Quand la feuille de papier est remplacée par une tablette graphique (Wacom : Intuos3 ou Cintiq 13HD depuis mai 2016) et le crayon ou la plume par un stylet ! Dessin à l’ordinateur, avec Open Canvas, Mischief, Corel Painter, Manga Studio ou Photoshop.
Peinture numérique – Digital Painting – Art Digital – Digital Art
En créant un personnage, une scène m’est venue en tête. Retour en image sur cette peinture qui a vu naître Mélie Aigues-Vives, entourés de Foudis de Madagascar !
Portrait de ma première Sim créée avec l’interface « Créer un Sim », dans une scène qui m’est venue à l’esprit alors que je charadesignais Mélie ! Je l’ai vue entourée d’oiseaux et aimant chanter à leur contact – une Sim amicale et enjouée qui apprécie les animaux, préfère l’acoustique à l’électronique et prenant soin de l’environnement.
Compte tenu des traits de personnalité disponible dans le CUS en jeu de base, j’ai opté pour joyeuse, maladroite et aimant la musique. Ceci décidé, il restait à s’intéresser à la faune et à la flore de Madagascar. Puisque j’avais en tête de représenter la Sim en plein air :
Le Foudi de Madagascar est aussi appelé Cardinal. Son plumage intensément rouge le fait vraiment ressortir dans le vert environnant. Je souhaitais l’environnement un peu fouillis, surtout prétexte à un écrin de verdure où les sujets de la scène contrasteraient. Et plutôt que de dessiner les branches et feuillage en intégralité… J’ai préféré créer des brosses dans Photoshop pour l’occasion :
Brosses ou brushes de mon arrière-plan qui restera volontairement flou ! En variant les niveaux de pression et d’opacité, les teintes et la saturation, j’ai progressivement fait monter la sauce. Les nuances de jaune, vert, ocre et bruns s’additionnent progressivement pour étoffer l’arrière-plan de végétation :
Si vous regardez en détail, vous verrez que j’ai aussi utilisé ces brosses en négatif pour aménager des trous de lumière. Cette étape mise à part, j’ai surtout débuté mon illustration avec une recherche de composition utilisant, comme souvent, le nombre d’or :
Ambiance jungle oui, enfin végétation dense pas forcément luxuriante. J’ai hésité entre deux ambiances : l’une était très contrastée en raison du contre-jour, l’autre était plus douce et plus colorée. J’ai fini, sur les conseils de ma binôme Kômori dans Les Sims 4, par mixer les deux :
Ici c’est surtout l’occasion de revenir sur cette peinture qui a servi d’illustration dans l’article « sculpter un personnage dans Les Sims 4 » en août dernier. Pour le moment, j’essaie d’apporter un peu de texture dans mes peintures numériques, sans passer par l’ajout de texture superposée mais en travaillant à gros traits. Le rendu est, je trouve, cra-cra. Mais après tout, un bac-à-sable : c’est fait pour ça !
Et vous, avez-vous une scène, voire plusieurs scènes en tête lorsque vous créez des personnages ?
Digital Painting sur un croquis estival : portrait de la fameuse « Cow Plant » aka la « plante vache » du jeu vidéo Les Sims 4 ! Une illustration de cette créature à mi-chemin entre une vache et une plante, où les feuilles ornent la tête avec le panache d’un tourne-sol ou d’une crinière de lion. Une chimère dentue, gourmande et enracinée aussi bien dans le sol que dans la culture Simmer ^o^
Illustration finale intitulée « L’éternuement de la Plante Vache » :
Step-by-step rapide : un dessin sur mon carnet de croquis, courant août – alors que je n’avais encore jamais cultivé de plante vache en jeu et qui comporte quelques inexactitudes :
Puis transposition à l’ordinateur dans des tons empruntés de la carte « 2021 : 1 chiffre pour 1 arbre » :
… Des tons qui se prêtent aussi à Halloween ! D’où le partage en octobre 😉
Dans la galerie des Sims, je partage surtout des créations de constructions en jeu de base. Mais sur Yrial in Sight, mon bac-à-sable, j’ai surtout parlé de charadesign / conception de personnages !
L’illu est encore plus saisissante avec le test de valeurs « découpage » ou « cutout » sur Photoshop :
Ma galerie de Sims et de builds dans le jeu vidéo Les Sims 4 : SaiseiSims sur Origin | EA app // Saisei sur Yrial in Sight.
