Carnet de croquis sur papier gris

On dessine souvent sur un papier blanc. Vous aussi, pas vrai ^.~ ? Parfois on trouve du papier noir et on se met à faire l’inverse : plutôt que partir du blanc, on part du noir et on dessine en blanc – partir du sombre pour aller vers le clair.

Et il y a l’intermédiaire : partir du gris – c’est l’objet de l’article d’aujourd’hui !

Ici, mon papier est déjà grisé : il s’agit du « The Grey Book » de Hahnemühle, toucher lisse agréable et suffisamment épais (120gr/m2) pour différentes techniques à l’encre. Première esquisse !

Sketch Dailies - dessin quotidien
Gribouille de petite bouille – premier essai sur Shy Violet de Rainbow Land

Le papier gris me rappelle la préparation de la feuille papier passée à la mine de plomb, comme ce que je faisais pour les croquis de main il y a trois ans :

Évidemment, l’approche reste différente : la mine de plomb s’efface / s’éclaircit facilement, de même, elle s’estompe à nouveau (ou s’assombrit) tout aussi simplement. Autrement dit, le support évolue au fur et à mesure du dessin. L’avantage du passage à la mine de plomb par rapport au papier déjà grisé, c’est qu’on peut doser soit-même l’intensité du ton pour l’arrière-plan. Alors pourquoi changer de technique ? Parce que j’étais curieuse de tester autre chose, pardi ! Et qu’avec du papier gris, on ne finit pas les mains noircies X)

Autre avantage – l’apposition d’encres qui permettent d’aller vers le franchement blanc ou le franchement noir :

croquis sur papier gris
myself dans un costume de super héroïne : rapport à l’air et à la sublimation d’éléments

 

Donc voilà, c’est mon premier essai sur papier gris déjà fait en traditionnel – bien qu’ en digital, il m’arrive déjà de travailler ainsi : pour le chakram de Lila (le travail fini) je me suis concentrée sur les reflets du métal, la texture de la poussière, les rayures de l’usure :

 

J’ai réutilisé cette technique pour des esquisses plus rapides comme la rencontre entre Titan et l’enfant, le charadesign de Janet Been, mes crayonnés avant couleur de Isle in Sight (îles en vue, avec un perroquet) ou mon yak rigolard :

 

Partir d’une teinte entre le blanc et le noir reste certainement un basique ! Tout comme le fait de travailler d’abord en niveaux de gris, pour se concentrer sur la composition, la texture et les valeurs, avant de passer à la couleur. Reste à trouver les outils qui me conviennent en traditionnel pour cet exercice. Suite au prochain épisode dans la journée !

Et vous ? Vous partez d’un fond blanc, noir ou  gris ?

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références citées :

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Aquarelle, encres, godets & spray

Avec un arbre moussu !

J’ai peut-être trouvé la bonne façon d’apprivoiser le papier aquarelle à grain torchon, le fameux « rough » dont je parlais précédemment :

Tronc d'un arbre moussu à l'aquarelle - grain torchon rough
Tronc d’un arbre moussu à l’aquarelle – grain torchon rough

Il sèche vite et les couleurs sont plus vives…. Et plus incrustées ! Il est donc plus difficile de se repentir.

Pour bien faire, j’ai comparé le même arbre, réalisé avec de l’aquarelle en godet puis des encres aquarelle :

aquarelle : comparaison couleurs en godets et couleurs en encres
aquarelle : comparaison couleurs en godets et couleurs en encres

Voilà donc le topo. Aussi, plutôt que de mouiller abondamment le papier avant et pendant la pose de pigments, j’ai opté pour une méthode différente :

Projection de gouttelettes en aquarelle
Projection de gouttelettes en aquarelle

Vous avez deviné ? Poser la couleur, mouiller après ! Et y aller carrément au spray…

Arbre moussu et multicolore à l'aquarelle
Arbre moussu et multicolore à l’aquarelle

…Le rendu est très aléatoire mais ça vaut le coup d’essayer : ) Si vous avez des commentaires, n’hésitez pas ! Je suis sure que cela intéressera d’autres lecteurs ou amateurs, moi la première : )

Et oui, comme indiqué, c’est encore une technique proposée par l’illustrateur Jay Lee ; )

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Papier utilisé : Lanaquarelle, grain torchon, 100% coton

Aquarelle : aquarelles godets Winsor & Newton puis encres aquarelles de Colorex Pébéo

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Le pinceau éventail

Comme promis dans le précédent article de la souris plumée, zoom sur un nouveau pinceau pour le traditionnel : le pinceau éventail !

