rendu entre traditionnel et numérique, ainsi que le temps consacré – j’étais plus rapide en 2019 en numérique que je l’étais en 2023 en traditionnel. Avec la pratique, ça pourrait s’améliorer, me direz-vous.
Bien que je sois un peu en manque d’inspiration ces derniers temps. Je n’ai pas vraiment envie de peindre à partir de l’existant – c’est-à-dire reproduire, soit d’après réel, soit d’après une photographie par exemple. Au mieux, j’aimerais peindre à partir des builds que je réalise en 3D dans Les Sims 4(2). Faire un pont entre la 3D et la 2D, le numérique et le traditionnel.
(1)URL de l’article Le retour de l’ordinateur en peinture numérique, qui m’a servi de référence pour cette version en peinture traditionnelle.
(2)Les Sims 4, un jeu vidéo de simulation de vie où l’on peut construire des bâtiments et les jouer, les partager, etc. Je montre quelques-unes de mes créations sur Yrial in Sight avec l’étiquette Sims 4.
Voilà pour ce second essai en traditionnel et en technique mixte, autrement dit en mélangeant progressivement les crayons secs, puis aquarelle, puis des feutres aquarelles, de la gouache et de l’acrylique. Mémo des parutions sur ce blog :
- La Porte Oubliée Végétalisée : peinture d’après photographie
- Peinture traditionnelle vs numérique : portrait homérique d’après numérique
- Étude doc : Jeune femme lisant une lettre – en septembre.
Et vous, vous arrive-t-il de mélanger les techniques ?