Je me croirais dans la version de Manga Studio* où on peut modeler des silhouettes. Mais version couleur ! Et surtout : version jouable en jeu vidéo et partageable à d’autres joueurs* !
Ici je m’attarde sur le jeu de simulation de vieLes Sims 4, développé par le studio Maxis. Ce jeu vidéo, édité par Electronic Arts / EA dispose d’une interface dédiée à la création de personnage. Je parle souvent de charadesign* sur Yrial in Sight et c’est donc cette interface qui m’intéresse particulièrement : le CAS (create a Sim) ou en français le CUS (créer un Sim).
Existent trois « modes » de modification dans le CUS :
Les réglettes de corpulence et de musculature*
Le mode modification (en général)
Le mode modification (en détails)
Le mode Modification générale permet de rapidement augmenter ou diminuer certaines zones musculaires et graisseuses, ainsi que des éléments de posture comme les dorsales – qui influencent sur le buste :
On peut aller plus loin en passant par le Mode Modification (Détail). Pour l’exemple des yeux : en abaissant ou en remontant une arcade sourcilière, en totalité ou en partie (que l’avant ou que l’arrière du sourcil) de subtiles nuances changent l’expression du personnage avant même qu’il ou elle ait commencé à s’animer en jeu :
Il est également possible de rapprocher ou d’éloigner les yeux, d’en changer la taille de l’iris et de sculpter les angles des paupières – sur l’exemple ci-dessus, j’ai épaissi puis aminci la paupière mobile. Il est possible aussi de le faire sur la paupière inférieure ce qui change la coupe d’yeux. Idem en jouant sur la proéminence de l’arrête nasale et des narines, ou la hauteur des pommettes, ou l’inclinaison de la mâchoire… Ces modifications en finesse sont possibles sans changer de référence pour les éléments choisis – types d’yeux, de menton, etc. Juste en modifiant le mesh dynamique ! Passez le curseur sur les zones dont le maillage passera en surbrillance.
Le « Mode Modification (Détail) » permet de modeler en nuances les formes et proportions. Cette interface des Sims 4 me donne l’impression de pouvoir sculpter, un peu comme de la glaise. On est loin du Monsieur Patate ! Vraiment une chouette découverte et je comprends que certains Simmers et Simmeuses créent autant de Sims ^__^ C’est déjà un jeu en soi !
Références citées :
Partageables : dans un précédent article, Envies de 3D modeling & rendering, je disais que j’avais envie de me remettre à la 3D mais que j’étais en butte parce que je souhaitais la voir bouger – la solution proposée par Maxis, avec son interface puis sa galerie publique et surtout, la possibilité de jouer le personnage sculpté, répond totalement à ce que je recherchais !
Concernant la morphologie [corpulence et musculature], Maxis propose, je trouve, des outils vraiment fluides pour s’approcher d’un Charadesign avec morphologies & proportions du corps humain. Même si en tant que joueur, je n’ai pas l’impression qu’on puisse jouer sur la taille de nos Sims !
La Sim dans ces screenshots :
Mélie, la Sim présentée ici, est ma toute première Simette créée dans la démo gratuite « Créer un Sim » en mars dernier. Depuis, elle est partagée dans la galerie Origin / EA app / The Sims 4 ici :
Sera-t-elle un PNJ dans vos parties ? Une colocataire, comme Alex Moyer dans le tutoriel du jeu, ou une simple voisine, ou peut-être plus ? Elle aime la musique, est bienveillante et se révèle souvent maladroite.
A votre tour de créer des trognes mémorables, des bouilles d’anges, et des personnages distinctifs !
EDIT de novembre : un petit tutoriel avec quelques étapes sur la création de cette illustration dans Mélie et le Foudi de Madagascar !Ainsi que ma galerie de Sims et de builds : ID Origin | EA app : SaiseiSims !
Cet article est un extrait du tutoriel « Modification de Diffuse Map, Sims 4 Studio et Photoshop » qui est lui, plus exhaustif et beaucoup plus… Long. Ici, je suppose donc que vous savez vous servir de Sims 4 Studio (dont les packages) et de Photoshop (dont les calques de réglages). On fonce dans le vif du sujet directement avec le travail de la texture !
Objectif : ajout d’un blond « plus naturel » pour compléter – voire à terme remplacer – le blond-vert saturé proposé dans le jeu de base, tout en conservant les détails de la texture d’origine.