J’avoue avoir pris un pinceau éventail sur un coup de tête, sans même vraiment penser à ce que j’allais en faire ; il avait bonne mine, on va dire !

photographie du matériel : pinceau éventail en synthétique

 

Le pinceau sert en fait à beaucoup de choses : des herbes, des cheveux, les stries d’une cascade, les feuillages d’un arbre…

Voici un premier essai avec de l’aquarelle (papier 100% coton, grain torchon) :

Pinceau éventail chargé d’aquarelle et effets de stries sur le papier

Les poils du pinceau s’agglutinent au contact de la matière et donne les filaments qu’on observe sur le papier. Avec ce pinceau, ça va très vite – un coup de brosse plus ou moins incliné et on obtient un effet :

Arbre et feuillages, effet d’estompes avec le pinceau éventail

Si on veut du précis, mieux vaut retravailler cette base – autrement dit, ne pas se suffire du pinceau éventail. Mais si on souhaite juste suggérer, je trouve ça très sympa !

Autre essai, toujours en aquarelle, avec de l’herbe cette fois (papier 100% coton, grain fin) :

Effets d’herbe au sol avec le pinceau éventail – aquarelle assez concentrée
Pinceau éventail et transformation de l’herbe en aiguilles de pins pour un arbre à plateau

Là où le pinceau éventail devient très intéressant, c’est avec de la peinture plus épaisse, comme de l’acrylique :

Pinceau éventail et essai de feuilles à l’acrylique

Encore que là, l’acrylique est sortie en eau du tube, donc même utilisée pure… On discerne mal la texture. Mais ceci fera l’objet d’une anecdote séparée !

Pour conclure, c’est une chouette découverte : le pinceau éventail recèle bien des aspects à expérimenter et à utiliser. Et vous, quel(s) pinceau(x) utilisez-vous ?

La taille du pinceau me pose encore quelques soucis sur les petites surfaces – et contrairement au numérique, où l’on diminue la taille de l’outil en un clic, ici, il m’en faudrait un ou deux plus petits…

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J’en profite aussi pour remercier mes amies qui se sont cotisées pour une carte cadeau à mon anniversaire : c’est grâce à elles que je peux tester de nouvelles choses en traditionnel ces temps-ci ! :)) Même si elles sont été les premières à bénéficier de mes essais de peinture, évidemment. Je vous le dis : si vous avez des amateurs d’arts plastiques dans votre entourage… La carte cadeau pour s’offrir du matériel, c’est vraiment sympa. Parce que… Ça coûte vite cher tout ça ^^

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Plume bleue à l’aquarelle

Après un exercice de migration de pigment, voici un autre qui demande un peu plus de temps mais part de la même idée.

Comme pour le cerisier-fleur, c’est l’occasion de tester un nouveau papier – du rough, autrement dit, un papier à gros grain :

plume bleue à l’aquarelle et projection d’encre

Je teste aussi la projection d’encre, une première pour moi :

Projection d’encre aquarelle : du mouvement, l’impression de vent !

En revanche, il faut que je m’habitue au papier : celui-ci a l’air de beaucoup boire l’eau – ou alors c’est un effet des encres qui sont plus sèches même si elles sont liquides :

plume bleue à l’encre aquarelle : opaque et vive

En tout cas, le bleu aquarelle associé au papier rough donne un relief épatant !

