Quand la feuille de papier est remplacée par une tablette graphique (Wacom : Intuos3 ou Cintiq 13HD depuis mai 2016) et le crayon ou la plume par un stylet ! Dessin à l’ordinateur, avec Open Canvas, Mischief, Corel Painter, Manga Studio ou Photoshop.
Peinture numérique – Digital Painting – Art Digital – Digital Art
A défaut de se costumer pour de vrai, retours sur quelques illustrations d’Halloween !
Mais qu’est-ce qui fait une illustration d’Halloween ?
Y-a-t-il une recette ? Genre l’obscurité, le clair-obscur, ok… Bon en fait, il n’y a pas toujours de « guide line » même si je note plusieurs éléments qui reviennent à illustrer, au choix ensemble ou séparément.
Catégorie courante « recette de base » :
Citrouilles taillées, plus ou moins rigolardes ou menaçantes ;
Sorcières en générales mignonnes et apprêtées (et rarement des sorciers) !
Les personnages se munissent invariablement : d’une lanterne, d’un balais, d’un chapeau pointu et avachi. Parfois d’une baguette magique mais j’y reviens ensuite.
Bien sûr, les éléments ne sont pas à reprendre systématiquement et en intégralité ; tout dépend de l’histoire racontée dans l’illustration ! Mais je remarque que ces items sont fréquemment représentés lors d’Halloween et fournissent une « ambiance » codifiée et appréciée pour l’occasion.
Catégorie « inquiétante » – même si parodique :
Tombes, cimetières ou maisons abandonnées ;
Fantômes, parfois des goules ou des zombies ;
Squelettes ou parties de squelettes (que les crânes par exemples) !
Évidemment là aussi, la parodie est de mise : une représentation « mignonne » apporte une touche de décalage et d’humour. On n’est pas du tout obligé de se prendre au sérieux à Halloween !
chaudrons, fioles de couleurs diverses et parfois avec bulles ;
Les chimères sont également invitées !
J’avoue, j’aime beaucoup les illustrations d’Halloween qui comporte une aura magique ^o^
Sur ce, c’est parti pour…
…Ma propre galerie d’illustrations autour d’Halloween !
Beaucoup ont été publiées sur les réseaux pour une « halloween crazy week » que j’avais subitement eu l’envie de créer et de partager1 :
Alors, oui : c’est une série de dessins initialement datés de 2009 à 2014 ! Encore un article où je fais « presque du neuf » avec du vieux >.< Mais je continue à mettre à jour cette petite galerie d’illustrations sur Yrial in Sight !
1Halloween Crazy Week : une compilation 2018 qu’on retrouve notamment dans la galerie « Halloween » sur mon profil Deviant Art et que j’avais partagée, à raison d’une illustration par jour, la semaine précédent le 31 octobre.
Ou plus exactement : comment apporter à la peinture numérique une impression de mouvement via la texture du papier ou du pinceau ! Ici je parle plutôt de peinture épaisse susceptible d’imiter certains effets du traditionnel. Les trois méthodes présentées dans cet article peuvent bien sûr être associées entre elles.
En l’occurrence, je n’ai jamais trouvé d’effets imitant l’aquarelle, même avec le logiciel de dessin numérique Corel Painter qui pourtant disposait d’un algorithme pour imiter la migration de pigments. Donc partez du principe que l’effet recherché dans cet article s’apparente à des effets de stries et d’empâtements dans l’épaisseur de la peinture, moins de type gouache (douce et mate) et plutôt de type acrylique (texturée et brillante).
Cet article suppose que toute l’illustration est réalisée en numérique. Il est évidemment possible de réaliser un jus à l’acrylique, voire toute la toile en acrylique, de la scanner puis d’effectuer des rehauts en numérique. Je n’écarte pas les techniques mixtes, bien au contraire – même si ce mémo traite uniquement de méthodes totalement numériques ^.~
Méthode 1 : préparer une texture imitant de larges coups de brosse
Avantage :
Rapide à effectuer ;
Faisable même après l’illustration terminée.
Inconvénients :
Le mouvement de la peinture ne suit pas l’effet de texture et le rendu peut paraître artificiel ;
L’effet s’estompe presque totalement si on regarde la peinture de loin, idem sur certaines impressions papiers.
