Roughs de recherche autour de Charles

J’ai eu quelques hésitations sur le portrait de Charles. Aussi je vous partage quelques-unes de mes étapes de recherche, en mode tutoriel, process, ou step-by-step, quel que soit le nom que vous lui donnez !

Pour mémoire, voici la version finale de l’illustration en niveau de gris :

Illustration en noir et blanc, portrait de Charles, un personnage du roman Le Choix du Roi
Illustration en noir et blanc, portrait de Charles, un personnage du roman Le Choix du Roi

Je n’étais pas fixée sur la source lumineuse¹ – ici, une étude avec la lumière venant de la gauche de l’illustration (croquis de gauche), venant de la droite et du dessus (croquis du milieu), ou venant du dessous (croquis de droite) :

Valeurs différentes suivant la source lumineuse
Valeurs différentes suivant la source lumineuse

Le portrait de droite, avec la lumière éclairant par en dessous, dénote un côté magique que je ne souhaitais pas voir apparaître sur le personnage de Charles – a contrario des précédents protagonistes. Ensuite, la lumière venant de la gauche aurait probablement trop adouci les trait du personnage… J’ai donc retenu le portrait du milieu.

…Ni sur la longueur ou l’absence de barbe – ici, une version imberbe (dessin de gauche), une version avec légère moustache et barbe (dessin du milieu) et une barbe beaucoup plus prononcée (dessin de droite).

Essais de différentes "pilosités"
Essais de différentes « pilosités »

La version « longue barbe – cheveux longs » faisait vraiment poncif du genre. Quant à celle du visage imberbe, elle me rappelle trop les « méchants » personnages efféminés que j’ai pu lire jeune dans les mangas.

Aussi, j’ai opté pour la version intermédiaire, plutôt contemporaine certes avec barbe de trois jours – version que j’ai commencée à approfondir :

Approfondissement en valeurs de ce qui sera l'illustration finale
Approfondissement en valeurs de ce qui sera l’illustration finale

Pour un zoom, voici les visuels en grand de mes recherches :

Les roughs en plus grande taille – que je travaille « de loin » sur mon écran, juste pour me concentrer sur l’ensemble et non sur les détails.

¹Ces tests s’apparentent à ceux effectués sur le personnage de Lizbeth où j’avais testé différents éclairages, avec, comme ici, trois niveaux de gris pour les valeurs.

A ce stade, si je réalisais ce buste en 3D, je passerais un bon quart d’heure juste à le regarder tourner comme une poterie ! Ça a beau être quelque chose de simple, les ombres et les lumières qui se déplacent sur un plan fixe ont toujours eu un effet fascinant sur moi.

J’espère que ce petit jeu autours des valeurs vous a donné quelques clés sur l’illustration de Charles !

Une sorte de « best nine » réalisé avec les étapes postées ci-dessus ^-^

Et vous, vous arrive-t-il de tester différents éclairage sur vos roughs avant de vous lancer ?

Bon dimanche à vous !

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Étape par étape pour le charadesign de Phaé

Petit retour sur la conception d’un charadesign ¹ : celui de Phaé Minoa avec son schéma de couleurs ¹ !

Ici je focalise l’article sur le portrait² – l’étude des costumes ayant déjà été détaillée³. Je commence avec une animation des principales étapes à partir de ladite base du portrait (visage et buste, sans coiffure ni vêtement particulier) :

speed-painting du charadesign de Phaé
speed-painting du charadesign de Phaé

…Suivie d’un image par image pour ceux qui préfèrent prendre leur temps et faire des retours en arrière pour comparer les étapes :

J’ajoute les différents éléments en calques successifs : cela me permet de masquer ou dévoiler les couches du dessous. Je peux aussi plus aisément modifier la teinte présente sur un calque donné et l’ajuster pour que les couleurs « aillent bien entre elles » ; c’est en gros, ce qu’on appelle un schéma de couleur. Il existe des outils d’aide à la création de « color scheme », je vous en présente rapidement deux ci-après – que j’apprécie car on peut y uploader une image ou une création en cours !

Une fois le schéma de couleurs¹ établi, je décline sur les mêmes tons :

charadesign de Phaé : le schéma de couleur rendu par Colormind

Pour ColorMind, j’utilise clairement du vert – un vert qui ressemble plutôt à un jaune kaki ! Adobe Kuler, quant à lui, me situe bien dans le jaune et propose une version différente avec prise en compte du décor :

charadesign de Phaé : les références du schéma de couleur par Adobe Kuler
charadesign de Phaé : le schéma de couleur rendu par Adobe Kuler

En vérité, le violet est absent des couleurs de Phaé – même s’il est présent dans le décor d’arrière-plan et en ricoché sur sa peau et le tissu. Il est évidemment possible de déplacer les points de référence pour ajuster la roue chromatique en sortie !