Plume bleue à l’aquarelle et projection d’encre dans le vent

Pour la plume, cette fois-ci, je m’inspire d’une idée de l’aquarelliste Maria Raczynska. Je potasse l’aquarelle en prévision des croquis sur la petite souris postés précédemment ^.~

Prochain article sur la fameuse chimère !
Et vous, avez-vous déjà utilisé du papier à gros grain comme celui-ci ? Quelle utilisation en faites-vous ?

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Papier utilisé : Lanaquarelle, grain torchon, 100% coton

Aquarelle : encre bleue « cyan » de Colorex Pébéo et godet « Gris de Payne » Winsor & Newton

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Cerisier fleur à l’aquarelle

Aquarelle avec une technique spéciale : le papier-cuisson bouchonné !

Cela faisait un bon moment que je n’avais pas touché du pinceau et j’inaugure avec un papier différent :

Fleurs de cerisier en mouillé sur mouillé et sec sur mouillé, avec du papier cuisson chiffonné

Cette idée vient de l’aquarelliste Coréen Jay Lee ; c’est franchement spontané et très sympathique ! J’en ai aussi profité pour expérimenter les encres aquarelles prêtées par Suzie Suzy, ici, du magenta et une touche de rose indien pour réchauffer les fleurs :

Cerisier-fleur terminé – encres aquarelle

Les couleurs obtenues avec les encres sont décidément très vives et chatoyantes, plus en tout cas qu’avec les aquarelles en godets ^__^

Voilà pour cette remise en route, résultat toujours aussi magique avec l’aquarelle ^__^

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Papier utilisé : Lanaquarelle, grain torchon, 100% coton

Aquarelle : encres « Magenta », « Rose Indien » et « Cyan » de Colorex Pébéo

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INKtober avec ferveur !

Petit check du matériel avant d’entamer INKtober*

J’avais vraiment apprécié l’expérience l’an passé – j’aurais aimé en refaire plus tôt mais bref – donc je retente le challenge. Quoi de neuf côté matériel ? … Rien en fait !

Outils : stylo feutres classiques

J’ai les mêmes outils depuis 10 – 11 ans et ils tiennent bien :

tests sur mes crayons et / ou pinceaux à encre actuels
tests sur mes crayons et / ou feutres-pinceaux à encre actuels

… Sauf peut-être le pinceau du Tombow N15 qui s’effiloche et dont l’encre s’imprègne mal. Mais il donne un effet sympa, j’y reviendrai ^__^ Au reste, je passe deux couches et le tour est joué !

Pour vous donnez une idée, voici le rapport taille de mine – épaisseur de tracé :

tracés et mines de feutres à encres - zoom
A gauche, les doubles mines TomboW noires et grises | à droite, les Faber Castel noirs

Mes préférences :

Sans aucun doute le Faber Castel le plus clair (175) ! Le noir 199 bavouille un peu, bien qu’ils soient de la même taille tous deux.

Au début (en 2006 je crois, pour une mini-bd) j’ai utilisé les Tombow : noir pour les pleins et déliés, gris pour les ombres et les éléments en arrière-plan. Mais je n’avais rien de vraiment fins et souples – sur les extraits précédents, on voit qu’il n’y a pas de pleins / déliés possibles avec la petite mine des TomboW. J’ai rapidement acheté les deux Faber Castels (en 2007 sans certitude) pour des tracés plus précis, plus en finesse.

crayons et feutres à encre de chine
crayons et feutres à encre de chine

Quant au rendu, un feutre ne vaut pas une plume G, évidemment ; en contre-partie, il n’y a aucune recharge à faire, ni fuite d’encre, ni nettoyage ^__^

Support : papier basique

Côté support, je n’ai rien acheté cette fois-ci non plus ; apparemment j’ai des réserves en papier 180gr – des blanches de Carré d’As et des beiges naturelles de Canson.

paquets de papier et feuille granulée
paquets de papier et feuille granulée

D’ailleurs, vu le petit nombre de chaque, je vais probablement utiliser les deux paquets. Tout ça pour dire que je fais avec les moyens du bord ^^ Si encrer en traditionnel devait devenir une habitude, j’envisagerais un équipement particulier pour un trouver un papier qui me convienne – le canson a tendance à empâter le trait mais ses aspérités donnent du relief et adoucit ainsi les ombres hachurées.

