Yrial a 10 ans !

Un rappel de renouvellement de 1&1 sur mon espace client qui m’a fait tilter… 2006 – 2016. Cela fait 10 ans ce mois-ci que je tiens ce site de dessin. Toujours avec le même ton, en expérimentant différents sujets.

Donc oui, aujourd’hui Yrial in Sight a 10 ans ! Enfin techniquement, le blog* « Lumière Elfique » a eu 10 ans le 9 mai dernier et le nom de domaine a 10 ans aujourd’hui même. Le site** yrialinsight.com en tant que contenu atteindra vraiment sa dixième année le 12 décembre prochain.

J’apprécie toujours autant ce petit moment d’écriture et de partage, sur un espace dédié ; un rdv informel où présenter ses créations, des méthodes ou des questions ; finalement, c’est un exercice plaisant. En revanche, nos rapports aux sites web ont changé et côté interaction, il faut bien sûr se tourner vers les réseaux sociaux – j’y suis devenue discrète.

Je pourrai tout aussi bien me consacrer à un seul réseau. Mais Internet est mouvant par nature – ce qui fait à la fois son intérêt et son agacement ; et ma confiance, modérée voire très circonspecte en ce qui concerne les comptes facebook & co. Aussi je maintiens ce site et éventuellement je ventile un article.

L’ère de la « tournée des blogs et des topics » a mué, j’y prends part de temps à autre. Et je continue d’alimenter un dinosaure – mon point d’ancrage dans ce maillage ^__^
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*Blog : au début j’étais sur livespace avec yrialinsight.livespace ; lors de la migration du blog depuis livespace vers yrialinsight.com, je n’ai conservé que quelques articles, dont le 1er est « inspiration », archivé en souvenir !

**Le site a changé d’esthétique et d’ergonomie depuis 2006 ; le décor a toujours été un élément important. La prochaine version laissera beaucoup moins de place à l’ambiance et sera davantage axée contenu. Mais chaque chose en son temps !

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J’ai testé… Mischief !

Rubrique « j’ai testé » : Mischief ! Un logiciel de dessin vectoriel, avec un rendu peinture numérique.

Au passage, merci Zwickee pour la découverte !

J’avoue avoir eu des réticences au début et n’ai vraiment adopté le logiciel que récemment. La dernière mise à jour de janvier était prometteuse. Alors voici mes petits retours. D’emblée, c’est une pure révolution et parallèlement, il ne me convient qu’à demie.

Les atouts de Mischief : innovation, légèreté, simplicité, communauté

Côté logiciel, une superbe innovation :

• Zoom infini dans le dessin sans pixels et sans « pas » (pas d’espace insécable même en zoomant à fond, contrairement à ce que je connais du dessin vectoriel, type Illustrator)

• Les épingles ou « pins » pour se repérer dans le dessin, qui remplacent efficacement l’aperçu – aperçu dont je ne me sers pas ailleurs, je préfère zoomer / dézoomer et me déplacer dans le canevas en permanence

• L’export automatisé des épingles, c’est-à-dire des vues sélectionnées dans le canevas – idéal pour les step-by-step de plusieurs croquis simultanés

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Trèfle sur un calque séparé : agrandissement sans pixelisation

Côté dessin :

• L’adoption des « codes » attendus : certains raccourcis communs avec d’autres logiciels, présence du nuancier en carré + cercle, nommage de calques, zoom / dézoom, etc.

• L’export en extension .psd avec calques séparés – un format largement répandu maintenant en 2D (en mode pixel cette fois-ci, pas vecto)

• Le pack de brosses par défaut, déjà excellent – un point auquel je suis particulièrement réceptive

• La facilité de personnalisation des brosses et leurs enregistrement – ce qui est dommage, c’est la limitation à 6 brosses ; l’ajout d’une nouvelle efface forcément une ancienne.

Côté ressources, le poids-plume :

• La légèreté de l’application, son démarrage rapide – on a moins à craindre l’obsolescence du matériel et son manque de puissance

• Le poids miniature des fichiers sources comparés aux mastodontes du marché actuel – même si avec le temps, on a tous boosté nos clés usb et trouvé des espaces serveurs pour le partage de fichiers

• Son interface simple, prise en main rapide : peu d’outils, l’essentiel… Pour croquer*, en tout cas.