¹ Charadesign = character design = conception de personnage
¹ Schéma de couleur = color scheme < > roue chromatique

² Voir les articles :

³ Voir les articles :


Pour finir, en prime, le détail de la dentelle portée par Phaé – je suis en mode costumière :

charadesign de Phaé : la dentelle de la capuche
charadesign de Phaé : la dentelle de la capuche

Ce motif vous rappelle-t-il quelque chose ? Je l’avais à l’origine créé pour un éventail en dentelle justement – mais dans les tons Steam Punk. C’est la petite touche de luxe féminin dans ce costume relativement sobre de voyage !

Voilà pour ce aperçu en mode création. J’espère que ce type de partage vous plaît ! Personnellement, j’adore les making-off de films et les step-by-step en général ^__^ Et vous ?

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Concevoir une illustration pour le web

yrial in sight
illustration, marque & logotype – vue pour mobile / téléphone / smartphone & tablette

On se sert beaucoup de photographies pour alimenter les contenus en ligne : une belle / grande image happe le regard, incite à l’engagement, positionne rapidement le produit ou service – je ne reviens pas sur le bagage marketing – communication de l’intérêt des visuels. Qu’il s’agisse de sites d’informations, de sites web vitrine, de boutiques en ligne, de blog ou de réseaux sociaux, une image vaut toujours mille mots.

illustration d’accueil, titre et promesse de la marque – vue pour desktop / ordinateur

Or les photographies n’ont pas la quasi-exclusivité dans ce domaine : les illustrations y ont une petite place ! Ok sur le principe mais concrètement ?

Du temps où l’on construisait des pages non-responsive, il était simple de passer commande et d’y répondre : telle taille, telle résolution, tel sujet à traiter, tel poids de fichier. Éventuellement des items sur des calques transparents (que IE gérait très mal et qu’il fallait hacker en CSS lors de la mise en page). Le plus compliqué qui pouvait se produire, entre guillemets, c’était de produire un pattern : un motif qui puisse se répéter soit sur un axe x, soit un sur axe y, ou les deux. Pour résumer, l’illustrateur livrait une image comme une commande de tableau : une image à dimensions et à proportions fixes, affichée à 100%. Il subsistait des surprises entre les tailles et la colorimétrie des écrans clients mais ça s’arrêtait là, en gros.

imbrication d’illustration en header et background – vue pour desktop

Puis les tailles d’écrans des ordinateurs ont commencé à s’harmoniser, tandis que les supports et les types de réseaux s’étendaient au profit des téléphones portables – smartphones et tablettes de résolution très variable. Du wap monochrome on passe à Internet, le vrai ! Et finalement, les webdesigners / graphistes web / intégrateurs s’engagent dans un design responsive : la conception web qui s’adapte au support, quel qu’il soit.

En conséquence, côté illustrateur, concevoir une image percutante de nos jours demande un peu plus de souplesse et d’imagination. Tout d’abord, il faut « relever » les principales situations où l’image apparaîtra :

  • desktop – au moins un format d’écran
  • tablette – en version portrait et paysage
  • smartphone – idem, les deux orientations

Puis se demander si le message sera conservé, si l’image restera lisible :

  • L’image sera-t-elle tronquée et comment ?
  • Que reste-t-il de visible une fois l’image redimensionnée au support ?
comparaison entre vue pour téléphone et ordinateur : le décor en background disparaît

C’est d’autant plus vrai si votre dessin accueille du texte, qu’il soit déjà aplati dans l’image ou rajouté dynamiquement par-dessus. A ce stade, vous pouvez normalement établir un ou plusieurs canevas. Pour ma part, je démarre mon étude en 72dpi à partir de screenshots issus de la maquette conceptuelle ou de la version bêta ou + (suivant l’avancement du projet). Il est intéressant à ce stade de gribouiller plusieurs compositions, de manière à décider du type de formats / nombres de variantes :

  • Quel format livrer pour couvrir ses différentes possibilités ?
  • Faut-il une image adaptée à chaque situation ?
quadrillage pour une illustration* en vue ordinateur
même quadrillage, même croquis d’illustration* pour vue téléphone et tablette

