Art polygonal : entre façettes et brosse texturée

L’art polygonal, vous connaissez très certainement, même en totale ignorance du terme. Procédé graphique largement utilisé dans le style « vieux » jeux vidéo 2D – 3D ou plus récemment la VR*, le polygonal art s’est également imposé dans la communication et les illustrations modernes. Le but : que votre dessin semble composé de facettes triangulaires, adjacentes, qui en s’associant, forment des polygones.

Facettes triangulaires en polygonal art

J’ignore où et quand l’art polygonal est apparu : peut-être sur les vitraux des édifices religieux, qui imposent un découpage géométrique ? Plus proche de notre époque contemporaine, c’est au festival Geekopolis que j’ai découvert les premiers tableaux en polygonal art, des illustrations à couper le souffle par rapport à l’idée que j’avais du genre ! Une forte impression, car même si j’avais déjà aperçu des réalisations du même procédé, je n’en avais encore jamais contemplées d’une telle richesse et d’une telle complexité, en dehors du jeu vidéo, imprimées en grand format.

L’an dernier j’étais tombée sur un tutoriel qui semblait prometteur et inspirant – je l’avais d’ailleurs partagé sur Twitter et le magazine auteur dudit tuto avait réagi positivement ; une collègue illustratrice – Marie-Aure de Tarragon sur Legend Utopia alias @Nogarra9 sur Twitter – s’est, elle, aussitôt attelée au dessin en partant de la méthode présentée, et a ainsi illustré deux portraits franchement sympathiques dans le style art polygonal *o* De mon côté, j’ai rangé cette technique dans les « projets pour plus tard », jusqu’à ce que Deviant Art lance un projet collectif, en février dernier. Là, déclic !

Pendant le mois de février dernier, l’équipe de Deviant Art a lancé une tendance collaborative visant à envoyer un mot gentil aux autres : proches ou éloignés, amis ou amours, famille ou abonnés. Sont ainsi nées les « Valentines’ Day Cards » ! Trois bases graphiques, les Valentines’ Days Card Templates, étaient proposées : une première déjà illustrée et destinée à un unique ajout de texte, une deuxième carte invitant à placer du texte et un bout d’illustration personnelle, une troisième carte encrée et destinée à être colorisée. C’est cette dernière template que j’ai choisie.

En étudiant le Line Art fourni par l’équipe de DA, j’ai remarqué cet encrage épais, régulier, couplé à des angles brisés, nets, graphiques finalement ; voilà qui m’a guidée pour des couleurs en aplats suivant les contours encrés ! Avec quelques nuances cependant. Plutôt que de rester sur des aplats nets et lisses, j’ai mélangé les facettes de couleurs franches avec une brosses texturée, pour redonner un peu de chaleur à l’ensemble – ce qui me semblait mieux correspondre au sentiment communiqué, entre tendresse et simplicité, mignonnerie et rectitude :

Zoom sur la colorisation mixte : facettes franches type art polygonal et texture type brosses texturées
Zoom sur la colorisation mixte : facettes franches type art polygonal et texture type brosses piquetées

Le résultat donne une illustration évoquant différents aspects : le papier plié en origami sur les étoiles multiples, un ruban rigide et sculpté qui contraste volontairement avec le cœur piqueté, un cœur qui semble se gonfler ou se réchauffer et où la glace se craquelle pour laisser place à une émotion.

Valentine's Day Card : line art by Deviant Art, colors by Saisei Yrial in Sight
Line Art @DeviantArt | colors @yrialinsight « Saisei »

Le bas du cœur semble se dégivrer tandis que j’ai transformé l’ombre portée en halo / spot de lumière / portail ouvert. Une métaphore pour illustrer la transmission du sentiment affectif, qui sort de notre monde intérieur pour s’exprimer visuellement, en plein espace et petit à petit en pleine lumière vers la ou les personnes désirées.

