Cinema, Animation, Raiponce

affiche-raiponceDisney réalise ici une très bonne adaptation moderne du conte éponyme d’origine, Raiponce. Si les frères Grimm nous en donnaient une version plus « calme » et assez triste en mi-parcours, Byron Howard et Nathan Greno optent pour une aventure délurée en extérieur, distillant péripéties sylvestres et moments de romance aquatique. Clin d’œil aux princesses de contes de Pixar, Raiponce quitte elle aussi rapidement sont statut de belle emprisonnée pour se transformer une véritable meneuse d’hommes, quitte à faire pâlir son compagnon d’aventure. Or la chevelure de 20 mètres de long (dont d’ailleurs Disney n’abuse pas et tant mieux), point d’aide magique dans cette histoire : nos héros se découvrent progressivement, sur fond de ballades musicales et de gags rebondissants. La carte des animaux personnifiés passe à merveille, entre un minuscule caméléon immensément protecteur et un cheval aux allures de détective canin !!

Je me demande juste en quoi la 3D – real ou imax – est nécessaire; j’avoue n’y avoir même pas prêté attention durant la projection…Hormis pour constater la surexposition de la bobine chargée de compenser le filtre des lunettes. Lunettes qui se voient au passage reléguées au rang de reliques, un achat de l’an dernier pourtant, avec la sortie d’Avatar… !^^’

Ou laissez-moi un commentaire

Cinema, Humor, Vampires Suck

affiche-vampires-suck-1Une parodie de Twilight affichée et clairement assumée que cette comédie de l’équipe des Scary, Sexy et Disaster Movie(s) ! Une fois encore, Jason Friedberg et Aaron Seltzer nous régalent, avec au menu, son steak saignant sauce fleurette hilarante, où le jeu des protagonistes de teens movies est revu, décortiqué et singé en cadence !!

« Mords-moi sans hésitation » enfonce la porte ouverte des stéréotypes sardoniques et on passe un très bon moment en salle avec ce morceau choisi, qui compile allègrement les fantasmes délirants et un démontage en règle soigneusement orchestré. Une intrigue dénuée de toute sa somptuosité faussement théâtrale d’origine (je parle des beaux effets spéciaux qui se retrouvent tournés en ridicule, sur un ton rigolard et bon enfant).

Donc, si vous allez le voir, n’y allez pas pour chercher le quoi, mais plutôt le comment; juste pour rigoler un peu. Et uniquement si vous avez goûté aux sources, comme pour toutes les parodies de ce genre…(à mon humble avis).

Ou laissez-moi un commentaire

Cinema, Fantasy, Harry Potter and the Deathly Hallows

Avec les premiers flocons et la ruée vers les cadeaux (qui a dit « Or » ? ^-~), les contes de Noël et autres épopées oniriques peuplent déjà nos grands écrans. Et je m’aperçois que je n’ai encore jamais rien posté sur cette saga fantastique des « Harry Potter », pourtant renommée. Or, je suis tous allée les voir au cinéma…So what ?

affiche-harry-potter-7

Si les quatre premiers volets m’avaient de plein fouet replongée dans la période de l’enfance où l’on se jure de croire à la magie, les suivants m’avaient lassée par leur sempiternel crédo du « Harry, l’élu, seul contre tous »…

Toutefois, ce septième et avant dernier volet, bien que n’ayant pas choisi le temps de la maturité pour ces héros (pourtant nettement suggérée dans l’épisode de la « Coupe de feu »), détonne par son côté reportage, avec des séquences genre caméra à l’épaule, et préfère des décors crus, sans nuances bleutées, ne lésinant pas sur la fatigue transparente de doute de nos trois protagonistes; l’action de défait par ailleurs très vite des thèmes enivrants chers à la saga.

Au bilan, un début d’épisode fameux, mené tambours battants, pour un film au final moins sombre / tragique que son prédécesseur; mission difficile s’il en est, car il a fallu trancher dans le vif du corpus proposé par J. K. Rowling, et l’on retrouverait donc certaines ellipses temporelles largement expliquées dans l’ouvrage d’origine. Livre et film se complèteraient donc bien ici.

Ou laissez-moi un commentaire

Rencontre manga à Nantes : Liaze et Moemai

Dans le cadre des rencontres culturelles « Bulles de Manga » organisées par Univers Partagés, la Fnac de Nantes accueillait mercredi dernier Liaze et Moemai, deux jeunes auteur(e)s et illustratrices de BD d’influence fortement Japonaise. Leur premier manga professionnel « Lost Soul », est en effet paru chez Taifu Comics lors de la Japan Expo de cette année.

