Quand la feuille de papier est remplacée par une tablette graphique (Wacom : Intuos3 ou Cintiq 13HD depuis mai 2016) et le crayon ou la plume par un stylet ! Dessin à l’ordinateur, avec Open Canvas, Mischief, Corel Painter, Manga Studio ou Photoshop.
Peinture numérique – Digital Painting – Art Digital – Digital Art
Nous sommes début 2018 et voici un petit retour sur mes expérimentations et illustrations de 2017 !
Où, sans doute à cause de ma veille photographique, j’évolue vers un style de plus en plus réaliste :
Paysages, faune et flore sont de retours avec du charadesign cette année ! Et surtout, davantage de lâcher-prise sur le rendu comme je le souhaitais – même si cela reste perfectible ^__^
Cette année a été riche de tests : retours au pinceau et à l’encre traditionnelle, colorisation à partir des niveaux de gris qui semble enfin prometteuse, et jonction entre un aspect traditionnel fait en numérique, que ce soit lors des crayonnés sur tablette ou de versions illustrées finales.
Comme souhaité dans le mash-up des illustrations 2016, j’ai cherché à me faciliter certaines étapes de conceptions et ainsi aller un peu plus vite dans le processus de création. Globalement, je pense tenir une piste intéressante, bien qu’elle m’ouvre davantage de portes que ce que je pensais. Reste à trouver mes marques pour vraiment être à l’aise.
Je parle de « mash-up » comme sur mon site de photographies, MDstudio. Au détail près que pour mes photographies, je ne créée pas de carrés divisés en carrés, je partage une galerie synthétisant les grands moments de mes clichés de l’année, dans le même style de présentation que la galerie d’Yrial in Sight.
Si l’une de ces miniatures vous intrigue, plongez dans la rétrospective 2017 sur Yrial in Sight !
Et vous, envisagez-vous une spécialisation pour l’année à venir ? Personnellement, je reste éclectique dans mes représentations mais vous, vous avez peut-être un sujet de prédilection ?
EDIT 2019 : ce « résumé 2017 » ou #artvsartist est un mash-up à rebours – composé comme la tendance « art versus artist », apparue courant de l’année 2016 ^.~
Allez, je n’allais pas vous laisser passer les fêtes de fin d’années en présence de mâles, retour sur une petite elfe à la coiffure bretonne : chignon à foison !
Je suis partie d’un de mes tests illustrés sur le logiciel de dessin Mischief avec une Cintiq Wacom : elfe au trèfle knot. Cette fois-ci, finalisation avec Photoshop :
C’est l’occasion aussi – et surtout – de persévérer dans l’entraînement de colorisation à partir d’une illustration en niveau de gris :
Les commentaires en bas de chaque étape vous donne la façon dont j’ai procédé. C’est aussi mon quatrième article sur le sujet, donc je me limiterai à cela ! Néanmoins, ces différents essais de colorisation me montre à quel point la méthode est peu aisée : passer du niveau de gris (grayscale en anglais) à la couleur (color, colour) demande encore du travail ^^
Pour celles et ceux que le sujet intéresse, je vous recommande de taper « grayscale to color » dans votre navigateur favoris : )
Encore une séquelle du visionnage du nanard « Trolls 2 » x)
Nouvel exercice de colorisation numérique à partir de niveau de gris !
Bref. Dans la continuité du précédent lutin vampirique, voici un nouveau crayonné grassement coloré :
Approche un peu différente cette fois : j’ai rapidement fusionné mon calque de scan (crayonné) avec le calque de valeurs en niveau de gris :
Je trouve le résultat moins abouti que sur mon lutin vampirique ou mon yak rigolard. J’ai calé en cours de route sur la pose de couleurs, qui ne s’est pas passée comme sur le précédent dessin. La technique est grandement perfectible…
Sur ce, je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année ! Au pays des lutins et des légendes, des confiseries et des festivités : )
J’ai travaillé ce croquis en mode détente – le résultat est donc intentionnellement brut ! A la base, c’est un mix entre une session de jeu de rôle (Vampire) et le visionnage de Trolls 2 (lors d’une soirée nanard) x) Je cherche à m’habituer à coloriser à partir du gris, comme je l’avais fait pour le yak rigolard.
