J’ai testé… Mischief !

Rubrique « j’ai testé » : Mischief ! Un logiciel de dessin vectoriel, avec un rendu peinture numérique.

Au passage, merci Zwickee pour la découverte !

J’avoue avoir eu des réticences au début et n’ai vraiment adopté le logiciel que récemment. La dernière mise à jour de janvier était prometteuse. Alors voici mes petits retours. D’emblée, c’est une pure révolution et parallèlement, il ne me convient qu’à demie.

Les atouts de Mischief : innovation, légèreté, simplicité, communauté

Côté logiciel, une superbe innovation :

• Zoom infini dans le dessin sans pixels et sans « pas » (pas d’espace insécable même en zoomant à fond, contrairement à ce que je connais du dessin vectoriel, type Illustrator)

• Les épingles ou « pins » pour se repérer dans le dessin, qui remplacent efficacement l’aperçu – aperçu dont je ne me sers pas ailleurs, je préfère zoomer / dézoomer et me déplacer dans le canevas en permanence

• L’export automatisé des épingles, c’est-à-dire des vues sélectionnées dans le canevas – idéal pour les step-by-step de plusieurs croquis simultanés

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Trèfle sur un calque séparé : agrandissement sans pixelisation

Côté dessin :

• L’adoption des « codes » attendus : certains raccourcis communs avec d’autres logiciels, présence du nuancier en carré + cercle, nommage de calques, zoom / dézoom, etc.

• L’export en extension .psd avec calques séparés – un format largement répandu maintenant en 2D (en mode pixel cette fois-ci, pas vecto)

• Le pack de brosses par défaut, déjà excellent – un point auquel je suis particulièrement réceptive

• La facilité de personnalisation des brosses et leurs enregistrement – ce qui est dommage, c’est la limitation à 6 brosses ; l’ajout d’une nouvelle efface forcément une ancienne.

Côté ressources, le poids-plume :

• La légèreté de l’application, son démarrage rapide – on a moins à craindre l’obsolescence du matériel et son manque de puissance

• Le poids miniature des fichiers sources comparés aux mastodontes du marché actuel – même si avec le temps, on a tous boosté nos clés usb et trouvé des espaces serveurs pour le partage de fichiers

• Son interface simple, prise en main rapide : peu d’outils, l’essentiel… Pour croquer*, en tout cas.

Côté communauté et tutoriels :

• La qualité de la newsletter et des informations sur le site

• Le soutien technique avec les mises à jour et la prise en compte des demandes

• Les vidéos sorties peu de temps après le lancement du site et l’ambiance générale

• Le prix** à mon avis bien positionné pour ce type de logiciel : $30 soient 26,80€ TVA incluse

Les points positifs sont légions – et non je ne me livre pas à un placement de produit ^-^ – et honnêtement, trois ans après sa sortie, Mischief continue de détonner. En tout cas, il continue de me surprendre ! En revanche, de ce que j’ai pu tester avec ce logiciel, il ne correspond actuellement pas à ma façon de faire.

Un premier gribouillis coloré :

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Vous allez le voir, je me sers encore de cette bouille d’elfe pour la suite ^^

Les outils qui sont présents mais qui ne me servent que partiellement :

Le côté vectoriel

C’est super appréciable de ne pas être confronté aux pixels, c’est définitivement la grande force de Mischief, avec sa simplicité d’interface. Toutefois, j’y vois deux limites dans sa version actuelle :

Restriction de compatibilité : le dessin est zoomable à l’infini certes, mais non exportable vectoriellement ;

Un mi-chemin bizarre : contrairement à Illustrator par exemple, on ne peut pas modifier une courbe tracée, il faut la repeindre.

Donc finalement, j’utilise Mischief comme n’importe quel logiciel de dessin numérique.

Un deuxième gribouillis coloré – je triche un peu :

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Même petite tête que pour le précédent visuel. Elfe inspirée de l’exercice « créer son avatar vectoriel » qu’on avait envisagé dans l’équipe Team Graph de Wazabi

L’opacité réglable

Pour palier à l’impossibilité d’avoir plusieurs fenêtres dans Mischief.