La texture que nous allons modifier est la Diffuse Map, donc voici une preview sur le mannequin masculin, issue de Sims 4 Studio :
Pour mémoire, il s’agit de cette teinte-ci, avant les deux blonds-gris et après les deux roux :
Après avoir exporté la Diffuse depuis Sims 4 Studio, j’ouvre ouvre le fichier png dans Photoshop :
Au dessus de ce calque, on effectue des tests – à l’aide de calques de réglages, répartis en sous-dossiers :
Bien. Voici les réglages que j’ai trouvés intéressants pour créer la nouvelle teinte dans la masse (c’est-à-dire sans m’occuper de mèches en particulier) pour commencer :
Voici le détail de la balance des couleurs, si vous souhaitez tester l’opération de votre côté :
Dans les tons moyens : moins de vert (-7) et plus de rouge (+3)
Dans les tons foncés : moins de jaune <=> plus de bleu (+10)
Dans les tons clairs : davantage de jaune <=> moins de bleu (-12)
J’ai également réalisé un travail mèche par mèche ensuite, mais à ce stade on constate déjà une évolution intéressante, avec un aperçu des deux textures – la Diffuse Map d’origine (jaune-vert) et la Diffuse Map retravaillée (blond vénitien) :
Une fois cette nouvelle teinte (ce nouveau package) importée dans Sims 4 Studio, voici ce que donne la Diffuse Map modifiée :
Il reste des zones beaucoup trop blanches sur les côtés du crâne et en dessous de la couette. Si vous avez envie d’étudier la chose plus en détail, voici un exemple du travail mèche par mèche, ou plutôt, zone par zone :
Cette étape reste la plus longue, car on alterne les tests entre le psd pour la diffuse sous Photoshop et la preview après import de la diffuse en png dans Sims 4 Studio ! Je vous renvoie au tutoriel complet pour le détail.
Voici le résultat final dans Sims 4 Studio :
On obtient une chevelure que je trouve plus naturelle, même si ça reste un avis personnel. Certes, après import dans Sims 4 Studio, subsiste un relent verdâtre autour de l’élastique de la queue de cheval – une teinte qui n’appartient pas à la Diffuse Map mais vraisemblablement à une autre Map (la Shadow, peut-être) :
L’idée de ce mini-tutoriel repose sur la préservation du style – et donc de la texture – élaborés par Maxis, le studio de développement du jeu vidéo The Sims 4. Dans le jeu, les personnages comme le décor suivent une charte graphique avec un degré de détails cohérent entre eux. Je n’avais donc pas envie de dénaturer le côté « cartoon » en ajoutant des détails à la chevelure !
Les visuels sont d’une qualité plus que douteuse ; les aperçus écrans sont en premier lieu destinés à un traitement de texte (pour du pdf) et non à une publication web ! Par ailleurs, la taille des fenêtres et des menus des deux logiciels utilisés ici ne permet pas d’avoir de belles images de taille appréciable, contrairement à des screenshots en jeu. Je suis donc désolée de vous présenter des visuels de piètre définition.
Pour les mots qui vous sembleraient obscurs, merci de vous reporter à l’article Mèches en meshes [part.1] ! Cet extrait sur un Sim masculin s’appuie à la base sur un essai de couleur et de coupe modifiées dont j’ai partagé le principe dans mèches pour meshes. Et si vous voulez me voir galérer, jetez un œil à l’article Mèches en meshes [part.2] XD
Suite de mes aventures 2D – 3D avec le jeu vidéo The Sims 4 découvert grâce à l’Atelier Kômori !