Côté communauté et tutoriels :

• La qualité de la newsletter et des informations sur le site

• Le soutien technique avec les mises à jour et la prise en compte des demandes

• Les vidéos sorties peu de temps après le lancement du site et l’ambiance générale

• Le prix** à mon avis bien positionné pour ce type de logiciel : $30 soient 26,80€ TVA incluse

Les points positifs sont légions – et non je ne me livre pas à un placement de produit ^-^ – et honnêtement, trois ans après sa sortie, Mischief continue de détonner. En tout cas, il continue de me surprendre ! En revanche, de ce que j’ai pu tester avec ce logiciel, il ne correspond actuellement pas à ma façon de faire.

Un premier gribouillis coloré :

news-2016-05-11-elfe-brune-mischief-cintiq

Vous allez le voir, je me sers encore de cette bouille d’elfe pour la suite ^^

Les outils qui sont présents mais qui ne me servent que partiellement :

Le côté vectoriel

C’est super appréciable de ne pas être confronté aux pixels, c’est définitivement la grande force de Mischief, avec sa simplicité d’interface. Toutefois, j’y vois deux limites dans sa version actuelle :

Restriction de compatibilité : le dessin est zoomable à l’infini certes, mais non exportable vectoriellement ;

Un mi-chemin bizarre : contrairement à Illustrator par exemple, on ne peut pas modifier une courbe tracée, il faut la repeindre.

Donc finalement, j’utilise Mischief comme n’importe quel logiciel de dessin numérique.

Un deuxième gribouillis coloré – je triche un peu :

news-2016-05-11-elfe-avatar-mischief-cintiq

Même petite tête que pour le précédent visuel. Elfe inspirée de l’exercice « créer son avatar vectoriel » qu’on avait envisagé dans l’équipe Team Graph de Wazabi

L’opacité réglable

Pour palier à l’impossibilité d’avoir plusieurs fenêtres dans Mischief.

En effet, on ne peut ouvrir qu’un seul document à la fois, l’ouverture ou la création d’un nouveau entraînant la fermeture du fichier en cours. On ne peut pas travailler sur deux fenêtres différentes. Or on a parfois / souvent besoin de ressources en parallèle (des images de référence, des sources d’inspiration, des croquis préalables). Mischief contourne le problème en proposant de réduire l’espace de travail et / ou de le passer en transparence, laissant voir le bureau et les fenêtres ouvertes.

Aperçu avec fenêtre semi-ouverte :

news-2016-05-10-mischief-screenshot-window1-open

Aperçu avec fenêtre semi-opaque :

news-2016-05-10-mischief-screenshot-window2-opacity

Néanmoins, on ne peut pas faire de prélèvement pipette sur ces autres documents. De même, on ne peut ouvrir qu’un fichier source .art (pas de jpg, png, etc) ! Et par conséquent, on ne peut pas récupérer un dessin ou calque issus d’un autre fichier mischief.

Les outils qui me manquent pour vraiment me sentir à l’aise* :

1. Côté palette d’outil / sélections

• La sélection « à la main » d’une forme qu’on vient de tracer – pour le moment on peut uniquement sélectionner avec une forme rectangulaire, ce qui implique du gommage

• La transformation de cette même sélection en déformation libre – on peut seulement en faire une symétrie et une homothétie, et la rotation est …Rude

• Le remplissage d’une sélection – ou d’une forme – avec un outil comme le pot de peinture ou un dégradé (à défaut, il suffit de dézoomer à mort et remplir un petit carré par exemple)

• La sélection d’une masse à partir d’un calque (le fameux CTRL + clic sur un calque de référence) histoire de « rester dans les clous » lorsqu’on est sur un autre calque

• La possibilité d’allonger la palette des calques

2. Côté calques et mode de fusion

• La possibilité de grouper ses calques dans un dossier pour la déclinaison de variantes <=> au moins pour séparer les calques des différents croquis sur le canvas et les déplacer conjointement, au lieu de le faire un par un

• Disposer d’autres modes de fusion que le mode « normal » <=> je trouve souvent des dégradés de teintes de cette façon et ça m’aide à poser les valeurs

• La possibilité de verrouiller un calque, à peu près pour les mêmes raisons qu’avec la sélection.

3. Côté nuancier et automatismes

• Personnaliser ses raccourcis clavier <=> j’aime répartir les tâches entre main qui dessine et main sur le clavier

• Importer / exporter des palettes (swatches) avec Mischief

<=> A défaut de pouvoir ouvrir un jpg ou tout autre format et de jouer de la pipette !