Parce que les sentiments reflètent milles facettes, l’art polygonal m’apparaît tout indiqué ! Voici un extrait de mon texte original – auquel une amie auteure, Solène Bauché, a également participé, on reste collaboratif jusqu’au bout dans ce projet 😉 :

I feel like this line art appeals to polygonal art, so here is a mix of textured brushes and poly art ! As the sparkling triangles of polygons suggest it, friendship or love are feelings with a thousand facets : sometimes shiny and clearly visible, sometimes dark and discreet.


*VR = virtual reality. Réalisté virtuelle en Français – je pense ici à la démo d’Oculus Rift, avec la scène du feu de camp en pleine nature, ponctuée d’arbres et de vertes prairies, d’une mare et d’un ruisseau, où vous partagez un moment de pause pacifique avec un lapin, un renard et un buffle, tout en zyeutant les poissons sauter hors de l’eau.


Au prochain article, soit je vous partage un peu plus précisément, techniquement on va dire, mon processus, soit je passe à une autre illustration, elle aussi en polygonal art. Et vous, avez-vous déjà testé l’art polygonal ?

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Charadesign : morphologies & proportions du corps humain

En matière de charadesign, je m’aperçois que je n’ai jamais partagé ce qui reste une base : les proportions du corps (humain en l’occurrence) ! Aussi, ai-je remis à plat mes croquis de corps humain et les ai enrichis d’études morphologiques, pour les femmes comme pour les hommes. J’ai mis un point d’honneur à m’attacher au canon à 7 têtes 1/2, où les jambes sont les plus courtes. Ce n’est donc pas le plus esthétique mais c’est le plus réaliste !

Dessins extraits des planches d’études – femme / homme

Voici les planches les unes à la suite des autres – pour une version de chaque planche d’étude séparée, rdv dans la galerie, comme d’habitude, section conception de personnages ^.~

Les dames ouvrent le bal et on commence cette série de croquis par la sacro-sainte version dite « réaliste » en 7 têtes 1/2 comparée à la version « esthétique » à 8 têtes et à la version « héroïque » à 9 têtes. J’avoue, je n’ai encore jamais vue d’héroïne à 9 têtes – j’ai improvisé à partir du canon masculin « héroïque » à 9 têtes ; en revanche, il est courant je crois, en modélisme de prêt-à-porter, de dessiner des silhouettes féminines à 9, 10 voire 11 têtes. On part ici de l’enfant et on explore immédiatement la diversité :

Charadesign || études des proportions du corps humain - Planches du corps féminin vu de face - différentes morphologies || Saisei Yrial in Sight
Planches du corps féminin vu de face – différentes morphologies
Charadesign || études des proportions du corps humain - Planches du corps féminin en 360° - différentes morphologies || Saisei Yrial in Sight
Vues en 360° – différentes morphologies féminines

Bien que j’ai consulté de la documentation sur le sujet, j’ai pour le moment laissé de côté les différences de tailles entre individus, les évolutions liées à l’âge, les particularités issues de différentes pathologies ou accidents. Il s’agit simplement d’une étude de proportions entre musculature et corpulence ; je n’aborde pas les différences de hauteur et de maintien, qui caractérisent aussi une silhouette !

C’est au tour de ces messieurs de se prêter au jeu. Esquisses de corps masculin, différentes proportions, différentes musculatures et morphologies, même si mon étude reste non exhaustive. Comme pour les dessins de corps féminin, vous trouverez une version de chaque planche d’étude séparée, comme toujours, section conception de personnages ^.~ On démarre donc cette seconde série de croquis par la réputée version dite « réaliste » en 7 têtes 1/2 comparée à la version « esthétique » à 8 têtes (type Antiquité ?) et à la version « héroïque » à 9 têtes – un poncif en shōnen manga comme en shōjo manga, semble-t-il :

Charadesign || études des proportions du corps humain - Planches du corps masculin vu de face - différentes morphologies || Saisei Yrial in Sight
Planches du corps masculin vu de face – différentes morphologies
Charadesign || études des proportions du corps humain - Planches du corps masculin en 360° - différentes morphologies || Saisei Yrial in Sight
Vues en 360° – différentes morphologies masculines