*INKtober ?

Pour mémoire, il s’agit de l’exercice quotidien lancé par Jake Parker il y a quelques années : chaque jour d’octobre, un dessin encré. En 2016, j’avais trouvé son site web mais pas remarqué la « prompt list » qu’il avait fournie. J’ai donc fait au feeling suivant l’inspiration quotidienne. Cette année, j’espère suivre les idées qu’il a lancées ^-^

Rendez-vous bien vite pour quelques essais de « dérouillage » traditionnel !

…. Ou en attendant revoir mes précédents encrages pour INKtober.

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Color scheme ? La palette de couleurs

Combinaison, jeu ou palette de couleur : le colour scheme ! La combinaison de couleur s’établit à partir de la roue chromatique. Sans m’appesantir sur le rôle des couleurs, des teintes, et toute la théorie que vous trouverez très bien expliquée ailleurs, j’ai envie aujourd’hui de vous parler d’un outil¹ pour les « travaux en cours » ou « wip »².

A l’origine, j’avais recours à ce type d’outil pour mes créations liées au web – principalement du webdesign, c’est-à-dire la conception de charte graphique destinée à un usage sur internet, comme un site web, des bannières de publicités, un entête de réseaux social ou un déclinaison, etc. Mais les palettes sont aussi valables pour le design print, la décoration d’intérieur, le dessin de mode… Soit la création d’image en général, avec le dessin comme sujet du jour ^.~

zoom sur le portrait du majordome François Espérendieu - inspiré de Série noire à l'encre Rougecolor scheme ou palette de couleur - tiré du zoom sur portrait

En l’occurrence, utiliser une roue chromatique m’a récemment « décoincée » pour finaliser le portrait du majordome³ récemment posté. Aussi je vous partage ce retour d’expérience : j’ai testé une roue chromatique interactive à partir de mon image en cours de créa !

Je souhaitais harmoniser la palette de mon illustration et suis donc passée par l’outil de création de palette d’Adobe « Adobe Kuler » :

Les points de référence pour établir la palette de couleurs

On discerne des ronds sur l’image et la couleur prélevée par l’application en ligne est affichée dans une barre. Ici j’ai déplacé les points de référence colorée pour me concentrer sur le personnage – précisément parce que je cherche à assortir les couleurs du personnage en fonction de celles de l’arrière-plan.

Après avoir choisi les points de références dans l’image, on peut jouer sur les variantes de teintes et de densité :

L'illustration en cours passée au crible d'Adobe Kuler
L’illustration en cours passée au crible d’Adobe Kuler : palette et roue chromatique

J’ai à la fois joué sur la position des points dans la roue elle-même et sur les réglettes placées sous les teintes. Ici on a une vision immédiate du choix chromatique. Et j’obtiens rapidement une palette de couleurs satisfaisante, en passant d’une composition un peu bancale – faussement accords isocèles – à une composition analogue :

roue chromatique après modification dans Adobe Kuler
Roue chromatique après modification dans Adobe Kuler

Ne reste plus qu’à retravailler mon illustration pour coller au plus près ! Petits changements :

Aperçus de l’illustration « avant-après » suite au changement du color scheme

Ce qui change ? La couleurs de la veste et des cheveux les plus sombres, ainsi que certaines valeurs locales de la chemise, du nœud papillon et du veston.

En traditionnel, j’aurais directement travaillé sur la palette où se trouvent mes couleurs, sans représentation schématique (à part dans la tête ^-^). Puis j’aurais consciencieusement repassé ladite couleur sur la zone à modifier – encore qu’en aquarelle, sur une teinte aussi sombre, c’est presque impossible. En numérique, cette étape-là est beaucoup plus rapide ^__^

Fondamentalement, on ne sort pas des sentiers battus : la roue chromatique n’est pas réinventée. L’avantage des outils comme Adobe Kuler est qu’ils rendent cette pratique ludique, avec un grande rapidité d’analyse !