Là vous devez normalement avoir un bon échange avec l’intégrateur du projet : s’il est prévu d’importer une image par media (en css) ou s’il est au contraire demandé un visuel global. Je vous fais grâce de toutes les modalités du CSS3 qui sont riches ! Chacun son métier :-p

Ensuite vous pouvez vous lancer dans votre créa, en belle définition pour être à l’aise, à partir de vos crayonnés en basse déf 🙂 Sans oublier les validations intermédiaires avec le client !

une illustration de décor pour un header qui accueille un texte dynamique par dessus

Et vous préparez mentalement à ce qu’il y ait des surprises XD


Ceci reste vrai quel que soit le medium que vous utilisez : traditionnel ou numérique, 2D ou 3D. Évidemment, tout cela demande à évoluer lorsqu’on pourra visiter un espace web en 3D – véritablement en 3D comme avec Oculus Rift ou HTC Vive pour n’en citer que deux ! Hâte de voir l’évolution de la toile dans les prochaines décennies !

*Pour l’anecdote, entre le moment où j’ai démarré cette illustration et aujourd’hui, le thème WordPress de mon portfolio a changé ses préconisations en matière de taille d’image… Résultat, ça ne correspond plus à ce que j’avais anticipé. Donc pour le moment, je garde le header issu de Tempus Fugit !


Et vous, vous dessinez pour quel media ?

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Schéma de valeurs : le filtre « découpage »

Un outil dont je voulais vous parler depuis quelques temps : le filtre « découpage* ». Il permet de visualiser les zones par valeurs de saturation – et d’ajuster le schéma de valeurs* en conséquence.

Pour accéder au filtre dans le menu de Photoshop : filtres > galerie de filtre > découpage. Ensuite vous paramétrez les réglages pour obtenir des zones bien délimitées. Le résultat ? Sur un visuel simple, se créent ainsi des blocs correspondant normalement à des zones éclairées ou dans l’ombre. Je passe directement aux exemples !

test du découpage ou cut out
Visage en normal à gauche | visage après filtre « découpage » à droite

Sur l’exemple ci-dessus, l’image parle d’elle-même ! Cet effet de découpe permet  de distinguer deux sources au lieu d’une pour l’éclairage : sur le visage, la lumière semble venir de face ; tandis que sur le buste et le bras gauche sont éclairés depuis le côté gauche. Bourde que j’ai corrigée par la suite :-p

A présent, voici l’effet du filtre découpage sur une illustration – ici, le character design de Phaé :

Charadesign de Phaé testé en cut out
Illustration normale à gauche | vue après filtre « découpage » à droite

Ici, en termes de masses, on voit bien le visage, on devine le bras, on suppose un tombé de cape. Il est moins aisé en revanche de comprendre ce qui se passe au niveau de la capuche – le côté droit du visuel – qui semble se fondre dans le décor. Théoriquement, je devrais travailler ce côté de manière à ce que la capuche forme un contour marqué : soit en éclaircissant l’arrière plan et en fonçant la capuche… Ou inversement : décor plus sombre vs capuche plus claire ! J’avoue, j’ai volontairement laissé ce charadesign ainsi car je trouvais l’effet agréable, mais si on suit la méthode, c’est une erreur ^^

J’ai découvert cette technique grâce à une vidéo de l’illustrateur Clint Cearley alias Swatches sur YouTube. Elle complète bien mes tests de valeurs (en niveaux de gris) et de lisibilité (vue en dézoom ou yeux plissés) ^__^

Allez, je passe à un exemple d’illustration plus complète, en couleurs :

Temple Japonais dans les montagnes
Temple Japonais dans les montagnes, vue normale à gauche | vue avec filtre découpage à droite

Suivant les réglages, on n’obtient pas les mêmes découpes :

Temple Japonais : 2 tests du découpage
Temple Japonais : 2 réglages différents pour le filtre du découpage

C’est étonnant de voir qu’à un degré près, le filtre « découpage » redessine  différemment les zones ! Ici, à gauche, la partie basse des falaises apparaît de la même teinte que le bloc lié au temple ; tandis qu’à droite, cette même zone se fond dans le décor de l’arrière-plan, laissant bien visible le temple au premier plan.