En effet, on ne peut ouvrir qu’un seul document à la fois, l’ouverture ou la création d’un nouveau entraînant la fermeture du fichier en cours. On ne peut pas travailler sur deux fenêtres différentes. Or on a parfois / souvent besoin de ressources en parallèle (des images de référence, des sources d’inspiration, des croquis préalables). Mischief contourne le problème en proposant de réduire l’espace de travail et / ou de le passer en transparence, laissant voir le bureau et les fenêtres ouvertes.

Aperçu avec fenêtre semi-ouverte :

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Aperçu avec fenêtre semi-opaque :

news-2016-05-10-mischief-screenshot-window2-opacity

Néanmoins, on ne peut pas faire de prélèvement pipette sur ces autres documents. De même, on ne peut ouvrir qu’un fichier source .art (pas de jpg, png, etc) ! Et par conséquent, on ne peut pas récupérer un dessin ou calque issus d’un autre fichier mischief.

Les outils qui me manquent pour vraiment me sentir à l’aise* :

1. Côté palette d’outil / sélections

• La sélection « à la main » d’une forme qu’on vient de tracer – pour le moment on peut uniquement sélectionner avec une forme rectangulaire, ce qui implique du gommage

• La transformation de cette même sélection en déformation libre – on peut seulement en faire une symétrie et une homothétie, et la rotation est …Rude

• Le remplissage d’une sélection – ou d’une forme – avec un outil comme le pot de peinture ou un dégradé (à défaut, il suffit de dézoomer à mort et remplir un petit carré par exemple)

• La sélection d’une masse à partir d’un calque (le fameux CTRL + clic sur un calque de référence) histoire de « rester dans les clous » lorsqu’on est sur un autre calque

• La possibilité d’allonger la palette des calques

2. Côté calques et mode de fusion

• La possibilité de grouper ses calques dans un dossier pour la déclinaison de variantes <=> au moins pour séparer les calques des différents croquis sur le canvas et les déplacer conjointement, au lieu de le faire un par un

• Disposer d’autres modes de fusion que le mode « normal » <=> je trouve souvent des dégradés de teintes de cette façon et ça m’aide à poser les valeurs

• La possibilité de verrouiller un calque, à peu près pour les mêmes raisons qu’avec la sélection.

3. Côté nuancier et automatismes

• Personnaliser ses raccourcis clavier <=> j’aime répartir les tâches entre main qui dessine et main sur le clavier

• Importer / exporter des palettes (swatches) avec Mischief

<=> A défaut de pouvoir ouvrir un jpg ou tout autre format et de jouer de la pipette !

Rien que pour ce petit avatar, j’ai dû créer mes couleurs une à une, en récupérant d’abord le code hexadécimal sous Photoshop, puis en le collant sous Mischief. Plutôt rébarbatif. Ceci dit, à part pour du web et du graphisme pur, je me sers peu des nuanciers (excepté avec Illustrator, très rigide le garçon) et habituellement je procède par touche de couleurs puis à la pipette.

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version finale avec Mischief – je poste ci-après la version vraiment finale, revue à mon goût en 2/2

*Je ne me vois pas actuellement l’utiliser pour une illustration complète sur un format défini. Comme base, Mischief est extra, mais il me manque les ajouts de textures et les proportions de format ; sauf en décalquant les formats et cases de page au préalable (cf. fenêtre semi-opaque et outil forme).

Évidemment, ces remarques sont basées sur ma propre utilisation. Ce sera certainement différent selon ce que vous recherchez. Ici, j’ai trouvé plus laborieux (pas difficile mais long) de peindre correctement avec Mischief, surtout le fondu de couleurs par exemple. En revanche, les absences de fonctions créent une contrainte intéressante à exploiter pour progresser (en tout cas, je le prends comme ça) et je pense conserver Mischief pour des croquis quotidiens, des recherches en vrac, du rough. En attendant de voir !

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Pour aller plus loin et vous faire votre propre opinion :

• le site : « made with Mischief »

• la page facebook Mischief

• un article explicatif d’Helen Zhang

**Le prix a même baissé au moment où j’écris ses lignes, il est actuellement à $25,00.

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J’ai testé… Une cintiq (2ème partie) !