Voici un aperçu de trois étapes clés du dessin (à gauche, affinage ; au milieu, niveau de gris ; à droite, couleurs brutes) :
Donc c’est parti ! L’étape est commentée en bas de chaque visuel :
A partir de maintenant, le calque du crayonné reste au dessus des calques couleurs et se trouve en mode produit, histoire de conserver la texture un peu grungy du papier :
Pour le niveau de gris, plutôt que de fusionner toute mon illustration, j’utilise un calque de réglages ; les traits de pinceau pour l’affinage sont effectués par dessus ce calque de réglage. Ça me permet de conserver mes calques couleurs intactes.
Enfin, je superpose à mon groupe de couleurs brutes mon groupe noir et blanc (passé en mode incrustation) :
Voilà pour ce rapide partage ! En cette fin d’année, les contes regorgent de lutins, de trolls et autres chimères, donc un lutin à crocs de vampire me semble dans le ton 😉
Vous souvenez-vous de cette ambiance sous-marine explorée il y a quelques temps ? Une première pour moi en tout cas \^o^/
Cette thématique, « Le temps s’enfuit » ou « Tempus Fugit » était devenu un projet bac-à-sable, où j’intégrais des essais de composition, de texture… J’en ai donc profiter pour remasteriser les décors des trois volets du triptyque passé, présent, futur. Pour voir les décors un par un, j’ai mis à jour les articles concernés en avril. Pour l’évolution de la conception et l’histoire générale de l’environnement, c’est ici que ça se passe ^__^
Sous les eaux… (dé)Gonflement des océans
L’espèce que j’ai choisie d’illustrer débute sa vie sous l’eau, à un moment où les océans sont au maximum de leur volume carboné, ie avec un niveau des eaux au plus haut. Le premier changement de paradigme qu’il m’a paru intéressant de montrer, est la diminution de l’espace de vie – dû au dégonflement des océans. Ici, on pense d’abord se trouver en eaux profondes (vue du passé) mais la zone s’éclaircit progressivement (vue du présent) et la surface se rapproche des cimes (vue du futur) pour finalement les engloutir :
En effet, l’eau se dilate à l’absorption du carbone ; arrivée à un certain point, les océans dégazent le dioxyde de carbone dans l’atmosphère et petit à petit, leur volume diminue – par exemple, le niveau des eaux baisse et laisse apparaître des terres en surface. Représenter ce phénomène n’est pas gratuit : j’avais dans l’idée un second triptyque où l’espèce est obligée de migrer en surface. Les bassins amphibies illustrés à gauche de la vision du futur en sont un indice ^.~
Ambiance lumineuse et atouts :
Le fond des océans est-il sombre ? Ici j’imagine que des coraux luminescents offrent des zones de lumière. Ensuite, ces coraux, comme d’autres coraux actuels, se forment par empilement : chaque nouveau corail se créé sur les vestiges de la génération précédente. Petit à petit, les blocs s’étoffent. L’espèce dominante a donc progressivement utilisé ses coraux à la fois pour s’éclairer et pour modeler des habitats :
Le changement d’atmosphère marine permet aussi à l’espèce dominante de coloniser peu à peu d’autres zones jusqu’alors peu attractives – on aperçoit des édifices au loin, brouillés par la perspective.
Appropriation du milieu :
C’est la partie où je me suis vraiment fait plaisir, je l’avoue ! La transformation d’un même lieu au cours du temps : cavernes troglodytiques, villes antiques, cités modernes. J’ai aussi imaginé que certaines constructions étaient difficiles à maintenir ou se trouvaient désaffectées – d’où la dégradation de l’édifice de droite, maladroitement conservé par des piliers de soutènement :
Je me suis aussi permise de juxtaposer des constructions très diverses en âge technologique, un côté patchwork que j’apprécie dans la vie réelle ^__^ Pour l’anecdote, j’ai longtemps hésité à supprimer la tour antique ; la conserver était finalement la bonne solution, pour rehausser le côté historique de l’occupation et de la transition vers d’autres lieux. Un simple vestige du temps – toujours le thème !