Après 5 – 6 ans de fanzinat, et avant même de rentrer en école de dessin, la conjugaison de leurs univers respectifs séduit l’éditeur et donne naissance à une fiction humoristique et romancée, flirtant parfois le tragique et côtoyant amoureusement la magie en noir et blanc ! L’histoire se se veut -pour le moment- faussement légère et les personnages son campés en clair-obscur ; autant de nuances de gris qu’il nous sera donné d’éclaircir dans quelques mois…

Je viens de finir le tome 1 et à la critique de la relative absence de décor, je répondrais que le tramage délicat et dynamique s’inscrit bien dans une veine délicieusement shojo, privilégiant les émotions au contexte, ce qui, dans ce cas précis, me convient très bien ^__^. Alors en attendant le tome 2 de « Lost Soul », n’hésitez pas à les retrouver au salon des indépendants « Pop Up! » de décembre!

Ou laissez-moi un commentaire

Cinema, Animation, Despicable Me

affiche-m-m-mSitôt sortie du ciné, pour vous parler de « Despicable Me » ou « Moi, Moche et Méchant » ! Entièrement réalisée par le studio Français Mac Guff, cette animation réalisée par Pierre Coffin et Chris Renaud (tournée en Anglais d’ailleurs), pimente en effet nos grands écrans de répliques colorées !

Aussi peu courant que cet angle d’attaque, à savoir les tribulations d’un méchant, le film opère quelques focus bien sentis sur les personnages, le tout dans un univers à la James Bond, pour une histoire drôle et attendrissante.

On venait de terminer un numéro sur les « méchants » avec No-Xice et en m’installant, j’ ai immédiatement pensé : » Voilà qui complètera la culture… »! Car j’ai failli ne pas aller le voir en raison du battage médiatique, et j’aurais manqué quelque chose. Même si l’intrigue ne pèse pas lourd, j’ai trouvé cette première réalisation très rafraîchissante, fluide, sans caricature magistrale – très très appréciable, bravo !!!

Ou laissez-moi un commentaire

Rencontre avec Bulles de Manga et Cosmopolis : JM Bouissou

Dans le double cadre du festival « Itinéraires Nantes Japon » de Cosmopolis et des rencontres culturelles « Bulles de Manga » organisées par Univers Partagés, la Fnac de Nantes accueillait, mercredi dernier, Jean-Marie Bouissou. Directeur de recherche à Sciences Po et auteur de plusieurs ouvrages, il nous a vraiment mis l’eau à la bouche quant à son petit dernier, « Manga – Histoire et univers de la bande dessinée japonaise » (à paraître aux éditions Picquier) !

Sans doute bien rôdé par son public estudiantin, il a habilement su éclairer les préjugés possibles sur la BD Japonaise et nous a ainsi comparé, d’emblée, le premier combat d’art martiaux de Dragon Ball avec une estampe du 12ème siècle… Le point commun ? Le combat de pets !! Procédé que l’on retrouve sur des rouleaux peints du 15ème et des représentations politiques du 19ème siècle, au Japon (mais aussi en France, maintenant que j’y pense).

Humour et sources documentées se sont ainsi conjuguées pour mieux expliquer l’internationalisation de cette culture populaire spécifique au départ. D’autres points ont bien évidemment été abordés, entre autre et surtout l’industrie créative Japonaise, où la diversité des mangas déclinés au public relève manifestement d’une stratégie marketing aboutie.

Voilà, j’avais sincèrement envie de partager ce moment de qualité…En mot de la fin, je reviendrai simplement sur ce fameux couple « rôle / attente » de la BD : quand les Français semblent désirer l’évasion via une déconnexion au réel (temporelle ou géographique, onirique ou historique), les Japonais apprécient l’évasion par identification à un héros qui leur ressemble (exemple des Salarymen Manga). Bien, à vous maintenant de poursuivre l’aventure, en lisant !! ^___^

Ou laissez-moi un commentaire

Cinema, animation and fiction

La « critique » de ce mois-ci ne promet pas d’être dense, mais voici les films que j’ai vus – on oscille toujours entre animation 2D-3D et fiction !

