Schéma de valeurs : le filtre « découpage »

Un outil dont je voulais vous parler depuis quelques temps : le filtre « découpage* ». Il permet de visualiser les zones par valeurs de saturation – et d’ajuster le schéma de valeurs* en conséquence.

Pour accéder au filtre dans le menu de Photoshop : filtres > galerie de filtre > découpage. Ensuite vous paramétrez les réglages pour obtenir des zones bien délimitées. Le résultat ? Sur un visuel simple, se créent ainsi des blocs correspondant normalement à des zones éclairées ou dans l’ombre. Je passe directement aux exemples !

test du découpage ou cut out
Visage en normal à gauche | visage après filtre « découpage » à droite

Sur l’exemple ci-dessus, l’image parle d’elle-même ! Cet effet de découpe permet  de distinguer deux sources au lieu d’une pour l’éclairage : sur le visage, la lumière semble venir de face ; tandis que sur le buste et le bras gauche sont éclairés depuis le côté gauche. Bourde que j’ai corrigée par la suite :-p

A présent, voici l’effet du filtre découpage sur une illustration – ici, le character design de Phaé :

Charadesign de Phaé testé en cut out
Illustration normale à gauche | vue après filtre « découpage » à droite

Ici, en termes de masses, on voit bien le visage, on devine le bras, on suppose un tombé de cape. Il est moins aisé en revanche de comprendre ce qui se passe au niveau de la capuche – le côté droit du visuel – qui semble se fondre dans le décor. Théoriquement, je devrais travailler ce côté de manière à ce que la capuche forme un contour marqué : soit en éclaircissant l’arrière plan et en fonçant la capuche… Ou inversement : décor plus sombre vs capuche plus claire ! J’avoue, j’ai volontairement laissé ce charadesign ainsi car je trouvais l’effet agréable, mais si on suit la méthode, c’est une erreur ^^

J’ai découvert cette technique grâce à une vidéo de l’illustrateur Clint Cearley alias Swatches sur YouTube. Elle complète bien mes tests de valeurs (en niveaux de gris) et de lisibilité (vue en dézoom ou yeux plissés) ^__^

Allez, je passe à un exemple d’illustration plus complète, en couleurs :

Temple Japonais dans les montagnes
Temple Japonais dans les montagnes, vue normale à gauche | vue avec filtre découpage à droite

Suivant les réglages, on n’obtient pas les mêmes découpes :

Temple Japonais : 2 tests du découpage
Temple Japonais : 2 réglages différents pour le filtre du découpage

C’est étonnant de voir qu’à un degré près, le filtre « découpage » redessine  différemment les zones ! Ici, à gauche, la partie basse des falaises apparaît de la même teinte que le bloc lié au temple ; tandis qu’à droite, cette même zone se fond dans le décor de l’arrière-plan, laissant bien visible le temple au premier plan.

Du coup, la méthode du découpage paraît vraiment plus intéressante en noir et blanc. Passons la même illustration, avec les mêmes réglages de découpage, en niveaux de gris :

Il ressort de ce second test que l’illustration du « temple japonais dans les montagnes » manque de peps : elle gagnerait en lisibilité si les contrastes étaient encore plus accentués entre le premier plan et les arrière-plans.

Oui, pour bien me faire comprendre, j’ai pris des exemples qui contenaient des erreurs ! 😉 J’espère que cela vous sera aussi utile qu’à moi !

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*Pour ceux qui suivent les tutoriels en anglais, découpage se dit « cut out » et schéma de valeurs « value scheme ». 

Alors, vous faites le test ?

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Encre de cuivre sur Venomancer