Rien que pour ce petit avatar, j’ai dû créer mes couleurs une à une, en récupérant d’abord le code hexadécimal sous Photoshop, puis en le collant sous Mischief. Plutôt rébarbatif. Ceci dit, à part pour du web et du graphisme pur, je me sers peu des nuanciers (excepté avec Illustrator, très rigide le garçon) et habituellement je procède par touche de couleurs puis à la pipette.

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version finale avec Mischief – je poste ci-après la version vraiment finale, revue à mon goût en 2/2

*Je ne me vois pas actuellement l’utiliser pour une illustration complète sur un format défini. Comme base, Mischief est extra, mais il me manque les ajouts de textures et les proportions de format ; sauf en décalquant les formats et cases de page au préalable (cf. fenêtre semi-opaque et outil forme).

Évidemment, ces remarques sont basées sur ma propre utilisation. Ce sera certainement différent selon ce que vous recherchez. Ici, j’ai trouvé plus laborieux (pas difficile mais long) de peindre correctement avec Mischief, surtout le fondu de couleurs par exemple. En revanche, les absences de fonctions créent une contrainte intéressante à exploiter pour progresser (en tout cas, je le prends comme ça) et je pense conserver Mischief pour des croquis quotidiens, des recherches en vrac, du rough. En attendant de voir !

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Pour aller plus loin et vous faire votre propre opinion :

• le site : « made with Mischief »

• la page facebook Mischief

• un article explicatif d’Helen Zhang

**Le prix a même baissé au moment où j’écris ses lignes, il est actuellement à $25,00.

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J’ai testé… Une cintiq (2ème partie) !

Rubrique « j’ai testé » : une cintiq 13HD ! Et suite de la première partie : « Et tique tiq tic, la cintiq !« 

Merci San Lee pour cette acquisition !!!

Ça me change la vie ^__^

Aparté définition :

Les « habitués » connaissent bien la « cintiq » ; pour les autres, il s’agit d’une tablette pour dessiner en numérique, qui permet de dessiner directement sur l’écran, comme sur une toile. La première génération de tablettes était déjà une invention géniale en soi, à la base pour la calligraphie et ensuite pour dessiner. Mais œil et main se trouvaient séparés : la main trace sur la tablette, tandis que le tracé s’affiche à l’écran d’ordinateur. Sincèrement, il m’a fallu prendre le plis. Dans un sens, comme dans l’autre. J’expliquerai pourquoi.

Changer de tablette, pourquoi (pas) ?

1. L’ergonomie du poste de travail

D’abord pour une question de posture. En ce qui me concerne, l’effet a été quasi immédiat pour les douleurs de thorax. Par contre, je ne peux plus dessiner en tailleur ! La position était certes parfaite pour dessiner avec une tablette à plat – pas pour faire de la bureautique ceci dit ; eh bien je ne peux plus, sous peine de blocage de lombaire (arrivé deux fois, j’ai compris maintenant).

2. Voir ce qu’on fait – ou pas

Lors du test avec Evhell, je m’étais doutée que « voir » son encrage au fur et à mesure permettait d’être un peu plus précis et donc plus rapide. C’est effectivement mon cas !

Même s’il m’arrive de repasser l’image sur mon écran d’ordinateur, parce que j’ai pris l’habitude de ne pas voir ma main, justement… Sur la cintiq, elle cache l’écran XD

Un premier test* en couleur, issu de l’expérimentation made with Mischief

…Et d’une palette de couleurs utilisée pour un projet d’avatar :

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Bizarrement inspirée par l’expérience tactile de la tablette : j’adore le côté tout doux et presque glissant du revêtement !

J’utilise énormément le clavier pendant que je dessine. Une main sur le stylet, l’autre dédiée aux raccourcis. Ça va tellement plus vite ! Pour le moment, faute de place, je tourne le clavier autour de la tablette et ça me frustre un peu. J’ai bien pensé à paramétrer les boutons latéraux ; mais j’utilise beaucoup de raccourcis, plus que ce que propose la cintiq. Par ailleurs, j’avais déjà paramétré ceux de l’intuos 3 et ne m’en suis presque pas servi.

