Quand la feuille de papier est remplacée par une tablette graphique (Wacom : Intuos3 ou Cintiq 13HD depuis mai 2016) et le crayon ou la plume par un stylet ! Dessin à l’ordinateur, avec Open Canvas, Mischief, Corel Painter, Manga Studio ou Photoshop.
Peinture numérique – Digital Painting – Art Digital – Digital Art
Un moment de zen et de chaleur, quand les feuilles bruissent aux premières lueurs.
Le printemps est arrivé et avec lui, une nouvelle vidéo – ou ici, un gif animé :
Cette illustration de jardin japonais, vous la connaissez au moins en partie : c’est mon fond d’écran pour ce site web, Yrial in Sight, et également ma bannière pour les réseaux sociaux Twitter et Facebook !
Ce dessin s’inspire du jardin japonais de l’Île de Versailles, à Nantes. Y sont organisés, à la Maison de l’Erdre, des évènements comme Passion Japon et des expositions temporaires aux thématiques fortes.
Je vous en dit un peu plus sur le procédé dans jardin japonais à Nantes. Ici je souhaitais adapter le décor de manière à ce qu’il fonctionne sans le personnage représenté lors du pique-nique Wazabi ; un buisson d’arbustes taillés en plateau me semble une bonne option !
Cette illustration reste importante pour moi puisqu’elle situe bien mon univers, entre réalisme (par sa composition) et fantastique (pour ses couleurs sucrées). Elle change avec moi ! Et vous, y a-t-il une image qui semble vous correspondre, même avec les années et vos évolutions ?
J’ai eu quelques hésitations sur le portrait de Charles. Aussi je vous partage quelques-unes de mes étapes de recherche, en mode tutoriel, process, ou step-by-step, quel que soit le nom que vous lui donnez !
Pour mémoire, voici la version finale de l’illustration en niveau de gris :
Je n’étais pas fixée sur la source lumineuse¹ – ici, une étude avec la lumière venant de la gauche de l’illustration (croquis de gauche), venant de la droite et du dessus (croquis du milieu), ou venant du dessous (croquis de droite) :
Le portrait de droite, avec la lumière éclairant par en dessous, dénote un côté magique que je ne souhaitais pas voir apparaître sur le personnage de Charles – a contrario des précédents protagonistes. Ensuite, la lumière venant de la gauche aurait probablement trop adouci les trait du personnage… J’ai donc retenu le portrait du milieu.
…Ni sur la longueur ou l’absence de barbe – ici, une version imberbe (dessin de gauche), une version avec légère moustache et barbe (dessin du milieu) et une barbe beaucoup plus prononcée (dessin de droite).
La version « longue barbe – cheveux longs » faisait vraiment poncif du genre. Quant à celle du visage imberbe, elle me rappelle trop les « méchants » personnages efféminés que j’ai pu lire jeune dans les mangas.
Aussi, j’ai opté pour la version intermédiaire, plutôt contemporaine certes avec barbe de trois jours – version que j’ai commencée à approfondir :
Pour un zoom, voici les visuels en grand de mes recherches :
Les roughs en plus grande taille – que je travaille « de loin » sur mon écran, juste pour me concentrer sur l’ensemble et non sur les détails.
¹Ces tests s’apparentent à ceux effectués sur le personnage de Lizbeth où j’avais testé différents éclairages, avec, comme ici, trois niveaux de gris pour les valeurs.
A ce stade, si je réalisais ce buste en 3D, je passerais un bon quart d’heure juste à le regarder tourner comme une poterie ! Ça a beau être quelque chose de simple, les ombres et les lumières qui se déplacent sur un plan fixe ont toujours eu un effet fascinant sur moi.
J’espère que ce petit jeu autours des valeurs vous a donné quelques clés sur l’illustration de Charles !
Et vous, vous arrive-t-il de tester différents éclairage sur vos roughs avant de vous lancer ?
Nous sommes au printemps et pourtant, j’illustre une nouvelle scène d’hiver en forêt d’épineux – probablement éclairée de torchères en arrière-plan. Nouvelle scène inspirée du « Choix du Roi », un roman de Solène Bauché* !
Indice : les cheveux longs seraient synonymes de puissance et on le dit « à la barbe fleurie »… Pour un portrait d’homme plus mûr que ce que je dessine en illustration¹ et toujours ce jeu de lumière oscillant du bleu à l’orangé, que j’ai développé pour le trio de protagonistes tirés du roman :
Eh oui, Charles ou Charlemagne, ou encore Carolus Magnus, le père d’Amaudra et de Pépin, clôture ici mon triptyque de personnages en tribut au Choix du Roi. Un mélange de froideur et de douceur, de tristesse et de complicité que rencontre une éventuelle culpabilité dans ses traits à la fois jeunes par ses ambitions et déjà vieillis par les soucis. Un côté énigmatique sans le déparer de sa stature – où le dynamisme orangé (symbolisant ses conquêtes) côtoie le calme d’une froideur bleutée (imageant la rationalité).