Comme je l’annonçais précédemment dans Oxyde de cuivre pour Venomancer, j’avais envie de tester mes encres :
essais sur papier canson granulé 90gr – test d’encres, diluées à gauche et pures à droite
Je connaissais déjà le résultat des encres Sepia et Terre de Sienne car je les avais achetées puis utilisées en lineart ; les deux autres sont des cadeaux que j’ai moins voire pas pratiqués – j’avais un peu testé en diluée l’encre noire lors d’Inktober l’an dernier. La surprise résidait donc dans l’encre de cuivre ! Cette encre a l’avantage de présenter une teinte chaude et donc de communiquer une certaine « sympathie » au trait, du moins en test rapide. Comme j’ignorais le résultat sur un dessin complet, j’ai encré mon croquis sur un papier granulé fin (90 gr/m2) plutôt que d’utiliser une feuille plus chère à 300gr/m2 :
à gauche, comparaison entre les quatre encre ; à droite, test du cuivre sur le dessin du Venomancer
Bien. J’ai donc décidé de tester l’encre de calligraphie « Cuivre » qui me rappelle certains godets aquarelles un peu gras. Surprise. L’encre est biphasique :
  • en bas du pot > oxyde de cuivre (bleuté)
  • en haut du pot > « eau »ou quelque chose qui ressemble à de l’eau teintée ou du jus de chaussette
D’où la nécessité de mélanger la solution pour retrouver le pigment de cuivre (bronze doré), et ce, avant chaque utilisation voire chaque passage du pinceau ou de la plume dans le pot :
à gauche, l’oxyde de cuivre vert-bleuté ; à droite, l’encre de cuivre brassée
J’avoue que c’est perturbant en cours d’encrage, d’autant qu’il faut éviter les paquets de pigments logés dans la plume. En revanche, au pinceau, ça passe bien. Ensuite, cette encre de cuivre se révèle très sensible à l’eau : la deuxième couche d’encre diluée perturbe la première couche, elle la dilue tout ou partie => pas de superposition réellement possible :
étapes de colorisation du tronc de l’animal : la 2ème couche posée délave la 1ère couche !
En contre-partie, je note un excellent nettoyage à l’eau claire, rapide et simple – et bien sûr un repentir aisé. Sinon, j’observe une bonne tenue des pigments une fois secs : après plusieurs jours d’exposition à la lumière (indirecte) du soleil, pas de changement de couleur notable. Cette première approche de l’encre de cuivre pour une mise en valeur et un encrage s’en trouve donc mitigée ! Et vous, vous encrez en traditionnel ? Qu’utilisez-vous ?

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Croquis de renard en hiver

Un croquis sur carnet gris ! Où je parle transfert de graphite et fixatif.

Terre recouverte de neige, branches givrées de stalactites… Un dessin que j’avais mis de côté lors de mon étude sur le renard argenté :

Sketch Dailies - dessin quotidien
croquis de renard dans un paysage digne d’une toundra

C’était un croquis pour Sketch Dailies ! Le renard argenté ne vit peut-être pas dans la toundra, mais son pelage aux reflets givrés m’y fait penser.

J’ai profité de ces trois semaines de déconnexion, pour, entre autre, restaurer une grande partie de mes dessins réalisés dans le cadre de Sketch_Dailies : la graphite grise (crayon 4B un peu gras, donc) s’était aventurée d’une page à l’autre et le pastel blanc (carrément gras celui-là) l’avait gaiement accompagnée…!

C’est chose réparée et fixée – avec une laque standard comme fixatif :

fixatif pour dessin traditionnel : laque pour cheveux
fixatif pour dessin traditionnel : laque pour cheveux…

Pas du placement de produit, hein ! Juste ce que je t’utilise ^^ Je n’ai encore jamais utilisé de fixatif « classique des beaux-arts » : jusqu’à présent, les rares fois où j’en ai eu besoin, la laque pour cheveux m’a rendu service. Et vu le peu de fois où j’ai besoin de fixer un dessin en traditionnel, je dois avoir cette laque-ci depuis peut-être 10 ans. Pour l’anecdote, c’est la laque qu’utilisais ma grand-mère – et c’est certainement de cette façon que j’ai testé la première fois ^o^

J’ai donc nettoyé et fixé une petite trentaine de dessins ; aussi, je vous invite à jeter un nouvel œil sur les précédents croquis puisqu’ils sont à présent plus nets qu’avant ^.~

Et vous, avez-vous déjà utilisé du fixatif pour dessin ? Du vrai de vrai ou comme moi, vous improvisez ?

 

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Carnet de croquis sur papier gris

On dessine souvent sur un papier blanc. Vous aussi, pas vrai ^.~ ? Parfois on trouve du papier noir et on se met à faire l’inverse : plutôt que partir du blanc, on part du noir et on dessine en blanc – partir du sombre pour aller vers le clair.