En fait, il s’agit ici de ma toute première tentative de mod(3) ! Début avril j’expérimentais rapidement la retouche de Diffuse(4)sur ce même personnage, puis la retouche de meshes, les deux portant sur la même coupe masculine, bien sûr ! Je commence ici avec, à gauche le mesh et sa texture originale ; à droite mon début de mod :
Même si au départ, les Sims 4 m’ont inspirée pour créer du décor – objets et éléments types peintures murales & tapis plus exotiques, pont & moulin à vent, vélos & trottinettes, étagères en spirales pour les pots de fleurs – j’ai rapidement crayonné d’autres idées non pas en environment design mais bien en character design ; l’idée étant de m’approcher, notamment, de cette coiffure masculine-ci, imaginée pour une convention / japanimation :
Les croquis ci-dessus sont un peu anciens et ne correspondent pas au style « Sims » aussi voici quelques esquisses où j’ai essayé de rester dans le type de visage standard d’un Sim masculin, tel que présenté dans Sims 4 Studio (et donc Blender 2.70) :
Et oui, tout à fait : ce profil masculin est tiré du profil féminin présenté dans Mèches en meshes [part.1] ^.~ Allez, tant qu’on y est, j’avais quelques idées en tête pour ce jeune homme :
Parmi toutes ces esquisses, aucune ne serait transposable sans modification. A dire vrai, seules deux coiffures passeraient complètement ici : celles avec des queues de cheval basses, comme la coiffure du jeu de base et la variante 1A. La variante 1B passerait à demie avec un chapeau haut ; les autres ne passeraient pas du tout ! La raison semble technique, car…
…Concernant les coiffures et leurs maillages associés, le studio de développement, Maxis, fournit pour chaque coiffure un fichier 3D contenant 3 meshes distincts :
une coiffure entière où toute la chevelure est visible,
une coiffure coupée pour un chapeau haut et droit, où la moitié du crâne est visible,
une coiffure coupée pour un chapeau incliné vers l’arrière, où une grosse propension du crâne est visible – ne restent chevelus que la nuque et les tempes.
Voici en images les trois maillages texturés :
Dans tous les cas, la calvitie permet, lors du rendu, qu’aucun cheveu ne passe au travers du chapeau : le couvre-chef semble réellement contenir la chevelure. Du moins, je suppose !
En conséquence, pour chaque coiffure, il faut retoucher 3 maillages, ou, couper le maillage complet et en faire 2 variantes. Sans copier-coller, on est obligé de procéder à l’aveugle. Sinon, la coiffure présentera des différences entre les trois versions. C’est ce que j’ai dû faire, en tant que vraie novice !
Voilà pour cette ébauche de modification de mesh avec Blender, donc – et encore, je suis restée loin de mes projets initiaux ! Pour ce premier mod, j’ai timidement allongé la pony tail (qui s’avère plus longue et plus torturée que ce je montre) :
Sur le principe, j’avais une idée de ce qu’était un mesh et le rôle des textures, grâce à Bryce. Mais avec le combo Sims 4 Studio / Blender, l’approche s’avère différente et mes débuts restent légers. J’ai d’abord préféré me concentrer sur la modification de texture, en particulier la Diffuse Map que les modeurs connaissent bien – et où j’ai l’avantage de maîtriser Photoshop. Un travail de texture apparente et non de sculpture réelle… Contrairement à Marie-Aure de Legend Utopia, qui elle, travaille à fond sa sculpture maillée et laisse Blender gérer les maps. In fine, il faudra bien s’attaquer aux deux.
A ce propos, je posterai éventuellement la façon dont j’ai modifié la Diffuse Map (en tachant de conserver le maximum de détails et d’ombres occlusives). Même si avec la prochaine sortie des Sims 5, ce tuto deviendra rapidement obsolète !
…Ou le travail de meshes 3D sur les mèches de cheveux ^__^ Toujours le jeu de mots, donc ! Deuxième partie où j’approfondis en image l’utilisation de ce maillage.
Pour revenir à l’exercice du jour sur le moding de chevelure, le deuxième en tout et pour tout, j’éprouve quelques difficultés :
à éviter les angles aigus qui se forment lors de la modification du mesh / allongement des polygones,
à protéger la texture qui présente des distorsions après l’export du mesh,
à accrocher séparément certaines mèches et à les dissocier du reste du maillage.
Cf. l’étalement visible sur la vue de profil droit :
…Si c’était du dessin vectoriel, je dirais que j’ai besoin de tracer les tangentes des points pour assouplir les angles formés. J’ignore si c’est possible avec Blender ! Là, il me faudrait presque un maillage plus complexe, avec plus de points / plus de polygones, pour adoucir les courbes. Bref, il serait bon que j’enrichisse le mesh. Or un nombre accru de polygones serait peut-être trop lourd à faire tourner en jeu. Donc pour le moment, je me limite à l’outil Grab qui comme le nom l’indique, sert à saisir / attraper et ne créé pas plus de polygones.