Sur un calque séparé, passez de grands coups de brosse avec un pinceau aux poils espacés – comme cette étape d’illustration réalisée pour une bannière web avec un style peinture acrylique* :
Ensuite changez le mode de fusion de ce calque de texture, placez la peinture en dessous – comme ici pour l’illustration de l’elfe aux crocs saillants* :
A appliquer aussi bien sur une illustration en couleurs qu’en noir et blanc – comme sur ces décors montagneux à destination de cartes de vœux :
Les modes de fusion peuvent varier suivant l’effet désiré – mode produit, incrustation… Tout est bon ! Il est aussi intéressant de jouer avec la balance des couleurs du calque de texture (le noir et blanc n’est pas toujours la bonne solution) ainsi que sur son niveau de contraste et son degré d’opacité. Parfois j’efface certaines zones avec un masque de fusion.
Méthode 2 : utiliser des pinceaux texturés dès la mise en couleur
Avantage : la texture suit le mouvement de la peinture, effet plus naturel ;
Inconvénient : demande de travailler les brosses en amont, voire de travailler les effets pendant la peinture. Rendu plus « cra-cra » mais c’est l’effet recherché !
Créez des brosses à base de points espacés ou trouvez-en sur internet et dessinez directement avec. Ou mixez deux brosses ensembles : ici j’utilise un pinceau de base texturé via le gestionnaire des brosses dans Photoshop – puisqu’il est possible d’appliquer une brosse par dessus une autre et les effets sont très sympas – comme sur ce portrait d’après une statue :
Méthode 3 : recourir à l’outil « doigt » voire au « pinceau mélangeur »
avantage : comme pour la méthode 2, le rendu est naturel ;
inconvénient : c’est la méthode la plus longue à mon avis, car elle demande de travailler masse par masse et strie par strie ! Bien que s’y ajoute l’agréable sensation de « barbouiller » ^o^
Prenez un pinceau de base, placez des masses et mélangez ! Vous pouvez estomper et déformer à l’aide du « pinceau mélangeur » ou de l’outil « doigt » – comme sur cette récente carte de vœux des crocus* émergeant de la neige :
Crocus émergeant de la neige – carte de vœux à grands coups de pinceau – peinture numérique
Zoom sur une étude la nature, ici des griffes, où seule la fourrure de l’animal est travaillée au doigt, ce qui permet aux griffes, nettes, de bien ressortir du dessin :
étude la nature – griffes de chat – peinture numérique
L’utilisation du « mélange au doigt » ou « outil doigt » reste la méthode longue mais j’y reviens ponctuellement, par réflexe. Pour une raison simple : lorsque je débutais en numérique, je n’avais trouvé que cette approche pour obtenir l’effet désiré, en l’absence de brosse texturée. Depuis Adobe a ajouté un autre outil similaire : le pinceau mélangeur – je parle donc ici des deux outils.
Si je conserve quelques souvenirs de la gouache au collège, je n’ai, en revanche, encore jamais peint en acrylique – excepté pour des rehauts de blancs et sinon, sur les murs de l’appartement ! L’idée maîtresse de cet inventaire des techniques : comment apporter à la peinture numérique des effets de texture où l’œil perçoit des différences de dépôts colorés, disposés en stries.
Donc quand je parle d’effets acryliques sur les peintures numériques, je me réfère à ce que je vois sur Internet concernant la technique traditionnelle d’une peinture épaisse ; mon avis se limite donc aux coups de pinceaux texturés visibles pendant et ou / après finalisation de la peinture. Et je dois avouer que j’y trouve un certain charme : la texture « à grands coups de pinceaux » apporte aussi bien de la chaleur que du mouvement !
Article du 28 juin 2019 finalement posté sur Yrial le 9 août 2020 – faute de nouvelles fraîches à partager.
Un article sans prétention, un mémo sur ma pratique qui je l’espère, vous sera utile si vous ne maîtrisez pas déjà ces techniques ! A présent, à vos pinceaux…
Nous sommes début 2020 et voici un petit retour sur mes illustrations et expérimentations de 2019 !