Et il y a l’intermédiaire : partir du gris – c’est l’objet de l’article d’aujourd’hui !

Ici, mon papier est déjà grisé : il s’agit du « The Grey Book » de Hahnemühle, toucher lisse agréable et suffisamment épais (120gr/m2) pour différentes techniques à l’encre. Première esquisse !

Sketch Dailies - dessin quotidien
Gribouille de petite bouille – premier essai sur Shy Violet de Rainbow Land

Le papier gris me rappelle la préparation de la feuille papier passée à la mine de plomb, comme ce que je faisais pour les croquis de main il y a trois ans :

Évidemment, l’approche reste différente : la mine de plomb s’efface / s’éclaircit facilement, de même, elle s’estompe à nouveau (ou s’assombrit) tout aussi simplement. Autrement dit, le support évolue au fur et à mesure du dessin. L’avantage du passage à la mine de plomb par rapport au papier déjà grisé, c’est qu’on peut doser soit-même l’intensité du ton pour l’arrière-plan. Alors pourquoi changer de technique ? Parce que j’étais curieuse de tester autre chose, pardi ! Et qu’avec du papier gris, on ne finit pas les mains noircies X)

Autre avantage – l’apposition d’encres qui permettent d’aller vers le franchement blanc ou le franchement noir :

croquis sur papier gris
myself dans un costume de super héroïne : rapport à l’air et à la sublimation d’éléments

 

Donc voilà, c’est mon premier essai sur papier gris déjà fait en traditionnel – bien qu’ en digital, il m’arrive déjà de travailler ainsi : pour le chakram de Lila (le travail fini) je me suis concentrée sur les reflets du métal, la texture de la poussière, les rayures de l’usure :

 

J’ai réutilisé cette technique pour des esquisses plus rapides comme la rencontre entre Titan et l’enfant, le charadesign de Janet Been, mes crayonnés avant couleur de Isle in Sight (îles en vue, avec un perroquet) ou mon yak rigolard :

 

Partir d’une teinte entre le blanc et le noir reste certainement un basique ! Tout comme le fait de travailler d’abord en niveaux de gris, pour se concentrer sur la composition, la texture et les valeurs, avant de passer à la couleur. Reste à trouver les outils qui me conviennent en traditionnel pour cet exercice. Suite au prochain épisode dans la journée !

Et vous ? Vous partez d’un fond blanc, noir ou  gris ?

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références citées :

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Aquarelle, encres, godets & spray

Avec un arbre moussu !

J’ai peut-être trouvé la bonne façon d’apprivoiser le papier aquarelle à grain torchon, le fameux « rough » dont je parlais précédemment :

Tronc d'un arbre moussu à l'aquarelle - grain torchon rough
Tronc d’un arbre moussu à l’aquarelle – grain torchon rough

Il sèche vite et les couleurs sont plus vives…. Et plus incrustées ! Il est donc plus difficile de se repentir.

Pour bien faire, j’ai comparé le même arbre, réalisé avec de l’aquarelle en godet puis des encres aquarelle :

aquarelle : comparaison couleurs en godets et couleurs en encres
aquarelle : comparaison couleurs en godets et couleurs en encres

Voilà donc le topo. Aussi, plutôt que de mouiller abondamment le papier avant et pendant la pose de pigments, j’ai opté pour une méthode différente :

Projection de gouttelettes en aquarelle
Projection de gouttelettes en aquarelle

Vous avez deviné ? Poser la couleur, mouiller après ! Et y aller carrément au spray…

Arbre moussu et multicolore à l'aquarelle
Arbre moussu et multicolore à l’aquarelle

…Le rendu est très aléatoire mais ça vaut le coup d’essayer : ) Si vous avez des commentaires, n’hésitez pas ! Je suis sure que cela intéressera d’autres lecteurs ou amateurs, moi la première : )

Et oui, comme indiqué, c’est encore une technique proposée par l’illustrateur Jay Lee ; )

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Papier utilisé : Lanaquarelle, grain torchon, 100% coton

Aquarelle : aquarelles godets Winsor & Newton puis encres aquarelles de Colorex Pébéo

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Le pinceau éventail

Comme promis dans le précédent article de la souris plumée, zoom sur un nouveau pinceau pour le traditionnel : le pinceau éventail !