affiche-shrek-4

Shrek 4 me faisait « un peu peur » car je trouvais la trilogie bel et bien terminée ; pourtant, Dreamworks relève le défi : comment tout bascule sur un simple voeu, pour un rêve dont on ne se réveille pas si facilement…Une belle illustration du combat « inné / acquis » : le retournement de situation campe nos personnages favoris assez différemment de la première trilogie, car largement influencés par leur vécu. Donc, plutôt que de l’action à tout crin, le studio a opté pour un peu de psychologie et c’est tant mieux (surtout pour les plus grands qui aiment le double niveau de lecture, avec humour, hargne et tendresse !).

affiche-toy-story-3

Pour toy story, là c’était une découverte : je n’avais jamais vu, et j’ai été agréablement surprise. Loin des stéréotypes, Pixar humanise à la perfection ses protagonistes et explore avec beaucoup de justesse les préoccupations humaines : peur de l’abandon, intégration au groupe et leadership, opportunités qu’il faut saisir ou créer, exploration du monde avec bien sûr, la dose d’humour et de courage pour surmonter toutes les épreuves ! Autrement dit, vous verrez plus qu’un simple conte sur l’amitié et l’imaginaire.

affiche-serpent-blanc

Le serpent blanc ? Un vieeeeux dessin animé Japonais de 1958, sorti des studios Toei, qui puise son inspiration dans la légende Chinoise du même nom; connu comme premier long métrage de l’animation japonaise, il retrace la rencontre d’un jeune homme et d’une jeune fille (esprit d’un serpent blanc), leurs retrouvailles et leurs amours contrariées jusqu’au « combat » final. Version apparemment très romancée de la légende d’origine, il faut s’armer de patience au début, car l’animation est en deux temps : des scènes « fixes » pour l’histoire du jeune enfant, puis une animation qu’on jugerait « traditionnelle » ensuite car vraiment fluide (comparé à aux Chroniques de Lodoss par exemple). Les décors magnifiques n’excusent que peu la relative « platitude » des personnages, mais ils ont le mérite de n’être « ni noir ni blanc », à savoir qu’il n’y a ni bons, ni méchants, ni anti-héros, ni rivaux : les personnages, mus par leur sentiments et leurs croyances, luttent pour ce qu’ils croient tout simplement juste, attirant, quitte à commettre des erreurs et paraîtrent antipathiques au premier abord.

La suite en septembre…

Ou laissez-moi un commentaire

Expo : la Soie et le Canon

affiche-expo-soie-canonLe château de Duchesse Anne, à Nantes, propose une exposition sur les relations entre Chine et Occident au 18° et 19° siècle : intitulée la Soie et le Canon, elle retrace les principales étapes de cet échange, depuis le départ de l’Amphitrite en 1700 jusqu’aux guerres de l’opium (dernière en 1860).

Une première partie est ainsi consacrée aux routes et aux cartographies de l’époque, principalement en Anglais et en Latin, aux outils de navigation et aux différents obstacles à la mise en route d’un tel projet (méconnaissance de la mer et des courants, des côtes approximatives et une forte mortalité de l’équipage); on y a apprend également que l’actuelle ville de Lorient a été construite un peu plus tard spécialement pour ces échanges, et s’appelait à l’époque « L’Orient » ! Logique !

Vient ensuit la partie que j’ai préférée, sur les influences chinoises – certes superficielles – en Occident : commande de robes aux motifs orientaux de prospérité, paravent, soie, porcelaine, thé, composition paysagiste; plusieurs réalisations graphiques étayent le propos, comme par exemple les marchands de thé ou des portraits de l’époque. Il est amusant de voir que, côté occidental (Français, Hollandais, Anglais), le goût pour la Chine s’accroit et suscite une certaine forme d’effervescence culturelle tandis qu’en Chine, le commerce est confié à quelques marchands et reste encore anecdotique.

La troisième et dernière partie de l’expo recentre le sujet sur les modalités d’échanges, entre autre la question de l’argent des Amériques puis de l’Opium, en « paiement » des marchandises Chinoises, avec la suite tragique qu’on lui connaît; de désillusions en méfiance, l’expo a toutefois la finesse de présenter à la fois les enjeux économiques et intellectuels, à travers les écris de Victor Hugo, notamment, sur le pillage du Palais d’Eté. L’expo dure du 26 Juin au 07 Novembre, plus de renseignements ici si cela vous tente.