3. Le sacro-saint calibrage, un argument de poids !

A voir ces dessins-là maintenant, ça fait bizarre : mon écran « de l’époque » (et que j’ai toujours après 9 ans de bons et loyaux services) n’était pas calibré. Ce qui m’a valu de très mauvaises surprises sur les premiers prints >.< La cintiq est a priori bien calibrée de base, donc je ne devrai plus rencontrer de soucis à ce niveau ^__^ Et à première vue, l’éclairage est modéré et le gamma peu élevé, déjà très appréciable pour les yeux. ^o^

En conclusion, que du bonheur, même s’il me reste mes marques à trouver !

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Tablette testée avec Photoshop, Manga Studio et Mischief.

*Dessin posté : réalisation avec Mischief et finition avec Photoshop. Je parle déjà plus haut du « test Mischief ». Ici, je revisite les couleurs de mon elfe en automne qui m’a servi d’avatar sur les réseaux en 2009.

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Notes sur les liens partenaires

Lors d’une des mises à jour du site, les liens partenaires ont changé : il y en a beaucoup moins ! Le tri était nécessaire, certains dessineux ayant perdu leur blog… J’espère qu’ils renaîtront de leurs cendres ^-^

Il m’arrive de me poser encore la question : ne devrais-je pas tenir un blog au sein d’une communauté ? C’était le cas du premier Lumière Elfique – blog rattaché à Yrial in Sight depuis 2009. Ce qui explique aussi la pauvreté des articles rapatriés entre 2006 et 2009 ; plutôt que de me concentrer sur du copier-coller du passé, j’ai misé sur de nouveaux posts et de nouvelles images.

Les plateformes gratuites avec thème intégré sont légions et il est désormais facile de présenter ses travaux, de partager dessus, dessous (je plaisante) et à côté avec d’autres internautes. Et de faire ça proprement, efficacement. Finalement, est-ce que nous sommes si nombreux que ça à conserver, entretenir et mettre à jour des sites « extérieurs » à facebook & co ? C’est du boulot mine de rien et pas du dessin.

Personnellement, je reste attachée à Yrial in Sight ; je possède mes données, je les extraie quand je veux. Et si j’ai envie ou besoin de changer quelque chose, pour des questions de mises en page par exemple, je peux. Ici j’ai vraiment l’impression de pouvoir poser mon univers, au premier coup d’œil. Alors oui, c’est du fait maison, avec toutes les lourdeurs que cela comporte parfois…

Avoir son propre site de dessin, c’est vieux jeu ?

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On parle de…

… La collaboration signée No-Xice & Maxilia ! ^o^/

Ça se passe ici avec le Nouveau partenariat : Maxilia ! Cette ancienne No-Xicienne anime une émission chez E-Corp Live – où il lui arrive de délaisser les zombies pour les singes… Ce qui lui valu le doux surnom de MonkeyKiller sur Resident Evil Zero XD. Et quand elle ne streame pas en orange et noir, elle s’adonne au multicolor acidulé sur sa propre chaîne*.

Ci-après, l’avatar de la streameuse, une réalisation de San Lee, auteur à No-Xice :

Avatar de San Lee pour Maxilia, streameuse jeu vidéo sur Twitch. A la fois dark et choupie !

On sent l’influence du dessinateur tradi : encre noire et ombres tramées. Les projections d’encre liquides sont très sympas et s’accordent bien à l’effet « splash » de la charte ! Quant aux hachures texturées, il s’agit d’une de ses créations personnelles en matière de trames. Comme quoi, on peut très bien associer effet traditionnel et outil numérique dans un visuel moderne.

> Voir la présentation complète de cette collab’ !

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Rétroliens :

*Chaîne twitch : Maxilia ZombieKiller

• Précédent article sur la création d’overlay

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Compatibilité logicielle et version d’OS

Logiciels de dessin versus système d’exploitation : n-ième round, n-ième version. Aujourd’hui, passage sous Windows 10 et tout fonctionne ! En tout cas, cette nouvelle version* semble compatible avec mes logiciels de dessin et de graphisme. Checked ^___^

J’avais déjà rencontré quelques déboires dans mes précédents changements d’OS, avec Painter et Open Canvas, pour ne pas les nommer ^.~ … Qui refusaient purement et simplement de fonctionner. Je n’ai donc pas retenté avec ceux-là (encore des licences de perdues) et me suis focalisée sur les « nouveaux » ie Mischief, Manga Studio et l’incontournable Photoshop. Ce trio-là doit bénéficier d’un bon suivi de la part de leurs développeurs, aucun bug constaté !