Du coup, la méthode du découpage paraît vraiment plus intéressante en noir et blanc. Passons la même illustration, avec les mêmes réglages de découpage, en niveaux de gris :

Il ressort de ce second test que l’illustration du « temple japonais dans les montagnes » manque de peps : elle gagnerait en lisibilité si les contrastes étaient encore plus accentués entre le premier plan et les arrière-plans.

Oui, pour bien me faire comprendre, j’ai pris des exemples qui contenaient des erreurs ! 😉 J’espère que cela vous sera aussi utile qu’à moi !

____

*Pour ceux qui suivent les tutoriels en anglais, découpage se dit « cut out » et schéma de valeurs « value scheme ». 

Alors, vous faites le test ?

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Changement d’éclairage, les valeurs

… Ce qui compte, ce sont les valeurs x) Beaucoup le savent !

Retour sur la dernière illustration. Sur cette carte parodique, j’ai effectué une rotation à 180° du personnage ; côté composition, il m’a semblé plus intéressant de laisser le champ libre au texte, qui forme une ligne arrondie suivant les contours d’une divine proportion :

Carte Parodique de Death Note en noir et blanc
Tête, texte, crâne longeant la courbe | Premier arrangement de divine proportion

 

Visible également sous cet angle :

Carte Parodique de Death Note en noir et blanc
Œil du personnage rencontrant l’orbite du crâne | Deuxième arrangement de divine proportion

 

 

Pour plus de dynamisme, j’ai montré les deux avant-bras du shinigami ; et lors de l’arrangement de l’espace, j’ai trouvé plus opportun que ce soit la main opposée qui tienne la pomme. D’autant que le doigt pointé suit les perpendiculaires orangées :

Carte Parodique de Death Note en noir et blanc
Troisième arrangement de divine proportion

 

Seul hic : dans ma première version de clair-obscur, la main rencontrait la lumière sur son côté gauche, côté paume. Dans cette seconde version parodique, la lumière vient de la droite, côté dos de la main. Voici une coupe avec la lumière du même côté pour que vous puissiez comparer :

Carte Parodique de Death Note en noir et blanc
En haut, la version du clair obscur | en bas, la version parodique

Eh bien, mine de rien, travailler à partir du noir et blanc m’a bien simplifié la tâches : je n’avais à me focaliser que sur les valeurs. Les masses étaient déjà là ^__^ Et le résultat est arrivé plus rapidement !

Pour celles et ceux qui n’ont pas encore tenté l’expérience, je recommande chaudement de démarrer par une version en valeurs de vos dessins ^.~

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Elfe bretonne, coiffure en knot

Allez, je n’allais pas vous laisser passer les fêtes de fin d’années en présence de mâles, retour sur une petite elfe à la coiffure bretonne : chignon à foison !

Je suis partie d’un de mes tests illustrés sur le logiciel de dessin Mischief avec une Cintiq Wacom : elfe au trèfle knot.  Cette fois-ci, finalisation avec Photoshop :

Elfe – fée au trèfle knot – version colorisée à partir du noir & blanc

C’est l’occasion aussi – et surtout – de persévérer dans l’entraînement de colorisation à partir d’une illustration en niveau de gris :

base originale en niveau de gris
ajout d’un calque de couleur brune en mode couleur
ajouts de couleurs en mode couleurs
retouches sur un calque normal
ajouts de couleurs en mode lumière tamisée ou incrustation
Elfe au trèfle knot – version finale

Les commentaires en bas de chaque étape vous donne la façon dont j’ai procédé. C’est aussi mon quatrième article sur le sujet, donc je me limiterai à cela ! Néanmoins, ces différents essais de colorisation me montre à quel point la méthode est peu aisée : passer du niveau de gris (grayscale en anglais) à la couleur (color, colour) demande encore du travail ^^

Pour celles et ceux que le sujet intéresse, je vous recommande de taper « grayscale to color » dans votre navigateur favoris : )

 

 

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Lutin gros tarin

Encore une séquelle du visionnage du nanard « Trolls 2 » x)

Nouvel exercice de colorisation numérique à partir de niveau de gris !