Rubrique « j’ai testé » : une cintiq 13HD ! Et suite de la première partie : « Et tique tiq tic, la cintiq !« 

Merci San Lee pour cette acquisition !!!

Ça me change la vie ^__^

Aparté définition :

Les « habitués » connaissent bien la « cintiq » ; pour les autres, il s’agit d’une tablette pour dessiner en numérique, qui permet de dessiner directement sur l’écran, comme sur une toile. La première génération de tablettes était déjà une invention géniale en soi, à la base pour la calligraphie et ensuite pour dessiner. Mais œil et main se trouvaient séparés : la main trace sur la tablette, tandis que le tracé s’affiche à l’écran d’ordinateur. Sincèrement, il m’a fallu prendre le plis. Dans un sens, comme dans l’autre. J’expliquerai pourquoi.

Changer de tablette, pourquoi (pas) ?

1. L’ergonomie du poste de travail

D’abord pour une question de posture. En ce qui me concerne, l’effet a été quasi immédiat pour les douleurs de thorax. Par contre, je ne peux plus dessiner en tailleur ! La position était certes parfaite pour dessiner avec une tablette à plat – pas pour faire de la bureautique ceci dit ; eh bien je ne peux plus, sous peine de blocage de lombaire (arrivé deux fois, j’ai compris maintenant).

2. Voir ce qu’on fait – ou pas

Lors du test avec Evhell, je m’étais doutée que « voir » son encrage au fur et à mesure permettait d’être un peu plus précis et donc plus rapide. C’est effectivement mon cas !

Même s’il m’arrive de repasser l’image sur mon écran d’ordinateur, parce que j’ai pris l’habitude de ne pas voir ma main, justement… Sur la cintiq, elle cache l’écran XD

Un premier test* en couleur, issu de l’expérimentation made with Mischief

…Et d’une palette de couleurs utilisée pour un projet d’avatar :

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Bizarrement inspirée par l’expérience tactile de la tablette : j’adore le côté tout doux et presque glissant du revêtement !

J’utilise énormément le clavier pendant que je dessine. Une main sur le stylet, l’autre dédiée aux raccourcis. Ça va tellement plus vite ! Pour le moment, faute de place, je tourne le clavier autour de la tablette et ça me frustre un peu. J’ai bien pensé à paramétrer les boutons latéraux ; mais j’utilise beaucoup de raccourcis, plus que ce que propose la cintiq. Par ailleurs, j’avais déjà paramétré ceux de l’intuos 3 et ne m’en suis presque pas servi.

3. Le sacro-saint calibrage, un argument de poids !

A voir ces dessins-là maintenant, ça fait bizarre : mon écran « de l’époque » (et que j’ai toujours après 9 ans de bons et loyaux services) n’était pas calibré. Ce qui m’a valu de très mauvaises surprises sur les premiers prints >.< La cintiq est a priori bien calibrée de base, donc je ne devrai plus rencontrer de soucis à ce niveau ^__^ Et à première vue, l’éclairage est modéré et le gamma peu élevé, déjà très appréciable pour les yeux. ^o^

En conclusion, que du bonheur, même s’il me reste mes marques à trouver !

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Tablette testée avec Photoshop, Manga Studio et Mischief.

*Dessin posté : réalisation avec Mischief et finition avec Photoshop. Je parle déjà plus haut du « test Mischief ». Ici, je revisite les couleurs de mon elfe en automne qui m’a servi d’avatar sur les réseaux en 2009.

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J’ai testé… Mischief avec une cintiq !

Rubrique « j’ai testé » : Mischief avec une cintiq (13HD) !

Je ne m’attendais pas à retrouver ce logiciel, mais une fois le nez collé sur une surface plus petite que mon écran d’ordinateur… Les palettes de Photoshop et Manga Studio sont soudainement devenues envahissantes sur la 13HD. Pour retrouver un peu d’air, et faire connaissance avec le nouveau matériel, Mischief s’est naturellement présenté comme le prétendant idéal. D’autant qu’avec son zoom infini, sans pixel, gribouiller dessus se révèle franchement confortable !