Côté 3D, si je relance Bryce un de ces quatre, je posterai sur le sujet. Mais je pense plus m’orienter design d’objet que création de décor, donc… On verra.

On en parlait récemment avec Elairin, qui me conseillait de ré-uploader les versions ; or ce n’est pas toujours possible : une licence** est (était, ça change) souvent attachée à une version logicielle. Si on veut la nouvelle qui marche avec le nouveau système d’exploitation, eh bien, on rouvre son porte-monnaie (ou on le craque / crack, dans le sens que vous voulez…hum) !

Je crois que ce changement aura été le plus rapide de mon expérience windowsienne ; pas de sauvegarde préalable en tout genre et à part le crash de mon anti-virus (Windows Defender doit en avoir dans le collimateur), rien à signaler. Aussi, après avoir consciencieusement décoché les tracks et subtilement évité Cortana, me voilà prête !

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*J’avoue avoir sournoisement boudé la version 8, la version tablette full flat design ne me plaisait pas (pourtant je l’ai achetée et une fois testée, refusée…).

**A chaque éditeur son modèle économique. Résultat des courses : je fais de la bonne pub à ceux qui suivent et de la « moins bonne » aux autres ^o^°

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Encrage numérique : une ligne chasse l’autre

Ce post est lié à un test de cintiq en novembre dernier. Encore merci Evhell pour cette découverte ! L’article a été inspiré des « différences de sensation » entre cintiq et tablette « ordinaire », et des échanges avec SuzieSuzy sur sa propre cintiq.

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A gauche un line numérique sur une Giana à trois doigts ; à droite, un encrage traditionnel

A la base, je voulais simplement partager une découverte sur l’encrage numérique. Il m’a semblé plus clair d’expliquer comment j’y suis arrivée que de me contenter d’une démonstration de l’outil. C’est parti !

1. Trousse à outils logicielle

Quand j’ai commencé à « dessiner » en numérique… J’utilisais Paint et la courbe de Bézier !

Et oui… Sans tablette, à la souris, on fait ce qu’on peut. Paint a bien évolué. Et depuis que j’ai vu une Joconde réalisée sous Paint, je ne jure de rien.

Rapidement on m’a fait découvrir Paint BBS – une appli web beaucoup plus sympa que Paint – puis Photoshop. La séduction n’était pas au rdv et pendant longtemps, Photoshop ne m’a servi qu’au graphisme, pas au dessin – j’utilisais alors principalement Open Canvas, dont les pinceaux et brosses par défaut convenaient parfaitement – tant qu’on reste en RVB :

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Crayonné et line numérique | Open Canvas | carte de vœux 2011.

Je n’ai adopté Photoshop que tardivement, lorsque j’ai compris comment confectionner proprement ses brushes. Voilà pour l’outil logiciel ! Tout ça pour dire que le support n’a pas forcément d’importance, c’est plus une question de se sentir à l’aise, d’apprivoiser la bébête.

2. Trousse à outils matérielle

Lorsque j’ai pu m’offrir ma première tablette, une d’occasion dans le magasin qui m’avait formée à la retouche photo, la question s’est posée : sur une tablette A6, avec un écran de portable, comment arriver à un trait aussi souple, décidé et naturel qu’à la main ? Il n’y en a pas vraiment.

Et comment encrer en numérique alors ? Un trait chasse l’autre.

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Encrage du sourcil : une succession de petits traits.

Quid des grands traits, dans ce cas ? Même en changeant de format de tablette il y a quelques années, je n’ai pas retrouvé l’énergie du gribouillis qui dévore la feuille pour autant. En y allant « directement », je me retrouve à tracer un trait plusieurs fois – et l’effacer plusieurs fois… >.<

Sauf avec du vectoriel, bien que je ne sois pas fan du dessin avec Illustrator ou Inkscape. C’est là que le compromis made in CSP* arrive !

Exemple à la plume G, version traditionnelle et version numérique :

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A gauche, un test à l’encre de sienne de 2011 | à droite, un premier essai pour la carte de vœux 2015.

3. Un tracé vraiment adapté au manga !

Manga Studio a mis au point un dessin « semi-vectoriel** » qui permet, justement, de « faire des grands traits » et de pouvoir les corriger simplement ensuite. On créé un calque vectoriel (calque avec symbole d’un cube) ; on encre avec l’outil qu’on veut pour le crayon / pen [P] ; puis on corrige avec l’outil « correct line » [Y].