J’avoue avoir pris un pinceau éventail sur un coup de tête, sans même vraiment penser à ce que j’allais en faire ; il avait bonne mine, on va dire !

photographie du matériel : pinceau éventail en synthétique

 

Le pinceau sert en fait à beaucoup de choses : des herbes, des cheveux, les stries d’une cascade, les feuillages d’un arbre…

Voici un premier essai avec de l’aquarelle (papier 100% coton, grain torchon) :

Pinceau éventail chargé d’aquarelle et effets de stries sur le papier

Les poils du pinceau s’agglutinent au contact de la matière et donne les filaments qu’on observe sur le papier. Avec ce pinceau, ça va très vite – un coup de brosse plus ou moins incliné et on obtient un effet :

Arbre et feuillages, effet d’estompes avec le pinceau éventail

Si on veut du précis, mieux vaut retravailler cette base – autrement dit, ne pas se suffire du pinceau éventail. Mais si on souhaite juste suggérer, je trouve ça très sympa !

Autre essai, toujours en aquarelle, avec de l’herbe cette fois (papier 100% coton, grain fin) :

Effets d’herbe au sol avec le pinceau éventail – aquarelle assez concentrée

Pinceau éventail et transformation de l’herbe en aiguilles de pins pour un arbre à plateau

Là où le pinceau éventail devient très intéressant, c’est avec de la peinture plus épaisse, comme de l’acrylique :

Pinceau éventail et essai de feuilles à l’acrylique

Encore que là, l’acrylique est sortie en eau du tube, donc même utilisée pure… On discerne mal la texture. Mais ceci fera l’objet d’une anecdote séparée !

Pour conclure, c’est une chouette découverte : le pinceau éventail recèle bien des aspects à expérimenter et à utiliser. Et vous, quel(s) pinceau(x) utilisez-vous ?

La taille du pinceau me pose encore quelques soucis sur les petites surfaces – et contrairement au numérique, où l’on diminue la taille de l’outil en un clic, ici, il m’en faudrait un ou deux plus petits…

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J’en profite aussi pour remercier mes amies qui se sont cotisées pour une carte cadeau à mon anniversaire : c’est grâce à elles que je peux tester de nouvelles choses en traditionnel ces temps-ci ! :)) Même si elles sont été les premières à bénéficier de mes essais de peinture, évidemment. Je vous le dis : si vous avez des amateurs d’arts plastiques dans votre entourage… La carte cadeau pour s’offrir du matériel, c’est vraiment sympa. Parce que… Ça coûte vite cher tout ça ^^

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Plume bleue à l’aquarelle

Après un exercice de migration de pigment, voici un autre qui demande un peu plus de temps mais part de la même idée.

Comme pour le cerisier-fleur, c’est l’occasion de tester un nouveau papier – du rough, autrement dit, un papier à gros grain :

plume bleue à l’aquarelle et projection d’encre

Je teste aussi la projection d’encre, une première pour moi :

Projection d’encre aquarelle : du mouvement, l’impression de vent !

En revanche, il faut que je m’habitue au papier : celui-ci a l’air de beaucoup boire l’eau – ou alors c’est un effet des encres qui sont plus sèches même si elles sont liquides :

plume bleue à l’encre aquarelle : opaque et vive

En tout cas, le bleu aquarelle associé au papier rough donne un relief épatant !

Plume bleue à l’aquarelle et projection d’encre dans le vent

Pour la plume, cette fois-ci, je m’inspire d’une idée de l’aquarelliste Maria Raczynska. Je potasse l’aquarelle en prévision des croquis sur la petite souris postés précédemment ^.~

Prochain article sur la fameuse chimère !
Et vous, avez-vous déjà utilisé du papier à gros grain comme celui-ci ? Quelle utilisation en faites-vous ?

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Papier utilisé : Lanaquarelle, grain torchon, 100% coton

Aquarelle : encre bleue « cyan » de Colorex Pébéo et godet « Gris de Payne » Winsor & Newton

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Cerisier fleur à l’aquarelle

Aquarelle avec une technique spéciale : le papier-cuisson bouchonné !