Les turn-over ou 360° sont toujours sympas à réaliser, tout comme les « variantes » morphologiques. J’ai débuté ces dessins le 4 mars 2021 et, chose amusante, fin mars alors que j’avais terminé les croquis, une collègue et amie m’a initié aux Sims – j’y ai aussitôt retrouvé des corpulences comme des musculatures aussi variées que sur mes études ! Un plaisir !!! Mon Violon d’Ingres consiste à faire tourner les personnages imaginés dans tous les sens ; avec leurs mimiques faciales et corporelles, on a tellement l’impression qu’ils prennent vie.

… Dans la continuité, la semaine dernière, j’ai entamé la création de contenu personnalisé, entre travail de diffuse (une couche de dessin détaillé sur la structure 3D) et modification directe de meshes 3D ^o^ Mais ce sera pour une prochaine fois ! D’autant que j’ai surtout consacré mon temps libre non pas à la conception de personnage mais à la construction de bâtiments et de jardins paysagers ^.~

Lors de cette étude croquée entre corpulence et musculature, j’ai été étonnée du catalogage largement documenté sur les différentes morphologies féminines, variées et distinctives, a contrario de morphologies masculines présentant a priori moins de nuances. Ce constat relève-t-il d’un fait établi dans le dimorphisme sexuel ou révèle-t-il une préoccupation contemporaine, culturelle et sociale, sur la plus grande préoccupation des femmes pour leur silhouette ?

Les deux, probablement ? Qu’en pensez-vous ?

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Charadesign, JdR : Stargate Coalition (nb)

Commission réalisée en mars pour illustrer une quête dans le jeu de rôle Stargate Coalition. Une fiction inspirée du l’univers de Stargate, imaginée par Torog !

Ici, il s’agissait, rapidement, de brosser les portraits, costumes et équipements de trois joueuses – voici une version avec des personnages volontairement éclaircis par rapport à l’intention d’origine, afin qu’ils ressortent correctement sur les écrans :

Le trio Rupi La Bagarre, Tank Affair et Sarah Foster – JdR Stargate Coalition

Ses soldates ont une dégaine mêlant sérieux et décontraction, elles se différencient bien à la fois par leurs attributs (accessoires comme une canette de bière ou un paquet de chips) que leur manière de porter l’uniforme (veste fermée, ouverte, ou simplement nouée sur les hanches). On dirait qu’elles attendent sans stress le signal de départ pour la prochaine mission / quête !

Pour revenir aux valeurs (niveau de gris), j’ai effectué des balances différentes : par exemple, des personnages en contre-jour plus sombre sur un arrière-plan clair et un tank medium ; des personnages clairs sur des éléments plus sombres, etc. Je vous partage une version de l’illustration où les personnages sont dans le même gris que dans la version précédente, mais avec le décor plus clair – car suivant l’écran, les valeurs peuvent être interprétées différemment :

Le trio Rupi La Bagarre, Tank Affair et Sarah Foster – JdR Stargate Coalition

Autant qu’une commission, il s’agissait aussi d’une collaboration : chaque joueuse avait choisi son nom de PJ* et ses caractéristiques, aiguillée par le MJ* pour la concordance avec l’univers déployé. Les échanges ont été réguliers avec le maître de jeu pendant la réalisation de l’illustration – pour moi ça reste le meilleur moteur de création ! Aussi, j’en profite pour partager un extrait de mes documents de travail – ici ce par quoi je commence, à savoir un tableau résumé du brief !

JdR - Startage Coalition - synthèse du brief

Le document s’étoffe ensuite en fonction des échanges.