Ensuite, sur la vue de face, je cherche à modifier d’une part, des cheveux qui apparaissent au milieu du front, en dessous de la racine des cheveux et d’autre part, à raccorder (ou à défaut, à dissimuler le raccord) de la mèche en biais avec le reste de la chevelure – voici pour mieux comprendre, l’aperçu du design original avec Sims 4 Studio à gauche sur fond bleu ; à droite l’aperçu des modifications avec Blender sur fond gris :
L’écran de Blender est surexposé d’où des différences notables entre la couleur de la peau et des cheveux, sur Blender versus Sims 4 Studio. Pour visualiser le produit final, voici un rapide avant-après croisé entre Sims 4 Studio (sur fond bleu) et Blender (sur fond gris) :
Un détail saute aux yeux : la mèche en accroche-cœur dispose d’une 1/2 boucle supplémentaire sur le rendu après export. Une boucle qui n’est pas visible dans Blender ^^
Autant le travail de Diffuse était prometteur, autant celui sur le mesh me laisse dubitative – en particulier l’épaisseur des mèches et les distorsions inhérentes à la manipulation. Beaucoup de progrès à faire !
Cet article fait suite à Mèches en meshes [part.1] avec notamment des définitions sur les termes employés.
Pour être honnête, j’ai consacré l’essentiel de mon temps de jeu à la construction de maisons et plus récemment de lieux communautaires. Ce qui m’a surtout séduite dans le moding c’est la possibilité de tester « in game » mes essais – tout comme mes constructions – et je pense que je devrais apprendre à me servir de Blender séparément avant de poursuivre ^.~
…Ou le travail de meshes 3D sur les mèches de cheveux ^__^ Un jeu de mots, donc ! Première partie où j’explique rapidement en image de quoi retourne ce maillage. Ce n’est pas un tutoriel, juste une introduction.
Un mesh est un maillage(1) polygonal(2) qui permet de concevoir des objets tridimensionnels. De nombreux produits culturels récents, comme les films d’animation ou les jeux vidéo utilisent ce procédé informatisé. Certains jeux vidéo vont même jusqu’à ouvrir à leurs joueurs des possibilités de modification(3) de leurs créations. Exemples avec les Sims 4 et une coupe de cheveux !
Il s’agit du matériel initialement joué dans The Sims 4, développé par le studio Maxis et ici légèrement modifié. Un joueur détenteur d’une clé de licence peut, à l’aide de logiciels tiers, récupérer le mesh 3D, le modifier, puis le réinjecter dans son propre jeu – voire le partager à toute la communauté des Simmers. Pour l’exemple, j’ai exporté le mesh d’une coupe de cheveux, via Sims 4 Studio, puis l’ai ouvert dans Blender, un logiciel de 3D, où j’ai allongé certaines mèches de manière à obtenir un souple dégradé plongeant. C’est vraiment génial de la part du studio d’avoir ainsi ouvert la création, ce qui complète agréablement le côté bac-à-sable des Sims ^_^
Aperçu des étapes principales – à gauche la texture d’origine suivie du mesh d’origine, à droite le mesh modifié et la texture d’origine (texture sans modification mais qui s’adapte relativement au maillage allongé) :
Pour cet essai, j’avais en tête une idée de résultat, dont voici quelques esquisses, que j’ai volontairement rapprochées du « style Sim » pour une Simette / Simsette :
J’aime beaucoup le carré plongeant qui offre l’avantage de ne pas rentrer en conflit avec des cols montants – mais partant du mesh de base, je n’ai pas encore réussi à obtenir le résultat ci-après :
J’ai découvert le jeu et ses possibilités fin mars de cette année, grâce à l’Atelier Kômori ; je l’en remercie encore ! Début avril je commençais donc mes expérimentations, tout d’abord avec la retouche de Diffuse(4) puis la retouche de meshes, les deux portant sur une coupe… Masculine, eh oui, pas féminine même si c’est la première chose que je partage ici ^.~
Curieusement, quand j’ai commencé à jouer, ce sont d’emblée des idées d’objets et d’éléments de décor qui me sont venues à l’esprit – des éléments absents du jeu de base que je possédais alors.
Pour en revenir à la 3D sous Blender, la teinte rousse fournie par le studio est pratique pour travailler la sculpture : on voit mieux les détails qu’avec les coloris bruns ou noirs et c’est moins fade qu’avec les chevelures claires. Surtout dans l’interface surexposée de Blender 2.70 !
La suite de cet article porte sur la coiffure féminine avec moding du mesh exclusivement. Si la curiosité vous guette, rdv sur Mèches en meshes [part.2] !