…Où j’ai poursuivi les directions prises ou souhaitées l’année précédente, entre des portraits 2D plutôt réalistes et des retrouvailles en 3D :
Yrial in Sight | art vs artist 2019 ou mashup des illustrations | digital art – Saisei
Les particules enneigées et le personnage 3D sur la photo relèvent de réalité augmentée – photographie prise dans une galerie commerciale où le miroir intégrait une animation. Ça change des portraits classiques pour cet art versus artist ! D’autant que l’année 2019 est une année où j’ai pu me remettre un peu à la 3D et j’ai beaucoup apprécié.
Concernant la 2D, je combine à peu couramment les effets de matière sur les paysages comme sur les portraits de personnages. J’apprécie ce rendu plus chaud, cet effet plus spontané et plus « cracra », qui rend l’illustration plus naturelle et plus « humaine » finalement.
Concernant la 3D, oui, ça y est, je suis repartie avec Bryce en 2019 ! J’ai eu beaucoup de plaisir à jouer avec les spots de lumières et les ambiances. En projet pour 2020, j’aimerais bien m’essayer à ZBrush ou à 3DSmax pour de la sculpture. Ou creuser la piste de conception d’environnement paysagé avec Bryce. Deux chemins possibles. On verra en fonction des autres projets !
Dans le mash-up de l’année 2018, j’avais également pensé à davantage consacrer de temps au dessin traditionnel. Si j’ai effectivement retrouvé le chemin du papier et des pinceaux, rien de bien concluant n’en ressort – en revanche, je continue de griffonner spontanément sur mes carnets. Aussi, pour des œuvres complètes en traditionnelle, ou mixte entre traditionnel et numérique, on attendra ^o^
Côté projet collaboratif en 2019, nous avons sorti avec le fanzine No-Xice, un nouvel artbook, « Winteries ». J’étais vraiment décidée à non seulement construire un pont entre mes anciens travaux et mes nouvelles illustrations ; mais aussi à en sortir un projet concret – les collègues et amis ont répondu positivement, ce qui m’a touchée. A présent, j’ai un recueil grand format sur le thème de l’hiver, la saison du moment !
Vous l’avez sans doute remarqué : je couvre ponctuellement en écrit et en photographies plutôt qu’en croquis certains évènements. La photo gagne finalement la partie en ce qui concerne les découvertes IRL – surtout sur les réseaux sociaux, un peu moins sur Yrial in Sight, ceci dit.
Cette année passée, j’ai de nouveau œuvré pour partager mes expérimentations aussi bien que le résultat final. Le chemin à parcourir ou parcouru m’intéresse autant que le résultat à atteindre ou déjà atteint. Si cette tendance au partage didactique s’en trouve une nouvelle fois confirmée, je compte à l’avenir produire moins de tutoriels et processus de création pour privilégier la création aux explications textuelles !
Si l’une de ces miniatures vous intrigue, plongez dans la rétrospective 2019 sur Yrial in Sight !
Juste pour vous souhaiter une belle année à venir ! Qu’elle soit porteuse de santé, de chouettes opportunités que vous saurez saisir ou créer, assorties de stimulantes découvertes culturelles et personnelles.
J’en profite aussi pour citer une amie : « […] Très bonne année […] Sûrement remplie de bonnes choses et d’autres moins. C’est comme un pack complet que l’on reçoit à chaque fois. On fera les retouches au fur et à mesure pour qu’au final, avec le recul, ça soit une très belle année. » Elle trouve vraiment les mots pour qui me touchent ^-^
Comme chaque année également, j’ai commencé des recherches pour une carte de vœux – ici sur la thématique actuelle « j’ai les crocs », sans écailles et avec poils :
Croquis de recherche pour des cartes de vœux illustrées, entre petits félins et grands chats !
Chat qui croque, qui baille, qui grignote, bouscule ou dépelote le fil du texte, les idées sont là. Ces recherches datent de mi-octobre. Je commence souvent en avance pour terminer soit à la fin décembre, soit courant janvier.
Une vue très personnelle du dragon en question – colorisation façon poisson clown !