¹Les quelques outils pour les amateurs et amoureux du numérique – avec comme particularité – la création d’une palette de couleurs à partir d’une image :

Il en existe bien d’autres ! Je liste ceux-ci pour l’intérêt que j’y ai trouvé dans le cas d’un dessin en couleurs, où l’on peut uploader son illustration pour déterminer puis ajuster le jeu de couleurs.

²Travaux en cours = WIP = work in progress

³L’illustration du majordome : François Espérendieu, l’homme au regard vicieux et au sourire malveillant


Personnellement, en numérique (pas en traditionnel) je pars d’instinct mais je songe à me forger des palettes toutes prêtes ! Et vous, avez-vous recours à une roue chromatique ? Vous partez « spontanément » en improvisant au fur et à mesure ou « rationnellement » avec des palettes prédéterminées ?

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Encre d’octobre, bilan de novembre

Un mois de gribouilles encrées, défi inktober relevé ! Mais ai-je vraiment progressé en quelque chose ? Il y a eu des retrouvailles en tout cas !

J’utilise assez peu mon carnet pour y croquer, j’y note surtout des idées, assorties parfois d’un vague croquis illisible… ^^ Et je n’utilisais clairement plus mes stylos ! L’exercice m’a forcée à sérieusement m’y remettre.

 

Retrouvailles hachurées

A la base j’étais partie sur du feutre – feutre à encre de chine – pour retrouver un peu plus de dégradés que le simple binôme noir (encre) et blanc (papier). J’ai progressivement délaissé et les feutres et le mélange gris + noir + ocre pour ne garder qu’un simple stylo…

news-2016-11-15-inktober-bilan-vue01-plens-vs-hachures
A gauche, dessins du début en pleins | à droite, dessin vers la fin d’Inktober en hachures

Et c’est là que j’ai retrouvé les hachures ! De près, je continue de trouver que c’est peu esthétique, mais ça rajoute du mouvement – et dès qu’on s’éloigne un peu, les nuances intermédiaires apparaissent.

La « hantise de la tâche »

Car j’ai joué le jeu du « pas de retouche » ! Au mieux, je rajoutais de l’ombre pour masquer une mauvaise courbe (comme sur les dessin ci-après ^^)…

news-2016-11-15-inktober-bilan-vue02-hantise-corrections-traits
Plus facile de chercher une courbe dans un rough (à droite) que dans un clean (à gauche) !

Du coup ça m’obligeait vraiment à « être organisée » et visualiser mentalement ce que je voulais faire – fini le barbouillage allègre en numérique où je peux changer X fois un morceau de forme, travailler le dessin retourné, déplacer des éléments, etc. La peur du mauvais trait était souvent au rendez-vous. J’ai réussi à passer au-dessus en acceptant de me planter, tout simplement. Mais je n’étais pas fière du résultat pour autant >.<

La confiance – encre directe ou crayonné ?

Je manque clairement de pratique traditionnelle – il m’est donc quelques fois arrivée de crayonner d’abord et d’encrer après – comme pour le vaisseau de l’Empire. Tout dépendait du sujet et de l’humeur du moment !

A gauche, crayonné avant encrage | à droite, encrage direct
A gauche, crayonné avant encrage | à droite, encrage direct

Bien qu’en regardant l’ensemble des planches, la majorité du temps j’y suis allée franco à l’encre et en prenant mon temps – en direct et en douceur. Je crois que c’est vraiment l’aspect important dans cette pratique à l’encre.

 

J’ai l’impression qu’au fur et à mesure, les croquis se sont étoffés et que j’ai tenté plus de trucs. Les ombres sont devenues plus affirmées aussi. Le traditionnel reste exigeant et demande de cultiver l’assurance… Tout autant que le lâcher-prise !

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Dessins en grand réalisés durant Inktober :
Semaine 00 : les tests, Semaine 01, Semaine 02, Semaine 03, Semaine 04 et Semaine 05

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J’ai testé… Les croquis sur liseuse

Rubrique « j’ai testé » : les croquis sur liseuse !

