Suite du personnage de JdR traité comme un perso de jeu vidéo. Après une version portrait « de base » pour Phaé, voici une version portrait « Phaé encapuchonnée » !
Je suis directement partie de ma base justement, pour y dessiner un vêtement supplémentaire ainsi que quelques accessoires (les broches, symbole de la famille au service duquel se trouve le personnage) :
On reste dans les tons verts mordorés – brun ocre. Cette illustration-ci se rapproche au plus près de sa tenue de voyage – et d’aventure ! Ce que j’apprécie vraiment dans le character design en digital art, c’est la possibilité d’expérimenter des variantes : juxtaposer des éléments, en ajouter, en effacer certains pour faire apparaître un bout de peau ou de tissu en dessous, etc. En traditionnel, cela m’aurait pris un temps fou.
Après les vêtements d’intérieur (costumes planche 1) vous aurez droit à certaines recherches pour les vêtements d’extérieur : ) Rendez-vous vendredi prochain !
Ça faisait un petit moment, voici une étude de maître(s) revue à l’esthétique du jour.
Illustration inspirée notamment du romancier russe A. Pekhov et du peintre allemand F.X. Winterhalter, tirée d’autres influences encore… Une elfe noire dont les canines ont été remplacées par deux percings :
Je n’ai pas fait de prélèvement pipette sur le tableau d’origine, donc si vous comparez les deux, il y aura certainement de bonnes différences. J’avoue avoir d’emblée passé la référence principale en noir et blanc puis travaillé l’observation à partir du modèle, dont j’ai approximativement repris la pause.
Étapes entre crayonné et valeurs en niveaux de gris (ou modelé) :
Ensuite, la mise en couleur. Cette fois-ci, j’ai utilisé des courbes dégradées plutôt que de partir d’une couche brune unie. Mais en douceur. Le résultat reste très feutré, un peu dans le genre « vieux tableau ». Donc oui, encore une illustration de colorisation à partir du noir et blanc !
Un premier test à gauche, trop réaliste, puis la nouvelle direction au milieu et à droite :
Il m’arrive fréquemment de croiser de multiples sources. Ici, j’ai souhaité mixer une toile du 19ème siècle réalisée par Franz Xaver Winterhalter « Study of an Italian girl » avec la description faite des elfes noir.e.s par le romancier Alexei Pekhov dans les « Chroniques de Siala » – peau mate à noire, yeux ambrés, chevelure gris – cendré à argenté. J’en ai gribouillé deux versions et ai finalement opté pour la version « plus moderne » (moins « World of Warcraft »), avec trois percings (nez et lèvres, encore une autre influence). C’est celle que je vous partage aujourd’hui !
Voilà pour cette nouvelle expérimentation qui associe colo à partir du gris, étude de peintre, de percings, et exceptionnellement, littérature.
L’ensemble est assez dé-saturé ; en même temps, Ryuuku a la peau blanche et un costume intégralement noir, donc si je souhaite rester fidèle à l’œuvre originale de Death Note… Je ne me sentais pas de partir dans un gros délire à Mind Game x) Ceci dit, j’ai tout de même capté du jaune, du bleu et du brun-rouge pour la peau. Clin d’œil à un autre fanart : Ryuuku semble avoir hérité de petites dents de wraithes* plutôt que de dieu de la mort ^^ Ses crocs ont dû se limer à force de manger des pommes rabougries dans le monde des Shinigami ! A moins qu’il ne grince des dents, la nuit.
Entre autre inspirations, j’ai aussi repensé à des œuvres plus classiques / traditionnelles sur le clair obscur comme les peintures de Georges de la Tour, Rembrandt, etc, qui réalisent des mises en scène particulières : l’œil est vraiment guidé par la lueur – de bougies, de torches, parfois masquées voire hors-champ, souvent chaleureuses voire presque brûlantes. D’ailleurs je pensais à des couleurs plus chaudes / jaunes au départ. Bien évidemment, en ce qui me concerne, il reste beaucoup de chemin à parcourir.
Voilà pour cette nouvelle expérimentation de colorisation à partir du niveau de gris. Cette illustration m’a servi de bac-à-sable pour la « vraie » contribution au prochain artbook collectif de No-Xice, à la proche et différente ^__^
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*Death Note : pour celles et ceux qui ne connaîtraient par l’œuvre de Tsugumi Ōba et Takeshi Obata, je la recommande vivement, c’est une enquête policière et une expérience de pensée détonnante.
*Wraithes : créatures évoquant des vampires métalleux, issues de la série télévisée Stargate Atlantis dont je suis également fan, et que beaucoup doivent connaître en revanche !
Allez, je n’allais pas vous laisser passer les fêtes de fin d’années en présence de mâles, retour sur une petite elfe à la coiffure bretonne : chignon à foison !