Il a tout de l’anatomie du mignon(3) – de grands yeux ronds et une petite bouche, de grandes « oreilles » et le front haut, des joues rebondies et des courbes arrondies. Bref, ce petit dragon tel que je l’ai ré-imaginé, a l’air inoffensif voire adorable, bien candide et parfaitement adoptable :
Petit dragon : version aux couleurs de papier vieilli avec écailles dorsales
Petit dragon : version avec nageoire dorsale en lieu et place de la crête en écailles
Pour celles et ceux qui m’ont suivie sur les réseaux sociaux courant octobre, vous reconnaissez probablement au moins l’une des deux versions : j’en ai partagé une sur Twitter et l’autre sur Facebook & Instagram ^.~
Pour mémoire, voici le croquis de 2016, inspiré de serpents et de chauve-souris, entre reptile et créature aérienne ou aquatique :
Le croquis en valeurs pour le petit dragon qui sera ensuite colorisé !
(1) Jeux Vidéo Trine 1, 2, 3 et 4 développé par le studio finlandais Frozen Byte.
(2)Dessin en noir et blanc du petit dragon et process de création sur Croquis du Soir ou l’un de mes essais avec le logiciel de dessin 2D Mischief édité par The Foundry.
(3) Cerveau et psycho n°114, Octobre 2019, « Le pouvoir des chatons » et l’anatomie du mignon.
Colorisation à partir de niveaux de gris pour l’illustration fantastique « Féérie sous la pluie »
Personnellement, j’aime autant savourer le résultat que profiter du chemin parcouru ; et vous ? Donc comme presque toujours, plongez dans les principales étapes de création pour ce portrait orienté médiéval-fantastique ! C’est parti pour le processus de Féérie sous la pluie :
Un croquis très relatif puis modelé en masse
Contrairement à ma précédente étude en niveaux de gris, j’ai arrêté le travail des valeurs et du crayonné à mi-chemin avant de mettre en couleurs, de manière à avoir un résultat plus naturel. Je garde en tête ma version en noir et blanc d’un côté et mes recherches colorées de peaux ambrées de l’autre :
Le calque « courbe de dégradé » ou « gradient » est en mode de fusion « couleur »
J’avais déjà testé des colorisations à partir de niveaux de gris sur un lutin gros tarin, et un lutin vampirique, et une elfe bretonne. Je vous invite à y jeter un œil car cet article s’appuie dessus et je « saute » l’aperçu de ces étapes en détail.
Bien. Cette elfe-ci est un mix entre plusieurs de ces approches ; au lieu de modifier directement mon calque de valeurs, je lui superpose un calque de réglage en mode couleurs. Ce calque de réglage, c’est une courbe de dégradé ou « gradient ». Suivant le dessin, je modifie les réglages colorés, comme sur l’image précédente.
Ensuite, je superpose un deuxième calque, toujours en mode couleur où je commence à affiner certaines zones. Je modifie également les paramètres de fusion pour que les valeurs les plus sombres de ce nouveau calque se fondent avec celui du dessous – double-clic sur le calque, puis rendez-vous dans « Comparaison sur Gris > Calque du dessous ».
Je compare fréquemment mon image en couleur avec la version en noir et blanc
Ensuite, vient souvent s’ajouter un ou plusieurs calques en mode « normal », « incrustation »… Suivant les besoins. J’essaie alors de rester la plus proche possible de mes valeurs d’origine – cf. image ci-dessus. Ensuite, j’affectionne toujours autant le test du « découpage » ou « cut out » – cf. image ci-après :
Comparaison de l’illustration avec le filtre « découpage » ou « cut out » sur la base du noir et blanc
Le test du découpage (Galerie de filtres > découpage) permet de s’assurer de la lisibilité de l’image. Comme le conseille l’illustrateur Clint Cearley, je passe le dessin à la moulinette à partir du niveau de gris et non de la version en couleurs.
Pour finir, quelques réglages d’ambiance additionnels – ou pas :
Une petite retouche d’ambiance avec un fond plus sombre : portrait finalisé !
Parfois on apprécie simplement de voir les évolutions d’une illustration sans passer par la technique chargée d’aperçus des palettes d’outils et de calques, de réglages et autres paramétrages. Ici je ne me vois pas reposter systématiquement lesdits aperçus écrans de chaque calque dans la palette car je suppose un minimum de connaissances. Entre autre parce que j’en ai déjà parlé et que je prends soin de vous linker les articles en question si nécessaire ^.~
J’espère que ce petit tutoriel complète agréablement les précédents ! Dites-moi ce que vous en avez pensé. Et bon dimanche – ici je profite des Utopiales ^__^
Où un portrait en couleur de mon elfe noire aux crocs saillants !