Un premier rough en noir et blanc :

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Elfe au trèfle, mix entre une coiffe bretonne et un trèfle celtique ~ sorte de knot

Mischief sur un écran 13 pouces, ça change carrément de la version ordinateur : l’espace est « moins vide » tandis que la surface dédiée nuance la présence des bords de la cintiq. Curieusement, l’absence de certains outils (par rapport à d’autres logiciels) se fait moins sentir puisqu’on clique spontanément un peu partout.

Enfin j’en suis pas rendue à me passer de mes raccourcis clavier pour autant ^.~

J’avoue que je me sens au ralenti d’avoir autant changé de choses d’un coup. Heureusement, c’est de l’expérimentation personnelle. Après quelques jours à apprivoiser l’ensemble, je pense poster des tests plus approfondis dudit Mischief et du changement de tablette.

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Aquarelle, nuancier dégradé, bilan part.2

Sur la palette de 6 godets – cf. précédent post – j’aurais bien remplacé direct le blanc par du noir, un des deux jaunes chaud par du jaune froid, et ajouter un vrai rouge à la place du vert émeraude. Mais bon. Au début, j’ai « joué le jeu », n’utilisant que ce qui était donné, puis j’ai finalement craqué – enfin presque !

1. Nouveaux godets aquarelles !

De nouveaux godets sont venus étayer la palette d’origine.

Palette Lefranc & Bourgeois. Nouveaux demi-godets Winsor & Newton. Bizarrement, les nouveaux et les anciens ne s’entendent pas – alors qu’ils sont de la même marque :

• La texture de certains godets change ; elle est « grumeleuse », « graisseuse », très facilement opaque en étant terne ;

• Les nouvelles couleurs ne se mélangent pas aux anciennes donc pas vraiment moyen de corriger le tir.
J’avais expérimenté la même difficulté en mélangeant des encres (sienne et sépia) avec des godets.

Aperçu de la palette ainsi constituée :

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Les couleurs de la palette Winsor & Newton de 2010 + nouvelle de Lefranc & Bourgeois + des électrons libres – principalement des violets dont je suis friande, et un orange lumineux. Eté 2012.

Ce genre de nuancier type « choix du carrelage et du papier peint » est plutôt bénéfique pour s’y retrouver ! Je me rapproche plus de ce que j’ai l’habitude de voir en numérique. L’autre avantage : disposer d’une vue d’ensemble et détaillée de mes couleurs aquarelles actuelles. Pas tout le catalogue éditeur.

*J’écris « godets » mais en fait il s’agit bien de demi-godets.

Autre écueil de l’époque : les nouveaux godets m’apparaissent plus vifs que les anciens ! Dommage : je comptais les utiliser pour des ombres et des fonds.. Et là, blocage > d’où le choix d’encres, cf. post précédent.

2. Les crayons aquarelles :

C’est le dernier test en matière de couleurs (août 2015). Essayé en modèle vivant l’été dernier puis sur un fanart d’Earth Shaker au début de l’hiver, je me sens parfois dans mon élément et d’autres fois pas du tout !

Aperçus – aspect encore très crayonné qui me va moyennement sur un drapé et complètement sur du poil :

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A gauche, le premier essai de crayons, à droite, le dernier. Côté couleurs, j’ai vite fait de partir en vrille avec des crayons…

En revanche, une fois bien lissé, le finish est sympa :

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Une gamme de couleurs un peu plus réaliste et un vrai fondu dès le départ…

Contrairement aux encres et aux godets, les crayons aquarelles sont peu sensibles au papier ; les tests ci-dessus sont réalisés sur du 224gr et du 300gr ; hormis des différences de gondolos (même sur un papier tendu) les couleurs sont fiables !

Point positif : les crayons offrent des teintes vives – plus que les godets toujours et moins que les encres.

Point négatif : en raison de l’opacité, le repentir est difficile. Je ne pense pas qu’avec des crayons j’aurais réussi le même tour de passe-passe que pour les montagnes – où j’ai littéralement lavé la moitié du dessin avant de repasser dessus.

Conclusion… Une palette exhaustive ?

Nouveaux godets et crayons se retrouvent groupés dans un même article pour une bonne raison : la vue d’une palette « figée », en apparence exhaustive, me bloque. Peut-être parce qu’il y en a trop maintenant… ? Elle n’incite pas aux mélanges. J’ai tendance à piocher de la couleur pure alors que pour garder une homogénéité, elles mériteraient d’être mélangées (pour les godets) ou superposées (pour les crayons).