Par certains aspects, même après avoir terminé la lecture, j’en veux encore à ce Charles : il m’était donc difficile de le rendre purement sympathique et le teint presque cireux est certainement la traduction colorée de ce sentiment mitigé. Il regarde légèrement vers le passé, car lors de cette rencontre, ces enfants figurent un présent manifeste à chaque seconde – Amaudra comme Pépin sont d’ailleurs représentés de face dans mes précédentes illustrations.
¹ en illustration, mais pas en BD où finalement je dessine autant de personnages d’âges murs que jeunes.
*Pour l’anecdote, Solène Bauché est une auteure Nantaise et Vannetaise : n’hésitez pas à vous rendre sur sa page Facebook Solène Bauché Romancière, ou découvrir un extrait de son roman Le Choix du Roi sur Librinova !
Portée par le récit de Solène Bauché dans son roman le Choix du Roi, j’illustre aujourd’hui le petit frère d’Amaudra : Pépin !
Solène nous parle de boucles blondes, de yeux vert d’eau assortis d’un nez aquilin. Ici j’imagine ce jeune homme portant un regard affectueux et admiratif sur sa grande sœur :
Pour que Pépin ait un air de famille avec Amaudra, j’ai repris un visage en long ponctué de taches de rousseur, des yeux très légèrement en amande et des lèvres plutôt fines ourlées d’un demi-sourire énigmatique… Rehaussé d’une lueur un tantinet fantastique en contre-jour – dont une pointe dans les iris. Le portrait de Pépin est également basé sur la même ambiance que pour l’illustration d’Amaudra : sapins en hiver, fourrure et vacillante lumière.
Un petit mot sur l’auteure ! Solène Bauché est une auteure Nantaise et bretonne de cœur : n’hésitez pas à vous rendre sur sa page Facebook Solène Bauché Romancière, ou découvrir un extrait de son roman Le Choix du Roi sur Librinova !
J’ai réalisé tardivement cette semaine que jeudi célébrait les cœurs roses, les petits chocolats, les restos en tête-à-tête… Bref, la Saint Valentin ! Histoire de participer à la tendance, voici une illustration tirée de crayonnés pour la Saint Valentin* et publiée sur les réseaux le 14 février dernier !
Une colorisation titrée Sweety Tenderness en variante de l’illustration Pinky Tenderness ou Valentine’s Day // Saint Valentin en couleurs, datant de la même année* que les croquis cités plus haut.
*L’année en question : 2012 ! A l’époque je dessinais encore des mains gigantesques ^.~
Process de l’illustration :
Un peu de douceur pour un contre-jour, un côté pastel gras pour une gribouille colorée. Et des retrouvailles avec un style* que je ne côtoie plus ! Au demeurant, je voulais marquer le coup, et rapidement, donc le crayonné fait une nouvelle fois partie du dessin. Surprise, j’éprouve quelques difficultés à m’habituer à Photoshop CC installé en janvier, il est presque… Trop sensible pour moi, même en désactivant la taille de brush en fonction de la pression exercée sur le stylet. Je me demande si la version en couleur de 2012 n’est pas plus réussie au final que celle-ci ?
Et vous, vous arrive-t-il de reprendre / redessiner / réécrire en partant d’une de vos créations réalisée plusieurs années en arrière ? Je ne parle d’un pas « redraw this » mais bien d’une « collaboration » avec une production personnelle largement antérieure. Comme si la personne que vous êtes aujourd’hui rencontrait celle que vous étiez dans le passé !
En ce mois d’hiver pour l’hémisphère Nord, une illustration d’Amaudra, l’un des personnages du roman « Le Choix du Roi » écrit par l’auteure Nantaise Solène Bauché !
Amaudra, la fille aînée de Charlemagne, dont le destin demeure obscur dans les archives – ici sous les traits d’une jeune femme énigmatique aux yeux ambrés – dorés suivant l’éclairage :
Pour dessiner ce portrait, je me suis inspirée des… Références de la romancière, Solène Bauché, justement ; ) Et d’une scène en pleine forêt que vous découvrirez si vous lisez Le Choix du Roi !
Pour l’anecdote, Le Choix du Roi épouse l’Histoire autant que les histoires, entre évènements d’envergure et chemins personnels. L’autrice distille intrigues ou défis avec une sincère compréhension des caractères et une attention tantôt empathique, tantôt pragmatique aux impératifs de chacun. J’ai été époustouflée !