En preview, les trois étapes de finalisations – une dominante gris vert en étape 1, que j’ai ensuite renforcée vers le cuivrée en étape 2 pour finir avec un rehaut plus doré au premier plan en étape 3 :
Galerie et visionneuse pour la finalisation de « Féérie sous la pluie ».
Cette illustration fait suite aux différentes recherches partagées précédemment. Le dessin est une des multiples interprétations possibles pour l’elfe de Pekhov : peau sombre que j’ai peinte cuivrée / dorée / orangée ici et, si on se réfère au texte d’origine…
aux yeux jaunâtres, aux lèvres noires et aux cheveux gris cendré. Quant aux crocs qui saillent de leur lèvre inférieure, ils ont de quoi terrifier tant les gens qui ne sont jamais sortis de chez eux que les amateurs de contes de bonne femme.
Source : le tome 1 des Chroniques de Siala
Autour de l’étape 1.
Au choix entre une version « rouge » et une version « verte » de l’illustration, c’est la verte que j’ai choisie d’approfondir !
Ci-contre : « Rainy Fairy » ou « Féérie sous la pluie » version couleurs d’origine.
Étape 2 – ou version 2.
Peut-être à cause de la luminosité ambiante matinale, cette première version finale me semble fade en comparaison des soirs où j’ai travaillé les couleurs du portrait.
Et quelques rapides réglages plus tard, voici une version légèrement plus intense avec le renforcement de notes cuivrées. Sortent alors deux versions, l’étape 2 (ou version 2) et l’étape 3 (ou version 3) :
Comparaison d’images entre l’étape 2 et l’étape 3 | illustration « Féérie sous la pluie »
La version « féerie sous la pluie » [version 2] paraît ainsi plus ocrée et dense, l’elfe y est plus présente ; la version « rainy fairy » [version 3] semble en comparaison plus claire, grisée, ce qui rend la fille plus transparente, fragile et vibrante mais le regard plus brillant. Et si le regard dans la version 2 « féerie » dénote globalement davantage de contraste par rapport à la version 3 « fairy », l’ensemble revêt davantage d’éclat, de couleur et de vie dans la version 3. Laquelle préférez-vous ? D’un écran à l’autre, il y a de grosses différences.
Une version encore plus intense pour le portrait de l’elfe accompagnée de fées sous la bruine
Un modelé en dessin correspond à une « sculpture en 2D » où lumières et ombres s’associent pour donner du relief. Ici, je mets en valeur les croquis d’elfe aux crocs saillants pour donner plus de vie aux personnages. J’en profite également pour approfondir le sujet autour de variantes !
Pour commencer, je me suis amusée à reprendre la tête légèrement inclinée étudiée pour le précédent article, mais sur une figure masculine cette fois – et où j’ai trouvé plus « facile » d’exagérer les traits :
Le pendant masculin des elfes féminines précédemment postées – modelés en niveaux de gris
Allez, un petit zoom pour cette étude de mâchoire et de dentition : à gauche, une bouche aux dents « normales » avec mâchoire prognathe – le maxillaire inférieur emboîte le maxillaire supérieur, d’où un éclairage plus prononcé sur la mandibule que sur les dents du haut – puis au milieu et à droite, des croquis d’extrapolation fantaisiste d’une mandibule ornée de canines saillantes et courbées :
Zoom sur la mâchoire aux canines – étude de la nature puis adaptation fantastique
Retours aux essais féminins avec différentes essais de mise en lumière :
Croquis et modelés pour une version féminine : éclairage différents puis variantes de dents
Même posture et variantes de canines (et de coiffures) :
Croquis et modelés pour une version féminine d’elfe aux crocs saillants
Je termine pour une version de plus en plus fantastique – je sens davantage de libertés avec la version masculine – qui devient plus animale qu’humaine :
Modelés pour un elfe – une créature de moins en moins humaine, proche de l’animal
Suite légitime à tous crocs dehors ! ce nouvel article dessineux mêle le réel à l’imaginaire, l’humain à l’animal et le contemporain au fantastique.Rendez-vous dimanche prochain pour un portrait finalisé – suspens sauf si vous fréquentez les lieux obscurs des réseaux sociaux ^.~
Ou une belle excuse pour s’amuser et modifier à l’envi une « étude de la nature » en une mutation vers une autre créature, souvent chimérique celle-là.