Du coup, j’ai changé de tactique : je me confectionne un nuancier au fur et à mesure des projets. Les nuanciers comportent à la fois des couleurs pures et des couleurs mélangées.

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Une gamme de couleurs analogues dans les tons bleus – violets.

Tant pis pour l’absence de vivacité des mélanges ! En trois ans à cinq ans, les nouveaux et les anciens godets semblent s’aligner sur un même degré de « pâlichon » de toute façon : les teintes sont toujours fiables mais la couleur s’affadit.

…Au final, y avait-il vraiment besoin d’acheter de nouvelles teintes ? ^^°

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aquarelle, nuancier dégradé, bilan part.1

Petit bilan des péripéties aquarellesques !

Dans mon dernier step-by-step, je cite des noms pour les godets ; finalement je ne vous ai jamais montré quelle était la couleur de base ! Voici ma palette de référence* depuis 2010 :

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Set Cotman Watercolor, « Sketcher’s Pocket Box » de Winsor & Newton

Cette palette est en fait l’assortiment “student grade” (je l’ai découvert très récemment), a priori moins cher et moins vif aussi. Sans doute la raison pour laquelle je n’ai quasiment jamais utilisé de blanc, trouvant les couleurs déjà assez fades sur du papier épais – enfin sauf sur les premiers tests sur du 90gr

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Set Cotman Watercolor, premiers tests aquarelle de juillet 2010 sur des fanarts de Madobe Nanami.

…Mais le papier gondole tellement – hors 300gr point de salut ! Et je n’ai pas réussi à apprivoiser le vert émeraude (mais les paysagistes trouveront certainement à l’utiliser à bon escient).
Entre les pigments décolorés et les couleurs que je n’utilisais pas, l’aquarelle restera frustrante pendant des années. C’est le premier axe de ce post. Alors passons aux choses sérieuses.

1. Les demi-godets aquarelles

Bizarrement, cette palette a beau être la base, je n’étais pas super à l’aise ; pas de jaune froid ou jaune « primaire » ; pas de noir pour foncer (obligations d’utiliser la complémentaire). Je faisais tout le temps des mélanges entre les jaunes et les rouges pour avoir un orange, entre les bleus et les rouges pour des violets chauds ou froids…

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Tests sur du 300gr un peu plus tard et mélanges… Pas de gondolos !

Finalement je n’utilisais que 3 « fausses » primaires soient trois à six godets maximum (les 2 jaunes, le rouge cadmium, l’alizarine et les deux bleus, enfin surtout le cobalt).

Pour la même raison, et sans doute parce que je cherchais des contrastes forts, je ne trouvais pas les gris très réussis :

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Exemple de gris colorés formés avec la palette de 2010 | évidemment les teintes varient suivant les proportions utilisées.

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Je n’étais jamais contente des gris obtenus et donc je n’en ai pas utilisés >.<… Jusqu’à l’été dernier, avec brunette bleue dont le fond est du même gris trichrome que celui de droite.

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Puis j’ai appris que les mélanges étaient de toute façon moins vifs que les « couleurs pures » (merci San Lee pour la décept…La révélation ! ^^). D’où l’acquisition de nouveaux godets*. Et d’encres aquarelles.

2. Les encres aquarelles

Eté 2012, ces fameuses encres de couleurs rejoignent mon attirail d’aquarelle : histoire d’avoir des couleurs vives même sur les mélanges des trois primaires, comme au collège avec la gouache. Et de vraies primaires au passage :

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Test des encres aquarelles « Colorex » : vives, intenses même sur une migration de pigments, du pur bonheur !

Et la différence se fait sentir, même si pour cet exemple, ce ne sont pas les mêmes couleurs :

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A gauche, version avec godets de juillet 2012 | à droite version avec encres d’août 2012

On pourrait croire que je ne suis jamais retournée à la palette d’origine. Eh bien si ! Pour mettre en valeur un regard ou des bijoux par exemple :

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Godets aquarelles classiques sur la peau et la chevelure, encres aquarelles sur le métal et les perles | août 2012.