(1) A défaut de meshes 3D, je parlais quelques fois de maillage 3D, cf. Exercices sur Terrains Bleus et notamment ce mesh sur un décor de roches avec Bryce 5. Jusqu’à présent, mes utilisations de modélisation 3D n’utilisaient pas forcément de mesh apparent, en tout cas, en ce qui concerne le charadesign partagé sur Yrial même quand je m’en servais indirectement avec Manga Studio, cf. Planches de costume | part 1. En revanche, dans le design d’objets / objects design / environment design, j’ai bien utilisé des meshes pour des objets créés et postés ici, cf. Exercices sur objets – à table ! avec Bryce 5.
(3) Le terme de modification est abrégé en » mod « . Le moding désigne l’action de moder en français (néologisme mais on s’en fout), c’est-à-dire de modifier l’existant. Le produit de cette transformation est un appelé un mod. Le mod peut avoir un impact sur le mode de jeu / gameplay (comme dans Warcraft ou Minecraft) ou n’avoir aucun effet lorsqu’il s’agit de pure esthétique (skins sur Dota2 ou The Sims comme ce que je vous montre aujourd’hui pour Les Sims 4)… Edit : des créateurs et créatrices ont en revanche développé pour The Sims 4 des mods ajoutant du contenu jouable et influençant complètement les scénarios à vivre ^.~
Le mod est parfois synonyme de CC où cc est l’abréviation pour « custom content » ou » contenu personnalisé « . Il complète et s’oppose au contenu additionnel dit officiel dans la mesure où il est créé par la communauté joueuse et non par le studio de développement.
On parle également d’extension(s). Dans tous les cas, les mods ou cc ou extensions constituent bien du contenu supplémentaire ^__^
(4) Pour donner corps à l’objet 3D, on applique différentes couches au dessus du maillage. Les couches de texture telles que la Diffuse, la Shadow, ou la Specular reviennent assez fréquemment dans les sources que j’ai pu drainer. La Diffuse Map dont je parle aujourd’hui comporte des modelés, notamment les ombres occlusives, des reliefs qui ne sont pas sculptés dans le mesh 3D mais ajoutés en dessin 2D, en plus des couleurs.
L’île des perroquets est en vue ! Alors, prêt à s’envoler vers la liberté… Des terrasses de café ? Très de plaisanteries, bien que la vanne soit d’actualité. A défaut de destinations exotiques, je persiste dans l’art des facettes avec une illustration d’un Ara prêt à s’envoler.
Presque un portrait ! Dont voici un spécimen composé en fragmenté :
Pour mémoire, le dessin polygonal ci-dessus est un close-up, un plan resserré / tronqué de cette illustration d’origine, publiée pour MD drawing :
Une illustration qui m’avait incitée à étudier de plus près le Ara, un perroquet bleu et jaune, en partant de photographiques personnelles – les proportions ne sont pas exactement respectées, de mémoire j’ai agrandi légèrement les ailes… Disons pour des raisons d’esthétique personnelle :
Concernant le low poly, je savais d’emblée que je souhaitais un ciel « à gros blocs » pour que le perroquet se détache bien du fond. En même temps, je souhaitais conserver les contrastes de gris colorés qui émanent des nuages. Une approche qui obligeait finalement tout de même affiner certaines parties du fond… Premier dilemme ! Restait à choisir lequel – voici les trois ciels créés pour cette illustration, plus ou moins contrastés :
Peut-être aurais-je dû me simplifier la tâche et opter pour un fond neutre ! Quant à l’oiseau proprement dit, même approche que le dessin traditionnel : polygoner certaines zones à grosses facettes (une grande partie du corps et de la branche d’assise), au profit de la tête du perroquet, des serres et de l’extrémité des ailes, qui elles, sont bien détaillées :
Zoom sur les parties citées du dessin de perroquet – traitement de facettes
Pour souligner le côté aérien – et alléger ma composition – j’ai tenté un éclatement des formes : les polygones se fragmentent, les triangles se séparent ! En surfant autour du sujet récemment, j’ai pu voir que cet effet de morcellement / éparpillement est finalement beaucoup utilisé en poly art ^-^ Ici j’ai essayé deux approches :
Les facettes libres sans épaisseur (c’est le cas de la branche qui s’émiette, des ailes qui ressemblent aux vitraux), qui rendent assez plat je trouve mais sont efficaces graphiquement ;
Les facettes avec épaisseur (le flanc du perroquet n’est pas transparent, on distingue un « contenant ») qui rend moins plat mais paraît brouillon.