Et donc… Oui, s’il y a une impression de déjà vu, c’est normal : pour la porte à l’arrière-plan, devant le peu de temps dont je disposais, il a été décidé d’insérer une porte des étoiles que j’avais déjà dessinée pour un autre visuel du même JdR* ^.~


*Index des abréviations :

  • JdR : Jeu de Rôle – histoire de type « jeu dont vous êtes le héro » – se joue en équipe pour une quête où, en tant que joueurs, vous incarnez un personnage, en discourt direct ou indirect selon votre préférence.
  • MJ : Maître de jeu – celui qui fait vivre le scénario, là aussi, en discours direct ou indirect selon qu’il soit narrateur extérieur ou interlocuteur ; il peut avoir écrit la partie inspirée de l’univers ou transposer un scénario fourni par l’éditeur du jeu ; il veille au paradigme de l’histoire et aux respect des règles, qu’il consulte dissimulé derrière un écran.
  • PJ : Personnage Joueur – rôle que le joueur va tenir durant la partie, par opposition au PNJ.
  • PNJ : Personnage Non Joueur – interlocuteur, allié ou opposant, interprété par le MJ pour aider les joueurs dans leur aventure ou les précipiter au cœur de situations rocambolesques !

J’ai vraiment eu de chouettes retours sur ce travail. Merci à Torog pour sa confiance et merci aux joueuses d’avoir imaginé des personnages si sympathiques et si originaux ^__^

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Portrait, character design : femme médecin particulière !

Voodoo and 7th Sea ! Voici le résultat d’une commande d’un MJ pour animer quelques sessions du jeu de rôle « 7e Mer ».

Deux versions pour deux portraits réalisés début février 2021 :

portrait - étude de personnage "médecin" || charadesign "doctor"
portrait – étude de personnage « médecin » || charadesign « doctor »
portrait - étude de personnage "vaudou" || charadesign "voodoo"
portrait – étude de personnage « vaudou » || charadesign « voodoo »

C’est la première fois que je me penche sur l’esthétique du 17ème siècle, tout comme sur le maquillage vaudoue : aussi ai-je eu besoin de documentation. D’autant que le temps accordé était cours (2 ou 3 jours si ma mémoire est bonne).

Au final, j’ai donc attendu deux mois pour partager ces conceptions de personnages – ni « work in progress » ni publication avant le délai requis pas les sessions de jeu. Le secret a donc été bien gardé de mon côté comme du côté du Maître de Jeu (MJ) : Perpétua Bienommé, dite Améthyste, ne s’est en effet pas révélée immédiatement aux Personnages Joueurs (PJ) dès sa première apparition !

Et vous, êtes-vous rôliste ? En JdR il m’arrive souvent de croquer mon personnage ou celui des autres ; en revanche, certains joueurs préfèrent ne jamais représenter leur perso pour que la magie subsiste. Et c’est vrai : à partir du moment où le personnage est illustré précisément, ou au moins dessiné dans les grandes lignes, bref, posé sur papier, il prend une réalité tangible. Le dessin peut-il figer l’imagination ?

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Nouvelle année…

…Nouveau rythme de publication sur Yrial !

Certaines années, comme en 2018, j’ai partagé chaque semaine, tous les dimanches, un contenu sur Yrial in Sight : revue sous forme d’articles, recherches en croquis, expérimentations en peinture traditionnelle ou numérique, illustrations terminées, études de la nature.

Début 2021, j’ai repris le rythme des années précédentes, à savoir une à deux publications par mois seulement, contre quatre à cinq pour certaines années. Histoire de davantage me concentrer sur la production plutôt que sur la communication et la diffusion. Trois raisons m’animent :