Bref. Dans la continuité du précédent lutin vampirique, voici un nouveau crayonné grassement coloré :

Lutin aux oreilles pointues et gros tarin - colorisation en mode cracra
Lutin aux oreilles pointues et gros tarin – colorisation en mode cracra

Approche un peu différente cette fois : j’ai rapidement fusionné mon calque de scan (crayonné) avec le calque de valeurs en niveau de gris :

lutin tarin tutoriel - étape 1
étape 1 : scan du crayonné
lutin tarin tutoriel - étape 2
étape 2 : travail des valeurs
lutin tarin tutoriel - étape 3
étape 3 – travail des masses
lutin tarin tutoriel - étape 4
étape 4 : passage du noir et blanc vers la couleur
lutin tarin tutoriel - étape 5
étape 5 : de quoi mettre l’ambiance !
lutin tarin tutoriel - étape 6
étape 6 : début de colo légère
Lutin aux oreilles pointues et gros tarin - colorisation en mode cracra
étape 7 : finalisation – on reste sobre

Je trouve le résultat moins abouti que sur mon lutin vampirique ou mon yak rigolard. J’ai calé en cours de route sur la pose de couleurs, qui ne s’est pas passée comme sur le précédent dessin. La technique est grandement perfectible…

 

Sur ce, je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année ! Au pays des lutins et des légendes, des confiseries et des festivités : )

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Lutin vampirique en step by step

le crayonné coloré : principales étapes
le crayonné coloré : principales étapes

J’ai travaillé ce croquis en mode détente – le résultat est donc intentionnellement brut ! A la base, c’est un mix entre une session de jeu de rôle (Vampire) et le visionnage de Trolls 2 (lors d’une soirée nanard) x) Je cherche à m’habituer à coloriser à partir du gris, comme je l’avais fait pour le yak rigolard.

Voici un aperçu de trois étapes clés du dessin (à gauche, affinage ; au milieu, niveau de gris ; à droite, couleurs brutes) :

aperçu des étapes juxtaposées
aperçu des étapes juxtaposées

Donc c’est parti ! L’étape est commentée en bas de chaque visuel :

étape 1 : le crayonné pris en photographie
étape 1 : le crayonné pris en photographie
étape 2 : éclaircissement et légère coloration du crayonné
étape 2 : éclaircissement et légère coloration du crayonné

A partir de maintenant, le calque du crayonné reste au dessus des calques couleurs et se trouve en mode produit, histoire de conserver la texture un peu grungy du papier :

étape 3 : un fond pêchu + mon gris de travail habituel
étape 3 : un fond pêchu + mon gris de travail habituel
étape 4 : premières couleurs à gros traits
étape 4 : premières couleurs « brutes » à gros traits
étape 5 : passage en niveau de gris pour affiner les volumes
étape 5 : passage en niveau de gris pour affiner les volumes

Pour le niveau de gris, plutôt que de fusionner toute mon illustration, j’utilise un calque de réglages ; les traits de pinceau pour l’affinage sont effectués par dessus ce calque de réglage. Ça me permet de conserver mes calques couleurs intactes.

Enfin, je superpose à mon groupe de couleurs brutes mon groupe noir et blanc (passé en mode incrustation) :

étape 6 : superposition des étapes 4 & 5, puis affinage des détails
étape 6 : superposition des étapes 4 & 5, puis affinage des détails

Voilà pour ce rapide partage ! En cette fin d’année, les contes regorgent de lutins, de trolls et autres chimères, donc un lutin à crocs de vampire me semble dans le ton 😉

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Color scheme ? La palette de couleurs

Combinaison, jeu ou palette de couleur : le colour scheme ! La combinaison de couleur s’établit à partir de la roue chromatique. Sans m’appesantir sur le rôle des couleurs, des teintes, et toute la théorie que vous trouverez très bien expliquée ailleurs, j’ai envie aujourd’hui de vous parler d’un outil¹ pour les « travaux en cours » ou « wip »².

A l’origine, j’avais recours à ce type d’outil pour mes créations liées au web – principalement du webdesign, c’est-à-dire la conception de charte graphique destinée à un usage sur internet, comme un site web, des bannières de publicités, un entête de réseaux social ou un déclinaison, etc. Mais les palettes sont aussi valables pour le design print, la décoration d’intérieur, le dessin de mode… Soit la création d’image en général, avec le dessin comme sujet du jour ^.~

zoom sur le portrait du majordome François Espérendieu - inspiré de Série noire à l'encre Rougecolor scheme ou palette de couleur - tiré du zoom sur portrait

En l’occurrence, utiliser une roue chromatique m’a récemment « décoincée » pour finaliser le portrait du majordome³ récemment posté. Aussi je vous partage ce retour d’expérience : j’ai testé une roue chromatique interactive à partir de mon image en cours de créa !