En conclusion, j’ai nettement préféré les encres aux godets. Seul bémol : elles ont très rapidement rendu l’âme ! Contrairement à mes godets qui vivent** encore après cinq ans – conservés dans leur boîte d’origine.

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*La palette s’est enrichie depuis, bien que finalement je n’ai quasiment plus eu l’occasion d’aquareller ensuite.

** Combien de temps peuvent se conserver des godets ? Je n’ai pas trouvé de réponse pour le moment et quand je vois combien il a été difficile de faire monter la couleur sur les essais de cet été…

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Prochain post sur le sujet : gamme analogue sur palette étendue et crayons aquarelle.

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Encrage numérique : une ligne chasse l’autre

Ce post est lié à un test de cintiq en novembre dernier. Encore merci Evhell pour cette découverte ! L’article a été inspiré des « différences de sensation » entre cintiq et tablette « ordinaire », et des échanges avec SuzieSuzy sur sa propre cintiq.

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A gauche un line numérique sur une Giana à trois doigts ; à droite, un encrage traditionnel

A la base, je voulais simplement partager une découverte sur l’encrage numérique. Il m’a semblé plus clair d’expliquer comment j’y suis arrivée que de me contenter d’une démonstration de l’outil. C’est parti !

1. Trousse à outils logicielle

Quand j’ai commencé à « dessiner » en numérique… J’utilisais Paint et la courbe de Bézier !

Et oui… Sans tablette, à la souris, on fait ce qu’on peut. Paint a bien évolué. Et depuis que j’ai vu une Joconde réalisée sous Paint, je ne jure de rien.

Rapidement on m’a fait découvrir Paint BBS – une appli web beaucoup plus sympa que Paint – puis Photoshop. La séduction n’était pas au rdv et pendant longtemps, Photoshop ne m’a servi qu’au graphisme, pas au dessin – j’utilisais alors principalement Open Canvas, dont les pinceaux et brosses par défaut convenaient parfaitement – tant qu’on reste en RVB :

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Crayonné et line numérique | Open Canvas | carte de vœux 2011.

Je n’ai adopté Photoshop que tardivement, lorsque j’ai compris comment confectionner proprement ses brushes. Voilà pour l’outil logiciel ! Tout ça pour dire que le support n’a pas forcément d’importance, c’est plus une question de se sentir à l’aise, d’apprivoiser la bébête.

2. Trousse à outils matérielle

Lorsque j’ai pu m’offrir ma première tablette, une d’occasion dans le magasin qui m’avait formée à la retouche photo, la question s’est posée : sur une tablette A6, avec un écran de portable, comment arriver à un trait aussi souple, décidé et naturel qu’à la main ? Il n’y en a pas vraiment.

Et comment encrer en numérique alors ? Un trait chasse l’autre.

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Encrage du sourcil : une succession de petits traits.

Quid des grands traits, dans ce cas ? Même en changeant de format de tablette il y a quelques années, je n’ai pas retrouvé l’énergie du gribouillis qui dévore la feuille pour autant. En y allant « directement », je me retrouve à tracer un trait plusieurs fois – et l’effacer plusieurs fois… >.<

Sauf avec du vectoriel, bien que je ne sois pas fan du dessin avec Illustrator ou Inkscape. C’est là que le compromis made in CSP* arrive !

Exemple à la plume G, version traditionnelle et version numérique :

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A gauche, un test à l’encre de sienne de 2011 | à droite, un premier essai pour la carte de vœux 2015.

3. Un tracé vraiment adapté au manga !

Manga Studio a mis au point un dessin « semi-vectoriel** » qui permet, justement, de « faire des grands traits » et de pouvoir les corriger simplement ensuite. On créé un calque vectoriel (calque avec symbole d’un cube) ; on encre avec l’outil qu’on veut pour le crayon / pen [P] ; puis on corrige avec l’outil « correct line » [Y].

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Aperçu d’un encrage en cours réalisé avec Manga Studio.

Dézoom du précédent encrage numérique, plume G sur calque vectoriel :

news-2015-12-10-yrialinsight-encrage-visuel05-encrage-dynamique-manga-studio-full-view

Les deux petites bouilles chibi du post sur les personnages et l’exercice de style.