  • D’une part, la propension à la préparation des publications : j’investis à nouveau, un peu de temps sur les réseaux sociaux – or il y a des périodes où je ne travaille pas le dessin mais, où comme beaucoup, je potasse les modalités de présentation : je suis uniquement sur les phases d’écritures, de choix de mots-clés, de préparation de visuels aux bonnes tailles pour les différentes plateformes. Sans compter que j’essaie de partager des choses différentes d’un réseau à l’autre, que je tâche d’y être un minimum active en dehors de mon simple compte. Je panache également ma veille entre lesdits réseaux sociaux et mes habituelles recherches thématiques à partir des moteurs de recherches.
  • D’autre part, la frustration d’un planning inapproprié : un rythme trop élevé m’amène à souvent partager des croquis inachevés plutôt que des illustrations finies. Or à la fin de l’année, lorsque je procède au bilan créatif personnel, je réalise que j’aurais aimé avoir davantage de finalisations en stock – quitte à restreindre encore davantage mon choix de présentation. Finalement, je m’impose naturellement une cadence pour ce site presque équivalente à celui d’une mission, où effectivement, les croquis de recherches sont prépondérants et où les « belles images » en tant que produits finis se font plus rares. Poster moins souvent me permet de pousser certains croquis plus loin avant de les poster ici, tout simplement, sans viser la date butoir chaque dimanche ^o^
  • Enfin, l’équilibrage des activités : j’ai tellement privilégié Yrial in Sight et ces réseaux certaines années que j’en ai délaissé mes autres activités « MD » comme la photographie, pourtant complémentaire. Pour ce premier trimestre 2021, la réorganisation de mon temps libre semble équilibrer la donne et j’ai de nouveaux du temps pour la vie personnelle comme pour les gros morceaux, même s’ils ne sont pas partageables en public ^_^

Concrètement, le contenu textuel et imagé se densifie pour les articles d’Yrial, là où il se veut résumé pour les partages en RS. Un peu comme mes publications sur les rendus 3D, mes process en général et mes notes d’intention en particulier… Des articles qui ressemblent tantôt à de vrais tutoriels, tantôt à des galeries miniatures d’illustrations ^__^

Je pense durablement observer cet allègement de rythme. En parallèle, je conserve la publication des travaux en cours pour les réseaux sociaux, d’autant qu’ils servent surtout de flux RSS, souvent de teasing et parfois de sollicitations aux retours. Certain.e.s de mes collègues procèdent ainsi. Et vous, comment faites-vous ou qu’en pensez-vous ?

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couleurs pour 2021 : 1 chiffre pour 1 arbre

Suite des esquisses, études et croquis de janvier, voici la carte de février dernier pour « 2021 : 1 chiffre pour 1 arbre » ! Un jeu de clair-obscur pour une palette de couleurs presque monochrome, entre le vert et le bleu où le numéral se pare de végétal.

Une version de l’illustration où l’arbre ressemble bien au chiffre 1 :

2021, 1 chiffre pour 1 arbre
dessin d’un arbre en forme de « 1 » : 2021, 1 chiffre pour 1 arbre

Un projet thématique intéressant pour ce jeu entre dessin et typographie, où les chiffres évoquent des feuilles, des palmes, voire un arbre complet avec le « 1 ». Le reflet évoque une étendue aquatique, eau qui s’associe au liseré au ras des racines pour symboliser le mycélium – ce champignon qui permet aux arbres de communiquer nourriture et peut-être information, dans les profondeurs du sol. Seconde version illustrée où l’arbre revêt une forme plus naturelle en ce qui concerne sa ramure :

2021, 1 chiffre pour 1 arbre
dessin d’un arbre en forme « naturelle » : 2021, 1 chiffre pour 1 arbre

Finalement j’ai donc réussi l’éclairage en dessous, directement au pinceau et sans truchement (cf. mon précédent article sur le sujet) ^.~ J’en avais déjà fait sur des personnages mais peu voire jamais sur des arbres ! Or je tenais particulièrement à conserver cette ambiance claire-obscure, symbole d’une période de transition où le doute voire la morosité accapare, à juste titre, beaucoup d’esprits… Et dont une solution serait accessible en profondeur. Solution finalement proche, au sol à nos pieds, possible dans l’adaptation et la communication. Et pourquoi pas, entre végétal et humain. Même si dissimulée au premier regard.

Les deux illustrations sont disponibles en grand format dans la galerie illustrations de carte de vœux. Pour le processus de création, voir les croquis d’intention et les études en esquisses nocturnes précédemment partagées !