Bref. Encore des maladresses dans le traitement des facettes triangulaires. Ce qui devait s’avérer un travail de simplification s’est finalement révélé une composition laborieuse plus proche du design graphique que de l’illustration. Notamment parce que mon dessin d’origine n’était pas conçu pour ce type d’approche et que je débute. L’exercice reste sympathique et démontre à quel point j’ai surtout envie de refaire de la 3D !!!
L’art polygonal, vous connaissez très certainement, même en totale ignorance du terme. Procédé graphique largement utilisé dans le style « vieux » jeux vidéo 2D – 3D ou plus récemment la VR*, le polygonal art s’est également imposé dans la communication et les illustrations modernes. Le but : que votre dessin semble composé de facettes triangulaires, adjacentes, qui en s’associant, forment des polygones.
Facettes triangulaires en polygonal art
J’ignore où et quand l’art polygonal est apparu : peut-être sur les vitraux des édifices religieux, qui imposent un découpage géométrique ? Plus proche de notre époque contemporaine, c’est au festival Geekopolis que j’ai découvert les premiers tableaux en polygonal art, des illustrations à couper le souffle par rapport à l’idée que j’avais du genre ! Une forte impression, car même si j’avais déjà aperçu des réalisations du même procédé, je n’en avais encore jamais contemplées d’une telle richesse et d’une telle complexité, en dehors du jeu vidéo, imprimées en grand format.
L’an dernier j’étais tombée sur un tutoriel qui semblait prometteur et inspirant – je l’avais d’ailleurs partagé sur Twitter et le magazine auteur dudit tuto avait réagi positivement ; une collègue illustratrice – Marie-Aure de Tarragon sur Legend Utopia alias @Nogarra9 sur Twitter – s’est, elle, aussitôt attelée au dessin en partant de la méthode présentée, et a ainsi illustré deux portraits franchement sympathiques dans le style art polygonal *o* De mon côté, j’ai rangé cette technique dans les « projets pour plus tard », jusqu’à ce que Deviant Art lance un projet collectif, en février dernier. Là, déclic !
Pendant le mois de février dernier, l’équipe de Deviant Art a lancé une tendance collaborative visant à envoyer un mot gentil aux autres : proches ou éloignés, amis ou amours, famille ou abonnés. Sont ainsi nées les « Valentines’ Day Cards » ! Trois bases graphiques, les Valentines’ Days Card Templates, étaient proposées : une première déjà illustrée et destinée à un unique ajout de texte, une deuxième carte invitant à placer du texte et un bout d’illustration personnelle, une troisième carte encrée et destinée à être colorisée. C’est cette dernière template que j’ai choisie.
En étudiant le Line Art fourni par l’équipe de DA, j’ai remarqué cet encrage épais, régulier, couplé à des angles brisés, nets, graphiques finalement ; voilà qui m’a guidée pour des couleurs en aplats suivant les contours encrés ! Avec quelques nuances cependant. Plutôt que de rester sur des aplats nets et lisses, j’ai mélangé les facettes de couleurs franches avec une brosses texturée, pour redonner un peu de chaleur à l’ensemble – ce qui me semblait mieux correspondre au sentiment communiqué, entre tendresse et simplicité, mignonnerie et rectitude :
Zoom sur la colorisation mixte : facettes franches type art polygonal et texture type brosses piquetées
Le résultat donne une illustration évoquant différents aspects : le papier plié en origami sur les étoiles multiples, un ruban rigide et sculpté qui contraste volontairement avec le cœur piqueté, un cœur qui semble se gonfler ou se réchauffer et où la glace se craquelle pour laisser place à une émotion.
Line Art @DeviantArt | colors @yrialinsight « Saisei »
Le bas du cœur semble se dégivrer tandis que j’ai transformé l’ombre portée en halo / spot de lumière / portail ouvert. Une métaphore pour illustrer la transmission du sentiment affectif, qui sort de notre monde intérieur pour s’exprimer visuellement, en plein espace et petit à petit en pleine lumière vers la ou les personnes désirées.
Parce que les sentiments reflètent milles facettes, l’art polygonal m’apparaît tout indiqué ! Voici un extrait de mon texte original – auquel une amie auteure, Solène Bauché, a également participé, on reste collaboratif jusqu’au bout dans ce projet 😉 :
I feel like this line art appeals to polygonal art, so here is a mix of textured brushes and poly art ! As the sparkling triangles of polygons suggest it, friendship or love are feelings with a thousand facets : sometimes shiny and clearly visible, sometimes dark and discreet.