Je suis partie d’un de mes tests illustrés sur le logiciel de dessin Mischief avec une Cintiq Wacom : elfe au trèfle knot. Cette fois-ci, finalisation avec Photoshop :
C’est l’occasion aussi – et surtout – de persévérer dans l’entraînement de colorisation à partir d’une illustration en niveau de gris :
Les commentaires en bas de chaque étape vous donne la façon dont j’ai procédé. C’est aussi mon quatrième article sur le sujet, donc je me limiterai à cela ! Néanmoins, ces différents essais de colorisation me montre à quel point la méthode est peu aisée : passer du niveau de gris (grayscale en anglais) à la couleur (color, colour) demande encore du travail ^^
Pour celles et ceux que le sujet intéresse, je vous recommande de taper « grayscale to color » dans votre navigateur favoris : )
Encore une séquelle du visionnage du nanard « Trolls 2 » x)
Nouvel exercice de colorisation numérique à partir de niveau de gris !
Bref. Dans la continuité du précédent lutin vampirique, voici un nouveau crayonné grassement coloré :
Approche un peu différente cette fois : j’ai rapidement fusionné mon calque de scan (crayonné) avec le calque de valeurs en niveau de gris :
Je trouve le résultat moins abouti que sur mon lutin vampirique ou mon yak rigolard. J’ai calé en cours de route sur la pose de couleurs, qui ne s’est pas passée comme sur le précédent dessin. La technique est grandement perfectible…
Sur ce, je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année ! Au pays des lutins et des légendes, des confiseries et des festivités : )
J’ai travaillé ce croquis en mode détente – le résultat est donc intentionnellement brut ! A la base, c’est un mix entre une session de jeu de rôle (Vampire) et le visionnage de Trolls 2 (lors d’une soirée nanard) x) Je cherche à m’habituer à coloriser à partir du gris, comme je l’avais fait pour le yak rigolard.
Voici un aperçu de trois étapes clés du dessin (à gauche, affinage ; au milieu, niveau de gris ; à droite, couleurs brutes) :
Donc c’est parti ! L’étape est commentée en bas de chaque visuel :
A partir de maintenant, le calque du crayonné reste au dessus des calques couleurs et se trouve en mode produit, histoire de conserver la texture un peu grungy du papier :
Pour le niveau de gris, plutôt que de fusionner toute mon illustration, j’utilise un calque de réglages ; les traits de pinceau pour l’affinage sont effectués par dessus ce calque de réglage. Ça me permet de conserver mes calques couleurs intactes.
Enfin, je superpose à mon groupe de couleurs brutes mon groupe noir et blanc (passé en mode incrustation) :
Voilà pour ce rapide partage ! En cette fin d’année, les contes regorgent de lutins, de trolls et autres chimères, donc un lutin à crocs de vampire me semble dans le ton 😉
Vous souvenez-vous de cette ambiance sous-marine explorée il y a quelques temps ? Une première pour moi en tout cas \^o^/
Cette thématique, « Le temps s’enfuit » ou « Tempus Fugit » était devenu un projet bac-à-sable, où j’intégrais des essais de composition, de texture… J’en ai donc profiter pour remasteriser les décors des trois volets du triptyque passé, présent, futur. Pour voir les décors un par un, j’ai mis à jour les articles concernés en avril. Pour l’évolution de la conception et l’histoire générale de l’environnement, c’est ici que ça se passe ^__^
Sous les eaux… (dé)Gonflement des océans
L’espèce que j’ai choisie d’illustrer débute sa vie sous l’eau, à un moment où les océans sont au maximum de leur volume carboné, ie avec un niveau des eaux au plus haut. Le premier changement de paradigme qu’il m’a paru intéressant de montrer, est la diminution de l’espace de vie – dû au dégonflement des océans. Ici, on pense d’abord se trouver en eaux profondes (vue du passé) mais la zone s’éclaircit progressivement (vue du présent) et la surface se rapproche des cimes (vue du futur) pour finalement les engloutir :
En effet, l’eau se dilate à l’absorption du carbone ; arrivée à un certain point, les océans dégazent le dioxyde de carbone dans l’atmosphère et petit à petit, leur volume diminue – par exemple, le niveau des eaux baisse et laisse apparaître des terres en surface. Représenter ce phénomène n’est pas gratuit : j’avais dans l’idée un second triptyque où l’espèce est obligée de migrer en surface. Les bassins amphibies illustrés à gauche de la vision du futur en sont un indice ^.~
Ambiance lumineuse et atouts :
Le fond des océans est-il sombre ? Ici j’imagine que des coraux luminescents offrent des zones de lumière. Ensuite, ces coraux, comme d’autres coraux actuels, se forment par empilement : chaque nouveau corail se créé sur les vestiges de la génération précédente. Petit à petit, les blocs s’étoffent. L’espèce dominante a donc progressivement utilisé ses coraux à la fois pour s’éclairer et pour modeler des habitats :
Le changement d’atmosphère marine permet aussi à l’espèce dominante de coloniser peu à peu d’autres zones jusqu’alors peu attractives – on aperçoit des édifices au loin, brouillés par la perspective.