SuzieSuzy est une grande fan de cette méthode-ci ; elle le gère super bien !

C’est d’ailleurs elle qui m’a fait découvrir le logiciel et ses possibilités, fin 2014. Même si j’ai commencé par autre chose, à savoir par bidouiller des gabarits 3D ici et , j’apprivoise tranquillement l’encrage « vectoriel » de Manga Studio.

En conclusion : alors que je n’encre plus depuis quelques temps déjà…

news-2015-12-10-yrialinsight-encrage-visuel06-illustration-dessin-sans-encrage

A gauche, illustration du cheval de bois | à droite, illustration des combattantes.

…Ce test me redonnerait presque l’envie d’en refaire !

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*CSP = Clip Studio Paint. Similaire à Manga Studio.

Je crois d’ailleurs que l’éditeur My Smith Micro fusionne les deux produits bientôt.

**Je dis « semi-vectoriel » car, contrairement à Illustrator par exemple, on n’a pas à se soucier de bien tirer les tangentes. Les avantages du vecto sans les inconvénients. Pour le dessin en tout cas. Reste à savoir si l’agrandissement se fait sans pixellisation et pour le moment, je ne me vois pas construire un logo avec.

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Crayons aquarelle caran d’aches

Petit retour sur le dernier dessin posté plus tôt !

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crayons aquarelles Caran d’Aches | Earth Shaker – DotA 2

Photo du travail en cours avant Noël : base jaune, puis utilisation du bleu et du rouge uniquement.

Contrairement à mon premier essai de crayons, je suis partie sur une base « au godet et au pinceau », surtout pour le fond et les masses principales. Puis j’ai affiné au crayon et estompé au pinceau :

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Earth Shaker – DotA 2

A un certain stade, mon earth shaker a des airs de mangalore… >.<° J’aurais mieux fait de réserver des poils du dessus de la tête !

Autant j’étais un peu sceptique sur le rendu des drapés la première fois, autant Earth Shaker s’est révélé un très bon essai : le travail des poils se prête particulièrement bien aux crayons aquarelles.

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Rehauts blancs sur le côté gauche pour avoir un léger contre-jour > non estompé.

Les crayons aquarelles sont vraiment différents des godets et des encres** ; on reste dans le contrôle : je veux telle couleur à tel endroit. Et elle y est !

L’avantage : on obtient vraiment ce qu’on veut – pas de décharge inopportune du pinceau, pas de migration de pigments involontaire…

L’inconvénient : technique moins spontanée ? Le repentir est quasiment impossible en tout cas.

Merci encore à Arto Picto pour m’avoir conseillé cette marque de crayons ! Elle est vraiment super.

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*cf. illustrations Brunette Verte & Détente.

**Je pense pondre un petit article sur les différents tests que j’ai pu faire en aquarelle. Ce sera mon petit bilan de fin ou début d’année !

> edit de janvier avec une première partie de bilan quinquennal aquarellesque.

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Et tique tiq tic, la cintiq !

Ô merci Evhell !

Aujourd’hui, j’ai pu tester une cintiq. Une version assez grande je dirais. Là, la « méthode » que j’utilise depuis des années (cf. encrage : un trait chasse l’autre) est spontanément devenue obsolète ; j’ai pu faire de grands traits sans me poser de questions. Ou plutôt, parfois si. Bizarre.

En vérité, c’est la troisième fois que je peux m’y essayer ; la première grâce à San Lee il y a quelques années et je n’étais pas convaincue. La deuxième, cette année, sur celle de Belette ; le format A4 ne m’allait pas du tout. ^^°

Comme quoi, jamais deux sans trois…

Pour le moment, je n’ai pas de cintiq, mais une tablette A4. Ce que j’apprécie avec le grand format c’est que je peux dessiner « avec le bras ». Je pense qu’il est possible d’encrer différemment lorsqu’on « voit » ce qu’on s’apprête à faire. « Voir » concrètement, avec la plume au ras de l’écran, pas « voir » pour « ressentir » comme avec la tablette.

Bon, je vous ferai un article sur l’encrage numérique. Ce sera plus clair ! ^.~

Edit : voir Encrage numérique : une ligne chasse l’autre.