Je commence par une étude anatomique en rapport direct avec les croquis et les illustrations d’elfe aux crocs saillants – sur le croquis de gauche, les dents supérieures sont plus claires que les dents inférieures car la mâchoire est « normale » pour un être humain ; sur la version de droite, ces dents sont plus sombres que celles du bas car la mâchoire du bas est plus avancée que celle du haut :
Croquis d’étude pour une mâchoire normale puis une mâchoire agrémentée de canines inférieures particulièrement saillantes
Objectifs :
Exercice d’observation puis de modification / extrapolation
Petits pas vers la création de créatures plus exotiques
Sujets peu habituels (de ma part en tout cas)
D’ailleurs, à bien regarder la nature, il arrive que la mâchoire opposée, ici la mâchoire supérieure, soit évidée pour accueillir les canines lorsque la bouche ou la gueule se ferme :
Mâchoire ouverte puis fermée avec des « trous » pour les encoches où se logent les canines
Application avec une elfe :
Dessin en vue plongeante – mâchoire plus ou moins prognathe – canines saillantes et prononcées
Ces créations viennent spontanément étoffer l’actualité en cours sur « j’ai les crocs !»
Au passage, j’avais adoré effectué des variantes d’esthétiques – des skins de character design – sur un petit dragon inspiré du jeu vidéo « Trine ». Aussi, j’alterne mes études entre figures humaines / elfiques et animales ! Retours aux sources, en quelques sortes :
Un serpent qui se pare progressivement d’une gueule édentée – croquis d’après nature puis variantes
Et en y repensant, ce goût date d’il y a longtemps : j’avais vraiment apprécié illustrer les zodiaques animaliers du dragon d’eau, du tigre de métal ou du cheval de bois. Idem pendant l’Inktober 2018 où j’avais croqué des héros de Dota2. Pourquoi ne pas y consacrer un peu de temps dans ce cas et tâcher d’approfondir la question ? D’où ce petit exercice de « modification irréaliste » greffé sur une étude d’après nature.
Après « toutes griffes dehors« , c’est donc « tous crocs dehors » ! Si je vous dis que je ne mors pas, me croirez-vous encore ?
Principales étapes pour le portrait « visage à contre-jour, elfe noire »
Le résultat était certes feutré mais manquait de compréhension à mon goût, aussi j’ai revu la cadrage pour une vue plus serrée sur la jeune femme. Côté contraste, l’ensemble rendait un peu plat donc j’ai brièvement retravaillé l’équilibre entre premier plan (branche d’épineux échevelé), deuxième plan (le personnage) et troisième plan (végétation et lumières) de manière à rendre l’illustration plus lisible :
A gauche, le portrait en couleurs à la fin de l’affinage ; à droite, une version plus équilibrée et texturée
Ceci dit, après cette modification, le message diffère sensiblement entre les deux études : celle de gauche dégage une impression de douceur et de surprise où l’environnement est valorisé – l’elfe fait partie d’un tout – tandis que celle de droite tranche d’avantage – plus de dureté entre les contrastes qui valorisent surtout l’elfe. Après, ce n’est qu’un dessin d’étude, pas une illustration – sinon j’aurais réfléchi à une composition plus dynamique. J’essaie d’étudier point par point ce qui m’intéresse. D’ailleurs, je ne suis pas partie sur des proportions « réalistes » contrairement au dernier portrait ^.~
Une version colorée plus proche des couleurs d’origine du croquis
En revanche, comme pour ledit portrait en noir et blanc où j’avais pris à contre-pied l’éclairage (lumière de dessous avec une elfe à l’air espiègle et un fond clair), ici j’ai à nouveau joué sur des éléments qui tantôt rassurent, tantôt effraient : des tons chauds (peau ambrée et gris verts jaunes) qui contrastent avec l’impression d’étrange voire le malaise causé par l’apparition (faible ratio lumière vs ombres pour le visage, les yeux de fauve, les canines protubérantes, les oreilles pointues). Résultat : un sentiment d’ambiguïté ^-^