En rechargeant ma liseuse, je suis retombée sur des croquis d’entraînement ; à l’époque je faisais un gribouillis à peu près par soir, au moment de lire. A défaut de pouvoir le faire en journée durant cette période. ^^ Pour ceux qui n’ont pas encore essayé, imaginez une pointe dure avec un rendu « encre bic » sans variation de pression.

Tout d’abord pour apprendre le visage sous différents angles en partant de « proportions réalistes »…

news-2016-06-10-croquis-liseuse-1

La boîte (crânienne) sous différents angles – la liseuse est à migration d’encre électronique, ce qui fait que même gommé, un trait reste visible et peut servir de base

Tout le temps où je dessinais manga, je traçais une ligne courbe pour les yeux, histoire d’avoir un visage « rond », en boule. Ici, les traits de constructions droits amènent un résultat plutôt plat, surtout sans ombre. Il faut bien (ré)apprendre pour évoluer !

Cette phase de test est finalement devenue un rendez-vous nocturne régulier, avec beaucoup d’essais sur des visages relevés ou penchés en avant :

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Quelques gribouilles de couples, la tablette étant insensible à la pesanteur, on peut dessiner en vertical comme en horizontal.

Le tracé est épais comparé à la taille de la feuille, et le trait maladroit, mais cet exercice en noir et blanc était quand même intéressant.

… Avec parfois des retours d’influences inattendus :

news-2016-06-10-croquis-liseuse-3

Zoom sur un bestiau musculeux… Qui au fur et à mesure rappelle progressivement « Monkey » – lorsque j’ai découvert « Enslaved : Odyssey to the west » !

Au passage, merci encore Torog pour ce jeu, c’était une belle aventure !!! Même si je n’y rends pas vraiment honneur aujourd’hui ^^

La liseuse est d’abord faite pour lire, ensuite prendre des notes, textuelles ou manuscrites – à l’aide du fameux stylet de plastique plein. Pour vous donner une idée, la mine dudit stylet est trois fois plus large qu’une pointe de stylet Wacom et encore plus épaisse qu’un crayon de bois :

news-2016-06-10-croquis-liseuse-4

Et non, pas de « placement de produit » – je ne fais pas spécialement l’apologie de Sony ici.

La surface active est plus ou moins confortable ; la sensibilité pas adaptée du tout à mon sens. Sans compter que j’ai du mal avec les petits formats. Et plus d’une fois, j’ai obtenu des stries baveuses à cause de ma paume détectée par l’appareil ! ^o^

Pour finir, d’autres gribouilles en vrac :

news-2016-06-10-croquis-liseuse-5

J’ignore quelle est la résolution de la liseuse ; certains croquis sont plus grands ici que ce que j’avais sous les yeux au moment de dessiner.

Ce qui m’a le plus manqué à cette période, c’est l’absence de référence, au moins pour consulter mes précédents essais – erreurs et les corriger. En revanche, le faible poids de la tablette et la possibilité de dessiner n’importe où en stockant beaucoup, ça c’était plaisant !

Notes : cette tablette-ci date de 2012, peut-être les nouveaux outils permettent-ils davantage de précision maintenant. Mine de rien, la technologie avance vite !

Voilà pour cette série de croquis réalisés entre août et octobre 2015, au rythme d’un par soir environ. Tout n’y est pas et ce n’est pas le but – juste un autre article de test* ^-^

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* Autres « j’ai testé » :

Mischief, logiciel de dessin vectoriel

Mischief avec une Cintiq !

une Cintiq 13HD

une grande Cintiq

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J’ai testé… Mischief !

Rubrique « j’ai testé » : Mischief ! Un logiciel de dessin vectoriel, avec un rendu peinture numérique.

Au passage, merci Zwickee pour la découverte !

J’avoue avoir eu des réticences au début et n’ai vraiment adopté le logiciel que récemment. La dernière mise à jour de janvier était prometteuse. Alors voici mes petits retours. D’emblée, c’est une pure révolution et parallèlement, il ne me convient qu’à demie.