Ou laissez-moi un commentaire

Cinema, Comedy, Sex and the City 2

affiche-SexantheCity2Une palette exotique de haute couture exposée dans une vitrine splendide de vacuité…Non, décidemment, je n’ai pas accroché à ce deuxième volet de « Sex and the City » en long métrage, de Michael Patrick King. La forme y est – même…too much, bon ok, la consommatrice qui gentiment lègue 9€ demande un peu de spectacle en échange – mais pas le fond ! Certes, dans le passé, je suis loin d’avoir tout digéré de la somme d’interrogations – existentielles en apparence – qui peuplaient chaque épisode de la série. Mais là, le ton n’y est plus, ça sonne le sac à main griffé et…désespérément creux. Au delà de quelques moments d’humour et autres revirement de situation sympathiques, les thématiques superficiellement effleurées du bout des ongles manucurés ne m’ont pas suffi. Moins de strass et plus de punch, voilà un cocktail qui m’aurait d’avantage séduite.

Allez, ça reste un bon moment entre copines, peut-être aussi pour les rares curieux de la gent masculine désireux d’en savoir toujours plus sur la « psychologie » du sexe opposé (et y a du boulot!).

Ou laissez-moi un commentaire

Cinema, Adventure, Adèle Blanc-Sec

affiche-adele-blanc-secCette adaptation de Luc Besson – tirée de la BD éponyme de Jacques Tardi – m’a à la fois ravie et désenchantée. Pour résumer : « Adèle Blanc-Sec », le film, nous entraîne allègrement dans une affaire rocambolesque et fantaisie – pour ne pas dire fantaisiste – haute en couleurs et en stéréotypes certes accrocheurs mais vides de charisme au final. ^^’(Il n’y a pas de spoils dans ce qui va suivre, la bande-annonce vous en dévoile autant sinon plus question contenu.)

Commençons par le positif : rythme entraînant, bon découpage – qui parfois rappelle la BD dans certaines scènes humoristiques – pour des « planches » cinématographiques de couleurs qui ont le mérite de bien situer chaque unité de temps : ocre pour l’épisode en Egypte, bleu foncé pour Paris de nuit, etc. Un emprunt à la bande dessinée appuyé de finesse et d’intelligence donc, pour une série d’aventures aux ambiances délicieusement proches de la BD contemporaine (si vous en êtes lecteurs, vous avez vous aussi remarqué que chaque univers ou moment de la journée se voit marqué d’une couleur dominante).

La réussite de cette adaptation cinématographique tient sans doute aussi à la fusion de trois épisodes distincts de la BD : l’excursion en Égypte (Momies en folie), l’éclosion de l’oeuf du ptérodactyle (Adèle et la Bête) et la possible guérison de la sœur d’Adèle (tout au long de la bd). Les trois temps forts du film correspondent en fait à l’agencement – voire, résumé – de ces trois intrigues distinctes et contribuent fortement au dynamisme de l’ensemble…Quitte à gommer l’aspect policier des enquêtes dans l’œuvre originale.

Un détail que j’ai tout simplement adoré : le grain de peau ! Tout y est, du grain de beauté aux taches de rousseurs, la peau semble s’offrir à la lumière avec beaucoup de naturel, adieu les multiples couches de fond de teint matifiant à l’extrême !!! Autre note bédéiste : les véritables « trognes » des personnages masculins … Tandis qu’Adèle nous est présentée sous les traits d’une jeune femme aussi belle que décidée, aux intentions d’une pureté inébranlable (seulement voilà, ce jeu manichéen s’éloigne considérablement de l’ambiguïté prononcée d’Adèle en BD).

…Or c’est là que le bât blesse. Le stéréotypage forcené et la succession d’évènements se conjuguent en une histoire quelque peu édulcorée où les protagonistes manquent cruellement de profondeur. Vous rajoutez des erreurs de raccords (tenue inversée d’Adèle dans la rue, position des rideaux dans la pièce) d’une scène à l’autre, des effets spéciaux décevants (eau et autre volatil du Jurassique) et la note s’obscurcit bizarrement. Oui, bizarrement, car Europa Corp a vraiment les moyens de nous pondre autre chose qu’un œuf au plat sur ce coup-là !!! Bon, je critique, c’est toujours facile en tant que spectateur, quand nos yeux prennent pour acquis les progrès techniques de Golum et autre Jar Jar Binks, mais je ne m’attendais pas à ça…

Après ce pavé monumental, où les points noirs sont certes peu nombreux mais récurrents ( c’est comme le nez, on ne voit que ça au milieu du visage…Enfin, il paraît! ^_^), pas besoin de biactol pour comprendre que c’est quand même un bon film. Ok, je suis bon public, mais celui-là fera partie de ma collection DVD !!!

Ou laissez-moi un commentaire