Appropriation du milieu :
C’est la partie où je me suis vraiment fait plaisir, je l’avoue ! La transformation d’un même lieu au cours du temps : cavernes troglodytiques, villes antiques, cités modernes. J’ai aussi imaginé que certaines constructions étaient difficiles à maintenir ou se trouvaient désaffectées – d’où la dégradation de l’édifice de droite, maladroitement conservé par des piliers de soutènement :
Je me suis aussi permise de juxtaposer des constructions très diverses en âge technologique, un côté patchwork que j’apprécie dans la vie réelle ^__^ Pour l’anecdote, j’ai longtemps hésité à supprimer la tour antique ; la conserver était finalement la bonne solution, pour rehausser le côté historique de l’occupation et de la transition vers d’autres lieux. Un simple vestige du temps – toujours le thème !
Maîtrise du territoire :
Un grand classique des cours du secondaire ! Et même après… Ici, penser à l’aménagement du territoire m’a aidée à retracer
les zones d’occupations : cachettes dans l’habitat (passé) et probable itinérance ; puis l’espèce s’affirme comme prédateur majoritaire et s’affiche de manière plus ostentatoire (présent) ; enfin, suite à l’épuisement des ressources, certains quartiers sont délaissés au profit de la « plaine » jusqu’alors peu visible dans l’obscurité, au delà de la faille (futur)
les évolutions architecturales : faille à l’état brut, émergence de colonnes et de cavités habitées, formation de parois de plus en plus fines et remodelage par dessus les roches en balcons :
La vision du passé montre une faune relativement foisonnante et uniformément répartie ; celle du présent montre déjà une faune traitée davantage comme un apparat dans les zones supérieures, à l’inverse des quartiers inférieurs (ceux qui vivent en dessous) où elle menace d’obstruer les sorties d’aération ; la vision du futur montre carrément un dépeuplement de la faune (squelettes au premier plan) et une reconquête aléatoire de la « végétation » (flore ou faune réduite à sa plus simple expression).
Voilà, voilà !
C’était pour Tempus Fugit, un projet d’artbook né en 2013 chez No-Xice. La version papier n’a finalement pas été tirée : nombre d’entre nous au collectif ont calé sur le thème ! Toutefois le sujet me tenait à cœur – je n’avais encore jamais rien illustré sous l’eau. Pour mémoire, il s’agit de cette aventure-ci, que j’avais commencée à détailler en mars 2014. Quand on dit quel le temps s’enfuit…^__^
1. Équilibrer le dessin suivant la position du texte – qui va influencer la composition :
Evidemment, cette composition doit être vérifiée en version tablette et mobile, la taille de l’image variant d’un support à l’autre (mais pas le positionnement) :
2. Illustration en elle-même + test intermédiaire :
Et pourtant, cette image-ci se destine à mon portfolio MDdrawing :
Un ensemble largement inspiré de photographies personnelles. Il y a un parfum d’exotisme, pourtant, je n’ai pas quitté Royan ! Je me suis basée sur des clichés de la côte et du zoo de la Palmire ^.~
J’en profite pour épingler cet article en « étude de la nature » avec un petit étape-par-étape avec le détail du perroquet – travaillé alternativement sur fond neutre et sur décor :
J’étais un peu perplexe sur le nombre de doigts visibles sous cet angle (pour info, il y a quatre doigts par patte, répartis deux par deux en avant et en arrière). Les proportions diffèrent un peu d’un Ara original > j’ai grandi les ailes et diminué la tête ^^
Un rough de cet été ! Et aussi un exercice à partir du noir et blanc :
Poses des couleurs – avec un agrandissement de format :
L’ensemble reste assez brut pour conserver un aspect « foufou ». A la base, cet avatar devait surtout servir pour une plateforme numérique dont j’ai repris les couleurs ; il est finalement utilisé aussi ailleurs – suivant le goût du collaborateur qui affectionne son « portrait » ! Il existe donc trois versions différentes.
L’un des croquis provient de l’Inktober de l’an dernier mais je le trouvais moins lisible en miniature, d’où la version de face. Et pour ceux qui connaissent, les travaux de photomontages de Sarah DeRemer pour son « Highland Red Pandow, a cross between a red panda and a yak » m’ont également beaucoup inspirée ! Mais sans les dents et les moustaches ^^
A demain avec une illustration de perroquet cette fois,