Les atouts de Mischief : innovation, légèreté, simplicité, communauté

Côté logiciel, une superbe innovation :

• Zoom infini dans le dessin sans pixels et sans « pas » (pas d’espace insécable même en zoomant à fond, contrairement à ce que je connais du dessin vectoriel, type Illustrator)

• Les épingles ou « pins » pour se repérer dans le dessin, qui remplacent efficacement l’aperçu – aperçu dont je ne me sers pas ailleurs, je préfère zoomer / dézoomer et me déplacer dans le canevas en permanence

• L’export automatisé des épingles, c’est-à-dire des vues sélectionnées dans le canevas – idéal pour les step-by-step de plusieurs croquis simultanés

news-2016-05-15-mischief-zoom-infini-elfe-au-trefle

Trèfle sur un calque séparé : agrandissement sans pixelisation

Côté dessin :

• L’adoption des « codes » attendus : certains raccourcis communs avec d’autres logiciels, présence du nuancier en carré + cercle, nommage de calques, zoom / dézoom, etc.

• L’export en extension .psd avec calques séparés – un format largement répandu maintenant en 2D (en mode pixel cette fois-ci, pas vecto)

• Le pack de brosses par défaut, déjà excellent – un point auquel je suis particulièrement réceptive

• La facilité de personnalisation des brosses et leurs enregistrement – ce qui est dommage, c’est la limitation à 6 brosses ; l’ajout d’une nouvelle efface forcément une ancienne.

Côté ressources, le poids-plume :

• La légèreté de l’application, son démarrage rapide – on a moins à craindre l’obsolescence du matériel et son manque de puissance

• Le poids miniature des fichiers sources comparés aux mastodontes du marché actuel – même si avec le temps, on a tous boosté nos clés usb et trouvé des espaces serveurs pour le partage de fichiers

• Son interface simple, prise en main rapide : peu d’outils, l’essentiel… Pour croquer*, en tout cas.

Côté communauté et tutoriels :

• La qualité de la newsletter et des informations sur le site

• Le soutien technique avec les mises à jour et la prise en compte des demandes

• Les vidéos sorties peu de temps après le lancement du site et l’ambiance générale

• Le prix** à mon avis bien positionné pour ce type de logiciel : $30 soient 26,80€ TVA incluse

Les points positifs sont légions – et non je ne me livre pas à un placement de produit ^-^ – et honnêtement, trois ans après sa sortie, Mischief continue de détonner. En tout cas, il continue de me surprendre ! En revanche, de ce que j’ai pu tester avec ce logiciel, il ne correspond actuellement pas à ma façon de faire.

Un premier gribouillis coloré :

news-2016-05-11-elfe-brune-mischief-cintiq

Vous allez le voir, je me sers encore de cette bouille d’elfe pour la suite ^^

Les outils qui sont présents mais qui ne me servent que partiellement :

Le côté vectoriel

C’est super appréciable de ne pas être confronté aux pixels, c’est définitivement la grande force de Mischief, avec sa simplicité d’interface. Toutefois, j’y vois deux limites dans sa version actuelle :

Restriction de compatibilité : le dessin est zoomable à l’infini certes, mais non exportable vectoriellement ;

Un mi-chemin bizarre : contrairement à Illustrator par exemple, on ne peut pas modifier une courbe tracée, il faut la repeindre.

Donc finalement, j’utilise Mischief comme n’importe quel logiciel de dessin numérique.

Un deuxième gribouillis coloré – je triche un peu :

news-2016-05-11-elfe-avatar-mischief-cintiq

Même petite tête que pour le précédent visuel. Elfe inspirée de l’exercice « créer son avatar vectoriel » qu’on avait envisagé dans l’équipe Team Graph de Wazabi

L’opacité réglable

Pour palier à l’impossibilité d’avoir plusieurs fenêtres dans Mischief.