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visualisation 3D, modèle vivant de mémoire

Aparté sur la précédente séance de modèle vivant fin octobre.

Je n’avais pas tant crayonné que ça lors de la séance ; surtout la pause « de cape et d’épée » où je n’avais qu’un croquis partiel.

Et hop – placement de produit je vous le dis tout de suite ^-^– pour y remédier, un petit tour au pays des poupées de CSP ! D’abord de mémoire puis en ressortant les croquis, j’ai reconstitué les poses prises par Manon lors de la séance :

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Ensuite, j’ai repris papier et crayon en tradi et me suis refaite une séance. En gros, c’est comme faire du modèle vivant, simplement qu’au lieu d’être face à un modèle de chair et d’os, on voit une poupée de pixel. Moins glamour mais assez intéressant : ça m’a permis de réviser des choses qui ne fonctionnaient pas sur certains angles et d’en avoir de nouveaux !

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Ça ressemble à un exercice basique de dessineux, qui consiste à visualiser un objet sous toutes ses coutures. Dans notre cas, un corps humain est certes largement plus… Complexe, même si on peut diviser et simplifier certaines parties.

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Ici, Manga Studio ne restitue qu’une partie des ombres par rapport à l’original (une seule source de lumière possible) donc c’est plutôt sympa – l’exercice oblige à opérer une hiérarchie : repartir sur un éclairage majeur et se « rappeler » ensuite quelles autres sources lumineuses il pouvait y avoir dans la pièce.

Autre avantage : le modèle numérique ne bouge pas ! Ok ça enlève du challenge, je sais. ^^

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Wazabi 9 : tournoi, décor, architecture médiévale

Wazabi tournament : previously on – part.1

Brief : créer un mix entre médiéval européen et japonais.

Dès décembre 2013, il a été convenu d’un décor. L’association vise des affiches plus grandes cette année, il est donc possible d’en profiter ! Et « dans les idées énoncées, celle-ci était intéressante » (je cite).

Plus particulièrement, entre un château de l’ère Edo et le château des Ducs de Bretagne – qui est déjà en soit un sacré melting-pot* ! ^^

news-2014-06-21-w9-affiche-architecture-00-intro

Je débute par conséquent mes retours sur la création de l’affiche avec le premier élément demandé : l’architecture. Bizarrement, pour la thématique du « tournoi », Wazabi Tournament ne se place pas obligatoirement dans une arène. Le stade n’a donc pas été un incontournable majeur, même s’il y a effectivement des gradins de représentés ; il a aussi été question de podium au cours des échanges.

C’est parti pour quelques croquis de recherche, entre ronds, triangles, perspective et gribouillis !

news-2014-06-21-w9-affiche-architecture-01-medievale-japonaise

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Les forts médiévaux européens puisent leur force de leur élévations cylindriques, leur harmonie de la répétition de la forme ronde, comme leur base. Alors que les châteaux japonais trouvent leur prestance dans la superposition de bases carrées, et leur élégance dans les formes triangulaires. Marier les deux, ouch ! Je me suis mal sortie de l’exercice.

Construction : en gris, ce qui est « hors cône », hors champ par rapport à la l’affiche ; en blanc, l’espace de l’affiche.

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Ce qui est à l’extérieur du cône est très déformé, normal… Une base de travail, je n’avais pas l’intention à ce moment-là de plaquer un décor direct sans aérer un peu l’ensemble.

Zoom sur la tour centrale optionnelle :

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Construction bloc par bloc :

news-2014-06-21-w9-affiche-architecture-05-medieval-construction-bloc-par-bloc

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J’aurais dû rapprocher les points de fuite pour celui-là…

Vue de deux blocs assemblés :

news-2014-06-21-w9-affiche-architecture-06-medieval-construction-deux-blocs-assembles

A ce stade, on imagine que les fondations sont sur du sable mouvant – type douve verte du quai Turenne – et on n’y reconnaît plus grand chose ^^°

Finalement, j’ai proposé une juxtaposition plutôt qu’un mix entre les deux types d’architecture. Comme ce que vous avez vu sur l’affiche finale.

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*Les bâtiments ont évolué au fur et à mesure du temps, passant de château fort à château d’apparat. Cet avis n’engage que moi, hein.

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