Cela faisait un bon moment que je n’avais pas touché du pinceau et j’inaugure avec un papier différent :

Fleurs de cerisier en mouillé sur mouillé et sec sur mouillé, avec du papier cuisson chiffonné

Cette idée vient de l’aquarelliste Coréen Jay Lee ; c’est franchement spontané et très sympathique ! J’en ai aussi profité pour expérimenter les encres aquarelles prêtées par Suzie Suzy, ici, du magenta et une touche de rose indien pour réchauffer les fleurs :

Cerisier-fleur terminé – encres aquarelle

Les couleurs obtenues avec les encres sont décidément très vives et chatoyantes, plus en tout cas qu’avec les aquarelles en godets ^__^

Voilà pour cette remise en route, résultat toujours aussi magique avec l’aquarelle ^__^

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Papier utilisé : Lanaquarelle, grain torchon, 100% coton

Aquarelle : encres « Magenta », « Rose Indien » et « Cyan » de Colorex Pébéo

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INKtober avec ferveur !

Petit check du matériel avant d’entamer INKtober*

J’avais vraiment apprécié l’expérience l’an passé – j’aurais aimé en refaire plus tôt mais bref – donc je retente le challenge. Quoi de neuf côté matériel ? … Rien en fait !

Outils : stylo feutres classiques

J’ai les mêmes outils depuis 10 – 11 ans et ils tiennent bien :

tests sur mes crayons et / ou pinceaux à encre actuels
tests sur mes crayons et / ou feutres-pinceaux à encre actuels

… Sauf peut-être le pinceau du Tombow N15 qui s’effiloche et dont l’encre s’imprègne mal. Mais il donne un effet sympa, j’y reviendrai ^__^ Au reste, je passe deux couches et le tour est joué !

Pour vous donnez une idée, voici le rapport taille de mine – épaisseur de tracé :

tracés et mines de feutres à encres - zoom
A gauche, les doubles mines TomboW noires et grises | à droite, les Faber Castel noirs

Mes préférences :

Sans aucun doute le Faber Castel le plus clair (175) ! Le noir 199 bavouille un peu, bien qu’ils soient de la même taille tous deux.

Au début (en 2006 je crois, pour une mini-bd) j’ai utilisé les Tombow : noir pour les pleins et déliés, gris pour les ombres et les éléments en arrière-plan. Mais je n’avais rien de vraiment fins et souples – sur les extraits précédents, on voit qu’il n’y a pas de pleins / déliés possibles avec la petite mine des TomboW. J’ai rapidement acheté les deux Faber Castels (en 2007 sans certitude) pour des tracés plus précis, plus en finesse.

crayons et feutres à encre de chine
crayons et feutres à encre de chine

Quant au rendu, un feutre ne vaut pas une plume G, évidemment ; en contre-partie, il n’y a aucune recharge à faire, ni fuite d’encre, ni nettoyage ^__^

Support : papier basique

Côté support, je n’ai rien acheté cette fois-ci non plus ; apparemment j’ai des réserves en papier 180gr – des blanches de Carré d’As et des beiges naturelles de Canson.

paquets de papier et feuille granulée
paquets de papier et feuille granulée

D’ailleurs, vu le petit nombre de chaque, je vais probablement utiliser les deux paquets. Tout ça pour dire que je fais avec les moyens du bord ^^ Si encrer en traditionnel devait devenir une habitude, j’envisagerais un équipement particulier pour un trouver un papier qui me convienne – le canson a tendance à empâter le trait mais ses aspérités donnent du relief et adoucit ainsi les ombres hachurées.

*INKtober ?

Pour mémoire, il s’agit de l’exercice quotidien lancé par Jake Parker il y a quelques années : chaque jour d’octobre, un dessin encré. En 2016, j’avais trouvé son site web mais pas remarqué la « prompt list » qu’il avait fournie. J’ai donc fait au feeling suivant l’inspiration quotidienne. Cette année, j’espère suivre les idées qu’il a lancées ^-^

Rendez-vous bien vite pour quelques essais de « dérouillage » traditionnel !

…. Ou en attendant revoir mes précédents encrages pour INKtober.