Typographie utilisée : Bernard MT Condensed, un police de caractère actuellement distribuée par Microsoft. Illustration graphique achevée le 21 février 2021. Pour une année plus harmonieuse entre urbain et végétal, entre humains déjà, et avec les autres animaux, toujours.

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Esquisses nocturnes : études d’ambiance lumineuse

Entre étude de la nature et tutoriel, un petit article sur une technique d’expérimentation. Ici sur une série en clair-obscur très contrasté, monochromatique – enfin sans couleur exactement, puisqu’il s’agit de blanc sur noir !

Au moment où je prépare cet article, le couvre-feu reste en vigueur et il est donc impossible de réaliser des croquis de nuit, dans un jardin ou au bord d’une rive, du moins, en zone urbaine. Pour démarrer, je me suis inspirée de mes propres souvenirs et photographies, notamment du Parc Oriental de Maulévrier qui orchestre de magnifiques nocturnes printanières et estivales, et ai ensuite joué avec un éclairage imaginé :

esquisses & dessins d'études : croquis d'arbres, de buissons et de berges la nuit
esquisses & dessins d’études : croquis d’arbres, de buissons et de berges la nuit

Travailler avec des miniatures donne rapidement une vue d’ensemble des différentes options et permet au besoin de dupliquer une vignette pour en dessiner une variante. Ci-après : les deux vues de dessus présentent un éclairage venant de la gauche, plus ou moins vif ; idem avec les deux vues de dessous, éclairage plus ou moins proche de l’arbre et du talus, avec une ouverture projecteur plus ou moins large :

esquisses d'arbre de nuit, éclairages plus ou moins vifs
esquisses d’arbre de nuit, éclairages plus ou moins vifs

Une fois en zoom, vous le voyez : je travaille à gros traits et en basse définition, à la recherche d’effets, d’ambiances. Ci-après, un zoom avec un éclairage type projecteur / spot venant du dessus, orienté vers les cimes de droite et plutôt loin / lumière diffuse ; en insert, la vue inverse (spot diffus, placé à 2 ou 3 mètres du pied de l’arbre) :

esquisse d'arbre de nuit, éclairage par dessus
esquisse d’arbre de nuit, éclairage par dessus ; insert à gauche avec éclairage inverse, pas dessous

Ce serait plus rapide de placer et déplacer les projecteurs en 3D autour de l’arbre mais pour le moment je n’ai investi que Bryce 5. Et mine de rien, dessiner en 2D, ça fait tout autant réfléchir et visualiser ^__^ Cela n’enlève rien à l’outil 3D qui, une fois la conception réalisée, permet d’aller plus vite, plus en souplesse ; le jeu de projecteur / mise en lumière / reste un de mes meilleurs souvenirs avec l’éclairage d’objets 3D sur Bryce !

Un bon exercice d’entraînement donc, que ces études préliminaires pour le projet 2021 : 1 chiffre pour 1 arbre – sachant que j’ai un petit tour dans ma botte pour l’effet final au cas où je ne maîtrise pas un éclairage par dessous satisfaisant ^.~ Si vous revenez sur l’article en question, vous avez normalement un bon indice pour le découvrir !

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Peinture numérique pour chat domestique

Retour sur les croquis et la peinture autour d’une année plus douce !

Au départ, il s’agit d’une étude de la nature… Qui s’est révélée soit trop plate soit trop contrastée ; j’ai choisi un croquis plus déformant, plus exagéré, qui me paraissait dégager davantage de sympathie :

2 croquis sur les quelques esquisses réalisées autour du chat – le style « simplifié » « exagéré » passe mieux !