Je souhaitais harmoniser la palette de mon illustration et suis donc passée par l’outil de création de palette d’Adobe « Adobe Kuler » :

Les points de référence pour établir la palette de couleurs

On discerne des ronds sur l’image et la couleur prélevée par l’application en ligne est affichée dans une barre. Ici j’ai déplacé les points de référence colorée pour me concentrer sur le personnage – précisément parce que je cherche à assortir les couleurs du personnage en fonction de celles de l’arrière-plan.

Après avoir choisi les points de références dans l’image, on peut jouer sur les variantes de teintes et de densité :

L'illustration en cours passée au crible d'Adobe Kuler
L’illustration en cours passée au crible d’Adobe Kuler : palette et roue chromatique

J’ai à la fois joué sur la position des points dans la roue elle-même et sur les réglettes placées sous les teintes. Ici on a une vision immédiate du choix chromatique. Et j’obtiens rapidement une palette de couleurs satisfaisante, en passant d’une composition un peu bancale – faussement accords isocèles – à une composition analogue :

roue chromatique après modification dans Adobe Kuler
Roue chromatique après modification dans Adobe Kuler

Ne reste plus qu’à retravailler mon illustration pour coller au plus près ! Petits changements :

Aperçus de l’illustration « avant-après » suite au changement du color scheme

Ce qui change ? La couleurs de la veste et des cheveux les plus sombres, ainsi que certaines valeurs locales de la chemise, du nœud papillon et du veston.

En traditionnel, j’aurais directement travaillé sur la palette où se trouvent mes couleurs, sans représentation schématique (à part dans la tête ^-^). Puis j’aurais consciencieusement repassé ladite couleur sur la zone à modifier – encore qu’en aquarelle, sur une teinte aussi sombre, c’est presque impossible. En numérique, cette étape-là est beaucoup plus rapide ^__^

Fondamentalement, on ne sort pas des sentiers battus : la roue chromatique n’est pas réinventée. L’avantage des outils comme Adobe Kuler est qu’ils rendent cette pratique ludique, avec un grande rapidité d’analyse !


¹Les quelques outils pour les amateurs et amoureux du numérique – avec comme particularité – la création d’une palette de couleurs à partir d’une image :

Il en existe bien d’autres ! Je liste ceux-ci pour l’intérêt que j’y ai trouvé dans le cas d’un dessin en couleurs, où l’on peut uploader son illustration pour déterminer puis ajuster le jeu de couleurs.

²Travaux en cours = WIP = work in progress

³L’illustration du majordome : François Espérendieu, l’homme au regard vicieux et au sourire malveillant


Personnellement, en numérique (pas en traditionnel) je pars d’instinct mais je songe à me forger des palettes toutes prêtes ! Et vous, avez-vous recours à une roue chromatique ? Vous partez « spontanément » en improvisant au fur et à mesure ou « rationnellement » avec des palettes prédéterminées ?

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Promenez-vous dans les sous-bois…

… Pendant que je mets à jour mon blog* ^^

En mettant à jour mon portfolio, j’ai réalisé que je n’avais pas écrit d’étape-par-étape pour l’illustration de l’elfe au bois. Voici donc un step-by-step de ce dessin, en partant du crayonné et en passant par les couches de couleurs :

elfe au bois - étape 1
elfe au bois – étape 1 : crayonné
elfe au bois - étape 2
elfe au bois – étape 2 : début de colo en partant du décor
elfe au bois - étape 3
elfe au bois – étape 3 : décor plus sombre, plus froid & évolution du personnage en conséquence
elfe au bois - étape 4
elfe au bois – étape 4 : détails de la parure
elfe au bois - étape 5
elfe au bois – étape 5 : quelques touches d’ambiance

Arrivée à cette étape, j’ai constaté que le rehaut de bleu en arrière-plan donnait à l’elfe un semblant de coup de soleil…>.< D’où ma solution : écran total ! XD

elfe au bois - étape 6
elfe au bois – étape 6 : réglages de lumière et de (dé)saturation

Pour comparer, voici les deux versions en niveau de gris :

elfe au bois - test en noir et blanc de l'étape 5
test en noir et blanc de l’étape 5
elfe au bois - test en noir et blanc de l'étape 6
test en noir et blanc de l’étape 6

Quand je vois la solution que j’avais choisie à l’époque, je pense que j’aurais aussi pu contourner l’excès de rouge de la peau en virant vers le brun / marron, cad en glissant vers un teint mate voire basané.

Enfin, voilà pour l’évolution, un avant-après !

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*Parodie de la comptine  « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas… »

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