Maîtrise du territoire :
Un grand classique des cours du secondaire ! Et même après… Ici, penser à l’aménagement du territoire m’a aidée à retracer
les zones d’occupations : cachettes dans l’habitat (passé) et probable itinérance ; puis l’espèce s’affirme comme prédateur majoritaire et s’affiche de manière plus ostentatoire (présent) ; enfin, suite à l’épuisement des ressources, certains quartiers sont délaissés au profit de la « plaine » jusqu’alors peu visible dans l’obscurité, au delà de la faille (futur)
les évolutions architecturales : faille à l’état brut, émergence de colonnes et de cavités habitées, formation de parois de plus en plus fines et remodelage par dessus les roches en balcons :
La vision du passé montre une faune relativement foisonnante et uniformément répartie ; celle du présent montre déjà une faune traitée davantage comme un apparat dans les zones supérieures, à l’inverse des quartiers inférieurs (ceux qui vivent en dessous) où elle menace d’obstruer les sorties d’aération ; la vision du futur montre carrément un dépeuplement de la faune (squelettes au premier plan) et une reconquête aléatoire de la « végétation » (flore ou faune réduite à sa plus simple expression).
Voilà, voilà !
C’était pour Tempus Fugit, un projet d’artbook né en 2013 chez No-Xice. La version papier n’a finalement pas été tirée : nombre d’entre nous au collectif ont calé sur le thème ! Toutefois le sujet me tenait à cœur – je n’avais encore jamais rien illustré sous l’eau. Pour mémoire, il s’agit de cette aventure-ci, que j’avais commencée à détailler en mars 2014. Quand on dit quel le temps s’enfuit…^__^
1. Équilibrer le dessin suivant la position du texte – qui va influencer la composition :
Evidemment, cette composition doit être vérifiée en version tablette et mobile, la taille de l’image variant d’un support à l’autre (mais pas le positionnement) :
2. Illustration en elle-même + test intermédiaire :
Et pourtant, cette image-ci se destine à mon portfolio MDdrawing :
Un ensemble largement inspiré de photographies personnelles. Il y a un parfum d’exotisme, pourtant, je n’ai pas quitté Royan ! Je me suis basée sur des clichés de la côte et du zoo de la Palmire ^.~
J’en profite pour épingler cet article en « étude de la nature » avec un petit étape-par-étape avec le détail du perroquet – travaillé alternativement sur fond neutre et sur décor :
J’étais un peu perplexe sur le nombre de doigts visibles sous cet angle (pour info, il y a quatre doigts par patte, répartis deux par deux en avant et en arrière). Les proportions diffèrent un peu d’un Ara original > j’ai grandi les ailes et diminué la tête ^^
Un rough de cet été ! Et aussi un exercice à partir du noir et blanc :
Poses des couleurs – avec un agrandissement de format :
L’ensemble reste assez brut pour conserver un aspect « foufou ». A la base, cet avatar devait surtout servir pour une plateforme numérique dont j’ai repris les couleurs ; il est finalement utilisé aussi ailleurs – suivant le goût du collaborateur qui affectionne son « portrait » ! Il existe donc trois versions différentes.
L’un des croquis provient de l’Inktober de l’an dernier mais je le trouvais moins lisible en miniature, d’où la version de face. Et pour ceux qui connaissent, les travaux de photomontages de Sarah DeRemer pour son « Highland Red Pandow, a cross between a red panda and a yak » m’ont également beaucoup inspirée ! Mais sans les dents et les moustaches ^^
A demain avec une illustration de perroquet cette fois,
Suite aux croquis de perroquet, voici quelques études de paysage – plus particulièrement, d’îles. Plutôt que de croquer des environnements paradisiaques, j’ai choisi de dessiner des côtes bordées de falaises et d’écume, ou des espaces associant collines et landes ouvertes, comme on en trouve en Écosse :
En soi je n’ai pas d’attirance particulière pour l’Écosse ; c’est simplement que je trouve plus intéressant visuellement d’avoir des masses distinctes entre mer et rochers, ciel et écume.
Et vous, quelles sont vos destinations préférées ?
Suite à une visite de zoo, voici quelques croquis d’oiseaux !
Ici des couples de ara bleu – même si réalisés au crayon gris, cela vous donne une idée du sujet :
J’avoue recouvrir mes esquisses en crayonnant (pour obtenir un croquis, donc) or je devrais consacrer davantage de temps à rendre le rough spontané – plus fou-fou si vous préférez !
Je me suis surtout concentrée sur la ressemblance et la crédibilité. Voici une étude avec laquelle j’ai démarré mes croquis et où j’indique les rangées de plumes observables :
J’aurais plus à gagner en prenant des libertés par rapport au réel !
Et vous, vous faites des études de la nature ? Quels sont vos sujets de prédilections ?