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Aperçu d’un encrage en cours réalisé avec Manga Studio.

Dézoom du précédent encrage numérique, plume G sur calque vectoriel :

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Les deux petites bouilles chibi du post sur les personnages et l’exercice de style.

SuzieSuzy est une grande fan de cette méthode-ci ; elle le gère super bien !

C’est d’ailleurs elle qui m’a fait découvrir le logiciel et ses possibilités, fin 2014. Même si j’ai commencé par autre chose, à savoir par bidouiller des gabarits 3D ici et , j’apprivoise tranquillement l’encrage « vectoriel » de Manga Studio.

En conclusion : alors que je n’encre plus depuis quelques temps déjà…

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A gauche, illustration du cheval de bois | à droite, illustration des combattantes.

…Ce test me redonnerait presque l’envie d’en refaire !

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*CSP = Clip Studio Paint. Similaire à Manga Studio.

Je crois d’ailleurs que l’éditeur My Smith Micro fusionne les deux produits bientôt.

**Je dis « semi-vectoriel » car, contrairement à Illustrator par exemple, on n’a pas à se soucier de bien tirer les tangentes. Les avantages du vecto sans les inconvénients. Pour le dessin en tout cas. Reste à savoir si l’agrandissement se fait sans pixellisation et pour le moment, je ne me vois pas construire un logo avec.

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Et tique tiq tic, la cintiq !

Ô merci Evhell !

Aujourd’hui, j’ai pu tester une cintiq. Une version assez grande je dirais. Là, la « méthode » que j’utilise depuis des années (cf. encrage : un trait chasse l’autre) est spontanément devenue obsolète ; j’ai pu faire de grands traits sans me poser de questions. Ou plutôt, parfois si. Bizarre.

En vérité, c’est la troisième fois que je peux m’y essayer ; la première grâce à San Lee il y a quelques années et je n’étais pas convaincue. La deuxième, cette année, sur celle de Belette ; le format A4 ne m’allait pas du tout. ^^°

Comme quoi, jamais deux sans trois…

Pour le moment, je n’ai pas de cintiq, mais une tablette A4. Ce que j’apprécie avec le grand format c’est que je peux dessiner « avec le bras ». Je pense qu’il est possible d’encrer différemment lorsqu’on « voit » ce qu’on s’apprête à faire. « Voir » concrètement, avec la plume au ras de l’écran, pas « voir » pour « ressentir » comme avec la tablette.

Bon, je vous ferai un article sur l’encrage numérique. Ce sera plus clair ! ^.~

Edit : voir Encrage numérique : une ligne chasse l’autre.

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Question de feel-igrane !

Question de feeling, le filigrane fait parfois débat. Certaines personnes de mon entourage trouvent qu’une watermark enlaidit la création et la « bloque » pour la diffusion. D’autres au contraire ont tellement peur du vol de leurs œuvres qu’elles ne pourraient rien sortir sans filigrane. Et vous ?

Hier une discussion relativement animée a fleuri sur mon profil facebook, parce que j’ai partagé un album, sans indiquer de crédit. J’ai bien cité et linké l’auteur de l’album mais pas le nom des dessinateurs dont les œuvres y étaient présentées. Si chacun avait apposé une signature – peu importe la langue d’origine – mon geste aurait été anodin. Ou bien, j’aurais pu faire des recherches en amont, dessin par dessin, pour indiquer le nom de chaque illustrateur. J’ai commencé à le faire ; j’avoue, en tant que « diffuseur improvisé » et « utilisateur lambda », j’ai trouvé ça long et rébarbatif, même si éthique, responsable, etc.

C’est précisément cet épisode ce qui m’a décidée à écrire cet article ! ^-^

Qu’est-ce qu’un filigrane sur une œuvre digitale ?

Un filigrane – ou watermark – est utilisé depuis longtemps en print. Ici je ne parle que de l’utilisation faite sur le web ; cad un logo ou quelques mots, comprenant au choix : le nom de la marque, du site, voire l’url du site, et / ou le nom de son auteur ou sa signature, le nom du projet ou du diffuseur à défaut. Les tutoriels regorgent sur la toile, sur comment confectionner et insérer le vôtre.

Alors, pour ou contre le filigrane et pourquoi ?