Illustrer un personnage de roman me rappelle les moments où je déchiffrais à l’oreille un morceau de musique : lorsque j’en avais reconnu les notes et le rythme, et que je pouvais le jouer sans écouter l’original, il me semblait que l’air perdait de sa magie, de son mystère. Ici j’ai vaguement le même sentiment : tant que l’on reste immergé dans la lecture, le personnage de fiction conserve des traits plutôt flous ; une fois dessiné, c’est comme si l’on avait figé son visage, sa silhouette… Bien sûr, l’interprétation reste personnelle !
Et vous, est-ce que vous transposez aussi les media écriture – dessin ?
Récemment j’ai partagé un extrait vidéo de mon utilisation du « pinceau mélangeur » sur Photoshop : buissons teintés de rose sur Instagram ou de bleu sur Twitter. Cet outil requiert moins de ressources que le « mélange au doigt ». Dans ma quête d’optimisation informatique, c’était une découverte parfaite pour moi en matière d’illustration digitale !
Ici, je cherchais à ce que le paysage fonctionne sans le personnage d’origine – aussi ai-je ajouté quelques branches au premier plan – avec le fameux pinceau mélangeur ou « mixer brush » :
Comme la légende l’indique, ce dessin est une illustration en numérique, représentant un décor naturel bien que réinventé : le jardin japonais de l’Île de Versailles à Nantes. Ouvert toute l’année, ce parc abrite régulièrement des expositions ainsi que des aquariums. Des cerisiers y côtoient des bambous, des arbres taillés en plateau croisent l’ombre de buissons ou vénérables foisonnants. Dans l’étang, quelques canards épient les carpes… Bref, un petit paradis de verdure sur une île citadine de la ligne – tram 2.
Entre le moment où j’ai photographié et croqué le parc, et aujourd’hui, le rendu a évolué ; tout a commencé avec un repentir numérique sur ce jardin japonais : j’avais l’impression de ne pas être allée au bout de mon idée sur le traitement de l’image !
Et vous, vous arrive-t-il de revenir expérimenter sur vos anciens dessins ?
Comme je disais dans le retour de l’ordinateur, mon pc donnait, l’an dernier, des signes de faiblesses et la Cintiq se trouvait gênée aux entournures par Windows 10 ; je suis alors retournée au dessin traditionnel et aux remastérisations de vieilles croûtes digitales en relativement petit format.
L’autre raison, c’est que je débutais la publication sur Instagram et Deviant Art. D’autant que les célébrations comme l’exposition dans le cadre de Mangasia, puis Halloween et l’hiver avec les fêtes de fin d’année ont été l’occasion de partager mon ancien travail : en juin quelques portraits et illustrations lors de l’exposition à Luce Courville, puis en octobre avec une Halloween crazy drawings week et pour finir en décembre avec les Winter Manga Characters – dont voici un extrait en mode « avant – après » :
Ce n’est pas ce qu’on appelle un « redraw this » – l’objectif pour moi était d’automatiser certains réglages en travaillant sur des compositions et des couleurs déjà définies, pas de revoir les proportions ou le style de dessin :
Exemples sur les première et dernière illustrations d’hiver
Au total j’ai ainsi ravivé plus d’une vingtaine d’illustrations dont douze sur le thème d’hiver. Et même si ma configuration a évolué, que je pourrais probablement me permettre de manier des fichiers plus lourds, j’ai décidé de terminer la série ; je viens d’achever les deux petites dernières hier ! Entre les processus de remastérisation et les illustrations en elles-mêmes, il y aurait de quoi partager autant en image qu’en texte – pourquoi pas un artbook même si ce type de projet m’attire davantage en collectif.
Et dans tout ça, mon site web n’a point bénéficié de ces « nouvelles vieilleries » !
Aussi je profite de ce début d’année pour mettre à jour la galerie d’illustrations manga d’Yrial in Sight : retrouvez les dessins d’Halloween, de Luce Courville et de cette saison d’hiver ^__^
Mon ordinateur revit et la tablette avec ! Peut-être la fin de presque trois ans de perturbations entre Windows, Photoshop et Wacom, ça se fête !!!
Aussi, en guise de test, de célébration et de défouloir, le tout porté par une poétique et musicale épopée, voici une illustration « rough » d’un personnage homérique avec un petit air anglais – du moins je trouve :
L’envie est venue du magazine L’Histoire, Les collections qui ce mois-ci a sorti un numéro sur « Homère, le nouveau visage du poète ». Pour celles et ceux que le sujet intéresse, il s’agit du numéro 82 de janvier-mars 2019.
Bien. Parlant d’histoire, place aux tribulations informatiques !