En revanche, la mise en couleur m’a progressivement faire revenir à un style plus réaliste, notamment et surtout lors du détail partiel de la fourrure :

3 étapes de mise en couleurs – garder les pattes avant bien isolées du coussin fait bizarre…

Je parle de peinture numérique dans la mesure où j’ai majoritairement utilisé l’huile, le crayon et le pinceau mélangeur sur Photoshop. Une sorte d’approfondissement du portrait homérique dans Le retour de l’ordinateur ! L’effet reste spontané même si je doute d’y retrouver un élément identifiant en matière de « touche picturale ». Bien. Résultat final :

« peinture numérique pour chat domestique » – illustration finale sans le texte de la carte de vœux

Un partage empreint de câlin en cette Saint Valentin… Que certains passeront peut-être sans leur compagnie de prédilection, couvre-feu ou confinement oblige (au moment où je prépare la planification de cet article, j’ignore encore quelle forme les restrictions pourraient prendre).

Une référence aussi à ma récente photographie de Nature apprivoisée, prédateur domestiqué ? avec une preview ci-dessous :

Nature apprivoisée, prédateur domestiqué ? Photographie de chat européen
photographie de chat européen postée en janvier sur MDstudio, mon site dédié à la photographie ^.~

Retrouvez les croquis d’intention précédemment postés, ainsi que les différentes variantes colorées, ou encore la version complète avec le texte pour cette carte du tendre.

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Carte du tendre pour une année meilleure en douceur

Meilleurs vœux illustrés pour cette année qui a déjà (bien selon les points de vue) commencé :

My best wishes for a softer, tender, better new year | saisei Yrial in Sight 2021
My best wishes for a softer, tender, better new year | saisei Yrial in Sight 2021

J’ai choisi une formulation personnelle. Globalement nous sommes tous sous le joug de restrictions sanitaires, nécessaires et indispensables, avec des conséquences économiques, familiales, sociales, associées à un impact important sur la santé mentale. D’où l’idée de ne pas souhaiter une traditionnelle « bonne » année et de porter l’accent sur les petits moments de bonheur, même fugaces. La plupart du temps, j’opte pour des vœux personnalisés mais là j’ai pensé que ce serait mieux de le faire aussi pour la carte générique.

Et… En raison de ces mêmes interrogations sociales, je me suis inspirée d’une source musicale pour le texte : celui de Daft Punk pour leur chanson « Harder, Better, Faster, Stronger », plus particulièrement le passage sur l’automatisation du processus de transformation et d’uniformisation. J’évite au maximum les polémiques sur Yrial, je les réserve pour mon entourage ; cette fois-ci, je n’y résiste pas !

Alors. Notre mode de vie nous rend-t-il plus fort, plus rapide, meilleur en tout ?

D’ici-là, je vous souhaite sincèrement une année plus en douceur à tous celles et ceux qui en ont bien besoin ^-^


Retrouvez les croquis d’intention précédemment postés, ainsi que les différentes variantes colorées, ou encore différents essais de composition graphique incluant le texte.

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Cartes illustrées, vœux 2021 : compositions tests

Quelques exemples de conception graphique autour de l’illustration précédemment postée ! Une étape ludique qui, finalement, fait partie du processus de création. J’ai ici joué avec la taille et l’interlettrage de la typographie ainsi que sur les négatifs entre le fond et le sujet :

Carte de vœux, version 1 : chat de taille moyenne et texte « relativement » petit, cadre estompé
Carte de vœux, version 2 : chat de grande taille et texte qui s’agrandit en capitale, pas de cadre
Carte de vœux, version 3 : passage en négatif, l’illustration est visible dans les lettres, grand texte
Carte de vœux, version 4 : même effet qu’en 3, avec retour du cadre de la version 1

Je ne vous en partage que 4 mais il en avait davantage. Aussi ai-je sollicité quelques personnes de mon entourage. Toutes ont donné leurs avis sur le choix !!! Les retours sur le travail sont toujours précieux ^o^

J’ai finalement laissé visible par endroit le croquis de recherche dans l’illustration finale, soulignant la truffe et le regard ; et parmi les différentes variantes colorées, j’ai donc choisi la version « chat roux et tons chauds » comme direction.

Rendez-vous demain dimanche prochain pour la version finale !

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