En effet, on ne peut ouvrir qu’un seul document à la fois, l’ouverture ou la création d’un nouveau entraînant la fermeture du fichier en cours. On ne peut pas travailler sur deux fenêtres différentes. Or on a parfois / souvent besoin de ressources en parallèle (des images de référence, des sources d’inspiration, des croquis préalables). Mischief contourne le problème en proposant de réduire l’espace de travail et / ou de le passer en transparence, laissant voir le bureau et les fenêtres ouvertes.

Aperçu avec fenêtre semi-ouverte :

news-2016-05-10-mischief-screenshot-window1-open

Aperçu avec fenêtre semi-opaque :

news-2016-05-10-mischief-screenshot-window2-opacity

Néanmoins, on ne peut pas faire de prélèvement pipette sur ces autres documents. De même, on ne peut ouvrir qu’un fichier source .art (pas de jpg, png, etc) ! Et par conséquent, on ne peut pas récupérer un dessin ou calque issus d’un autre fichier mischief.

Les outils qui me manquent pour vraiment me sentir à l’aise* :

1. Côté palette d’outil / sélections

• La sélection « à la main » d’une forme qu’on vient de tracer – pour le moment on peut uniquement sélectionner avec une forme rectangulaire, ce qui implique du gommage

• La transformation de cette même sélection en déformation libre – on peut seulement en faire une symétrie et une homothétie, et la rotation est …Rude

• Le remplissage d’une sélection – ou d’une forme – avec un outil comme le pot de peinture ou un dégradé (à défaut, il suffit de dézoomer à mort et remplir un petit carré par exemple)

• La sélection d’une masse à partir d’un calque (le fameux CTRL + clic sur un calque de référence) histoire de « rester dans les clous » lorsqu’on est sur un autre calque

• La possibilité d’allonger la palette des calques

2. Côté calques et mode de fusion

• La possibilité de grouper ses calques dans un dossier pour la déclinaison de variantes <=> au moins pour séparer les calques des différents croquis sur le canvas et les déplacer conjointement, au lieu de le faire un par un

• Disposer d’autres modes de fusion que le mode « normal » <=> je trouve souvent des dégradés de teintes de cette façon et ça m’aide à poser les valeurs

• La possibilité de verrouiller un calque, à peu près pour les mêmes raisons qu’avec la sélection.

3. Côté nuancier et automatismes

• Personnaliser ses raccourcis clavier <=> j’aime répartir les tâches entre main qui dessine et main sur le clavier

• Importer / exporter des palettes (swatches) avec Mischief

<=> A défaut de pouvoir ouvrir un jpg ou tout autre format et de jouer de la pipette !

Rien que pour ce petit avatar, j’ai dû créer mes couleurs une à une, en récupérant d’abord le code hexadécimal sous Photoshop, puis en le collant sous Mischief. Plutôt rébarbatif. Ceci dit, à part pour du web et du graphisme pur, je me sers peu des nuanciers (excepté avec Illustrator, très rigide le garçon) et habituellement je procède par touche de couleurs puis à la pipette.

news-2016-05-11-elfe-avatar-mischief-finale

version finale avec Mischief – je poste ci-après la version vraiment finale, revue à mon goût en 2/2

*Je ne me vois pas actuellement l’utiliser pour une illustration complète sur un format défini. Comme base, Mischief est extra, mais il me manque les ajouts de textures et les proportions de format ; sauf en décalquant les formats et cases de page au préalable (cf. fenêtre semi-opaque et outil forme).

Évidemment, ces remarques sont basées sur ma propre utilisation. Ce sera certainement différent selon ce que vous recherchez. Ici, j’ai trouvé plus laborieux (pas difficile mais long) de peindre correctement avec Mischief, surtout le fondu de couleurs par exemple. En revanche, les absences de fonctions créent une contrainte intéressante à exploiter pour progresser (en tout cas, je le prends comme ça) et je pense conserver Mischief pour des croquis quotidiens, des recherches en vrac, du rough. En attendant de voir !

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Pour aller plus loin et vous faire votre propre opinion :

• le site : « made with Mischief »

• la page facebook Mischief

• un article explicatif d’Helen Zhang

**Le prix a même baissé au moment où j’écris ses lignes, il est actuellement à $25,00.

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