Depuis l’acquisition de la Cintiq 13HD, j’observais des pertes de sensibilité fréquentes avec Photoshop CS5. Le passage de Windows 7 à Windows 10, loin de répondre aux dysfonctionnements parmi la communauté, n’a, de mon côté, pas non plus lever les interrogations matérielles ou logicielles. Or, ni Adobe (pour Photoshop) ni Wacom (pour la Cintiq), ne proposant de solutions universellement efficaces, les utilisateurs expérimentaient par eux-mêmes des bidouilles. Moi aussi, tout en persévérant sur les mises à jour – les fameuses KB de Windows et les drivers de Wacom. En parallèle, mon ordinateur vieillissait, j’en ai progressivement fait mon deuil – ce qui a alimenté le retour au traditionnel en 2018 notamment.
Sauf qu’en toute fin d’année, comme je l’annonçais avec le mash-up 2018, j’ai eu une nouvelle machine entre les mains. Windows n’arrivant pas à reconnaître mon profil en ligne, il a fallu rentrer à la main la clé de licence et, faute de retrouver celle de mon Windows 7, c’est celle de mon Windows 8 qui est passée. Mon OS a donc évolué de la version familiale à la version pro. Résultat catastrophique : avec le nouvel OS, dessiner sur la tablette était devenu rigoureusement impossible. Quelques explorations, recherches et paramétrages plus tard, aucune d’amélioration. Changement de Photoshop de CS à CC : je gagnais en stabilité au dépens d’une absence totale de sensibilité du stylet ! Jusqu’à l’obtention d’une ultime mise à jour de l’OS, courant de cette semaine…
Bilan : faites la mise à jour de novembre pour Windows 10 pro, ça résout beaucoup côté Cintiq et Photoshop ! J’ai aussi bloqué le démarrage de Wacom Desktop Center qui alimentait le bug. A présent, je dois redémarrer la Cintiq quelques fois par jour, certes, mais c’est toujours mieux que la semaine passée. Et j’ai espoir pour la suite ^___^
Nous sommes début 2019 et voici un petit retour sur mes illustrations et expérimentations de 2018 !
Avec une tendance sur le clair-obscur et les tons plus doux, plus subtils aussi :
…Et un retour sur les portraits et illustrations de personnages en comparaison de l’année dernière ! Des progrès même si je manque de constance – ici j’ai utilisé des techniques différentes pour les quatre portraits présentés. Au moins, le style réaliste s’affirme, on sent la continuité. Une tendance qui sera amenée à se renforcer dans les mois qui viennent. Vous serez dans les premiers au courant ^-^
J’avoue que sculpter des visages – ou de l’équipement – en 3D me plairait beaucoup. Pourquoi ne pas enfin me remettre à Bryce dans un premier temps avec de grandes paysages ou quelques objets, qui sont la spécificité du logiciel ? Quitte à aborder le plus complexe avec un autre logiciel ensuite pour les portraits. En tout cas, le récent changement de matériel en ouvre les portes.
Cette année passée a surtout été une année de ré-ouverture sur les réseaux sociaux pour lesquels j’ai mis aux goûts du jour des colorisations, des croquis de recherche, des encrages au stylo technique pendant Inktober, des visuels pendant les mois de nos deux expositions avec No-Xice, et des vidéos créées frame par frame sur le mode du gif pour les illustrations numériques. 2018 est probablement aussi l’année où j’ai le plus écrit sur les techniques, excepté lorsque je rédigeais régulièrement des tutoriels en anglais et en français.
J’en profite aussi pour partager un mash-up de certains croquis réalisés pendant le challenge Sketch Dailies – en traditionnel cette fois :
Mon niveau de traditionnel reste, je trouve, loin derrière celui du digital art. Habituellement, un croquis me sert à poser des idées et non à produire une œuvre finale. En 2018, j’ai testé différents mediums / media en traditionnel, peut-être vais-je poursuivre durant 2019 pour trouver ce qui me correspond le mieux lorsque j’ai envie de « pauses » loin du clavier. Du travail en perspective. A suivre !
Mes projets personnels 2018 ne sont donc pas totalement encore fixés – et bien souvent, ils s’ajustent aux opportunités et aux découvertes de l’année en cours. Juste que cela fait 5 ans bientôt que je bous d’envie de refaire de la 3D – or le doute m’anime : j’ai le sentiment qu’à faire surtout de la 3D sur mon temps libre, je péricliterais dans les dessins 2D… Discipline où je pense manquer d’assurance et de fluidité, probablement car je favorise l’expérimentation à la maîtrise et / ou car je varie régulièrement les sujets ou les techniques ^^ Mais c’est le principe du temps libre, n’est-ce pas ?
Si l’une de ces miniatures vous intrigue, plongez dans la rétrospective 2018 sur Yrial in Sight !
Et vous, quels sont vos envies ou objectifs créatifs pour cette année ?
EDIT : ce « résumé 2018 » ou #artvsartist est un mash-up organisé sur la tendance « art versus artist » apparue en 2016. J’aime assez cet agrégat qui synthétise le chemin parcouru ^__^