Enlaidir un dessin ou une photo, je suis d’accord, le rajout d’une ligne peut casser une composition ; en revanche, en quoi cela gêne-t-il le partage ?

En tant que créateur, il ne bloque en rien l’utilisation ultérieure de votre œuvre :

– Vous avez de toute façon livré le travail sans filigrane au client

– Si un autre client potentiel voit votre travail, il dispose de votre nom pour vous retrouver et vous contacter.

En tant que diffuseur ou tout simplement amateur, le filigrane vous aide :

– A trouver le site / la galerie d’un auteur et ainsi découvrir d’autres créations / un univers

– A mentionner explicitement la source si vous partagez quelque chose à ce propos, ce qui fait un peu de pub à son auteur.

Et de toute façon, avec les outils dont on dispose, le filigrane s’enlève… Et la watermark me semble plus indiquée que de bloquer le clic droit sur les images (protection d’ailleurs contournable avec un simple aperçu écran).

Alternatives plus discrètes mais éphémères

Deux autres solutions si le filigrane ne vous branche pas :

Signer numériquement le document – pour ceux qui savent le faire et qui disposent de licence officielle ; toutefois, si votre image est ré-enregistrée par quelqu’un d’autre par copier-coller sur un nouveau document, je doute que la signature persiste. Et qui la consulte ?

Inclure le nom de votre site ou votre pseudonyme artistique dans le nom du fichier ; là aussi, si le fichier est renommé après enregistrement – ce que fait facebook à chaque upload par exemple – ça ne sert à rien.

Quoique la dernière remarque a un impact bénéfique sur le référencement d’un site web, mais je ne vais pas parler boulot ici ! ^.~

Il n’y a pas de solution parfaite. Plutôt que de craindre le partage, mieux vaut l’envisager sereinement. Et en tirer parti dans la mesure du possible.

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Insertion d’un filigrane

Cet article se trouve dans la lignée du précédent, sur le cloud et la sauvegarde des œuvres. Ici il est davantage question de signer son travail avant une diffusion sur la toile – que l’œuvre soit ou non destinée à la vente.

Internet regorge de tutoriel quant à la création et l’insertion d’un filigrane. Nombre de logiciels permettent en effet de signer une photographie ou une illustration avec cette fameuse « watermark » :

news-2014-11-20-insertion-filigrane-01-recherche-video-tuto-internet

Premiers résultats de recherche avec les mots-clés « filigrane tuto ».

Mon but n’est pas d’être exhaustive en la matière, ni de préconiser un logiciel plutôt qu’un autre. Par ailleurs, le principe est le même quelle que soit l’interface. Voici quelques liens qui pourront être utiles aux débutants voire technophobes :

Un tutoriel en image assez sympa chez alphanumérique.

Pour ceux qui préfèrent les vidéos : ce tuto avec Photoshop toujours.

L’auteur ne suit pas la même méthode que dans le 1er tuto et c’est intéressant de voir comment il retravaille sa typo. Il utilise beaucoup les raccourcis, j’espère que les novices ne seront pas – trop – perdus mais il explique bien.

La démarche reste la même avec un logiciel libre – du moment qu’il gère les calques*

Autre exemple avec Gimp cette fois ;

L’auteur procède différemment mais le résultat est comparable au premier tutoriel. Ne pas se laisser impressionner par les réglages ! On suit pas à pas.

Idem avec Paint.net à coupler avec la création de texte sur calque séparé (en anglais celui-là).

Dernière trouvaille : un exemple avec 5 logiciels différents ^^

Bien évidemment, il y a encore plus simple : signez vos créations ! Directement ^.~

Voilà, j’espère que ce sera utile à ceux qui posaient la question. Au moment de sauvegarder votre image avec votre filigrane, si c’est pour la mettre en ligne, il vaut mieux réduire sa taille et sa résolution – pour le web, la résolution est de 72 dpi ; sous photoshop par ex, les paramètres sont dans « Image > Taille de l’image » et vous passez le nombre de « pixels par pouce » à 72. Pour la taille (largeur / hauteur) c’est au cas par cas suivant la finalité.

*calques : les différentes strates transparentes que l’on rajoute sur son image / photographie d’origine. Exactement comme le papier calque du collège !

Et pour ceux qui, à l’inverse, serait intéressés pour enlever un filigrane d’une image payante, je vous renvoie vers cette excellente vidéo de Jim Wild XD

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