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Color scheme ? La palette de couleurs

Combinaison, jeu ou palette de couleur : le colour scheme ! La combinaison de couleur s’établit à partir de la roue chromatique. Sans m’appesantir sur le rôle des couleurs, des teintes, et toute la théorie que vous trouverez très bien expliquée ailleurs, j’ai envie aujourd’hui de vous parler d’un outil¹ pour les « travaux en cours » ou « wip »².

A l’origine, j’avais recours à ce type d’outil pour mes créations liées au web – principalement du webdesign, c’est-à-dire la conception de charte graphique destinée à un usage sur internet, comme un site web, des bannières de publicités, un entête de réseaux social ou un déclinaison, etc. Mais les palettes sont aussi valables pour le design print, la décoration d’intérieur, le dessin de mode… Soit la création d’image en général, avec le dessin comme sujet du jour ^.~

zoom sur le portrait du majordome François Espérendieu - inspiré de Série noire à l'encre Rougecolor scheme ou palette de couleur - tiré du zoom sur portrait

En l’occurrence, utiliser une roue chromatique m’a récemment « décoincée » pour finaliser le portrait du majordome³ récemment posté. Aussi je vous partage ce retour d’expérience : j’ai testé une roue chromatique interactive à partir de mon image en cours de créa !

Je souhaitais harmoniser la palette de mon illustration et suis donc passée par l’outil de création de palette d’Adobe « Adobe Kuler » :

Les points de référence pour établir la palette de couleurs

On discerne des ronds sur l’image et la couleur prélevée par l’application en ligne est affichée dans une barre. Ici j’ai déplacé les points de référence colorée pour me concentrer sur le personnage – précisément parce que je cherche à assortir les couleurs du personnage en fonction de celles de l’arrière-plan.

Après avoir choisi les points de références dans l’image, on peut jouer sur les variantes de teintes et de densité :

L'illustration en cours passée au crible d'Adobe Kuler
L’illustration en cours passée au crible d’Adobe Kuler : palette et roue chromatique

J’ai à la fois joué sur la position des points dans la roue elle-même et sur les réglettes placées sous les teintes. Ici on a une vision immédiate du choix chromatique. Et j’obtiens rapidement une palette de couleurs satisfaisante, en passant d’une composition un peu bancale – faussement accords isocèles – à une composition analogue :

roue chromatique après modification dans Adobe Kuler
Roue chromatique après modification dans Adobe Kuler

Ne reste plus qu’à retravailler mon illustration pour coller au plus près ! Petits changements :

Aperçus de l’illustration « avant-après » suite au changement du color scheme

Ce qui change ? La couleurs de la veste et des cheveux les plus sombres, ainsi que certaines valeurs locales de la chemise, du nœud papillon et du veston.

En traditionnel, j’aurais directement travaillé sur la palette où se trouvent mes couleurs, sans représentation schématique (à part dans la tête ^-^). Puis j’aurais consciencieusement repassé ladite couleur sur la zone à modifier – encore qu’en aquarelle, sur une teinte aussi sombre, c’est presque impossible. En numérique, cette étape-là est beaucoup plus rapide ^__^

Fondamentalement, on ne sort pas des sentiers battus : la roue chromatique n’est pas réinventée. L’avantage des outils comme Adobe Kuler est qu’ils rendent cette pratique ludique, avec un grande rapidité d’analyse !


¹Les quelques outils pour les amateurs et amoureux du numérique – avec comme particularité – la création d’une palette de couleurs à partir d’une image :

Il en existe bien d’autres ! Je liste ceux-ci pour l’intérêt que j’y ai trouvé dans le cas d’un dessin en couleurs, où l’on peut uploader son illustration pour déterminer puis ajuster le jeu de couleurs.

²Travaux en cours = WIP = work in progress

³L’illustration du majordome : François Espérendieu, l’homme au regard vicieux et au sourire malveillant


Personnellement, en numérique (pas en traditionnel) je pars d’instinct mais je songe à me forger des palettes toutes prêtes ! Et vous, avez-vous recours à une roue chromatique ? Vous partez « spontanément » en improvisant au fur et à mesure ou « rationnellement » avec des palettes prédéterminées ?

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