*VR = virtual reality. Réalisté virtuelle en Français – je pense ici à la démo d’Oculus Rift, avec la scène du feu de camp en pleine nature, ponctuée d’arbres et de vertes prairies, d’une mare et d’un ruisseau, où vous partagez un moment de pause pacifique avec un lapin, un renard et un buffle, tout en zyeutant les poissons sauter hors de l’eau.
Au prochain article, soit je vous partage un peu plus précisément, techniquement on va dire, mon processus, soit je passe à une autre illustration, elle aussi en polygonal art. Et vous, avez-vous déjà testé l’art polygonal ?
En matière de charadesign, je m’aperçois que je n’ai jamais partagé ce qui reste une base : les proportions du corps (humain en l’occurrence) ! Aussi, ai-je remis à plat mes croquis de corps humain et les ai enrichis d’études morphologiques, pour les femmes comme pour les hommes. J’ai mis un point d’honneur à m’attacher au canon à 7 têtes 1/2, où les jambes sont les plus courtes. Ce n’est donc pas le plus esthétique mais c’est le plus réaliste !
Dessins extraits des planches d’études – femme / homme
Voici les planches les unes à la suite des autres – pour une version de chaque planche d’étude séparée, rdv dans la galerie, comme d’habitude, section conception de personnages ^.~
Les dames ouvrent le bal et on commence cette série de croquis par la sacro-sainte version dite « réaliste » en 7 têtes 1/2 comparée à la version « esthétique » à 8 têtes et à la version « héroïque » à 9 têtes. J’avoue, je n’ai encore jamais vue d’héroïne à 9 têtes – j’ai improvisé à partir du canon masculin « héroïque » à 9 têtes ; en revanche, il est courant je crois, en modélisme de prêt-à-porter, de dessiner des silhouettes féminines à 9, 10 voire 11 têtes. On part ici de l’enfant et on explore immédiatement la diversité :
Planches du corps féminin vu de face – différentes morphologies
Vues en 360° – différentes morphologies féminines
Bien que j’ai consulté de la documentation sur le sujet, j’ai pour le moment laissé de côté les différences de tailles entre individus, les évolutions liées à l’âge, les particularités issues de différentes pathologies ou accidents. Il s’agit simplement d’une étude de proportions entre musculature et corpulence ; je n’aborde pas les différences de hauteur et de maintien, qui caractérisent aussi une silhouette !
C’est au tour de ces messieurs de se prêter au jeu. Esquisses de corps masculin, différentes proportions, différentes musculatures et morphologies, même si mon étude reste non exhaustive. Comme pour les dessins de corps féminin, vous trouverez une version de chaque planche d’étude séparée, comme toujours, section conception de personnages ^.~ On démarre donc cette seconde série de croquis par la réputée version dite « réaliste » en 7 têtes 1/2 comparée à la version « esthétique » à 8 têtes (type Antiquité ?) et à la version « héroïque » à 9 têtes – un poncif en shōnen manga comme en shōjo manga, semble-t-il :
Planches du corps masculin vu de face – différentes morphologies
Vues en 360° – différentes morphologies masculines
Les turn-over ou 360° sont toujours sympas à réaliser, tout comme les « variantes » morphologiques. J’ai débuté ces dessins le 4 mars 2021 et, chose amusante, fin mars alors que j’avais terminé les croquis, une collègue et amie m’a initié aux Sims – j’y ai aussitôt retrouvé des corpulences comme des musculatures aussi variées que sur mes études ! Un plaisir !!! Mon Violon d’Ingres consiste à faire tourner les personnages imaginés dans tous les sens ; avec leurs mimiques faciales et corporelles, on a tellement l’impression qu’ils prennent vie.
… Dans la continuité, la semaine dernière, j’ai entamé la création de contenu personnalisé, entre travail de diffuse (une couche de dessin détaillé sur la structure 3D) et modification directe de meshes 3D ^o^ Mais ce sera pour une prochaine fois ! D’autant que j’ai surtout consacré mon temps libre non pas à la conception de personnage mais à la construction de bâtiments et de jardins paysagers ^.~
Lors de cette étude croquée entre corpulence et musculature, j’ai été étonnée du catalogage largement documenté sur les différentes morphologies féminines, variées et distinctives, a contrario de morphologies masculines présentant a priori moins de nuances. Ce constat relève-t-il d’un fait établi dans le dimorphisme sexuel ou révèle-t-il une préoccupation contemporaine, culturelle et sociale, sur la plus grande préoccupation des femmes pour leur silhouette ?