Reconstitution Historique avec les Fous d’Histoire

affiche-fous-histoire-nantes-2011Ce week-end, le Parc des Expositions de Nantes accueillait une sorte de convention médiévale : « Les Fous d’Histoire ». Faute d’avoir pu venir au Congrès de Planétologie la semaine précédente, et franchement appâtée par les retours des copines sur l’évènement, je suis donc revenue au Parc des Expositions de Nantes. Et là, l’immersion ! Tout en musique, tout en spectacle, entre les halls d’exposition et l’espace en plein air, entre les étales de cuir et les échoppes où l’hypocras fleurait bon les épices !

Tous les exposants s’étaient costumés et ça donnait bien envie de s’y mettre, bon à part peut-être, chevaucher un yack ou monter un chameau ! Car c’est l’époque de la route de la soie ; découverte des épices, de la calligraphie arabe aussi, bref, on y a vu de jolies choses. Tous les stands étaient décorés au ton du jour, certains espaces comme le bateau pirate, une pure scène de jeu. On y explorait des scènes de la vie quotidienne (poterie, tissage à bras, écriture, jeux de carillons avec instruments d’époque) ou relevant de l’imaginaire (initiation au conte, bijoux elfiques, tenues délirantes de jeunes femmes sur des échasses).

Ainsi certains stands relevaient de l’artisanat et d’autres de la pure prestation de service ; la reconstitution historique reste quand même une niche essentiellement ciné-scénie : œuvres cinématographiques, parc d’attraction (Puis du Fou par exemple) et GN (jeux Grandeur Nature) en sont les principaux débiteurs. Reste que pour le grand public, il y avait toujours moyen de rehausser une large ceinture de cuir avec une énorme boucle de métal, d’ajuster sa parure avec force cotte de maille et fourreau, ou d’agrémenter sa garde-robe avec les coupes longilignes des robes de lin. Bref, du prêt-à-porter comme on l’aime – surtout pour s’équiper dans les soirées à thèmes !

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Oui, c’est un méli-mélo de différentes choses vues, mais pas forcément raccord niveau tenues !

Mise à part quelques anachronismes issus de la Renaissance – tenue de bretteur – voire même Ancien Régime avec une intruse cocarde ! – le festival des Fous d’Histoire s’est révélé une très bonne immersion au parfum Moyen Âgeux et pas seulement une foire-expo. L’expérience sensorielle était donc au rendez-vous ( surtout avec le boeuf mariné au vin épicé ^__^ et que je doute que nos ancêtres, en large majorité, aient souvent pu s’offrir ce genre de plat). Un évènement très sympathique donc et à Nantes en plus !

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Les adaptations de BD au cinéma

On avait déjà les adaptations de romans au cinéma, de contes en films d’animations et avec Les Aventures de Tintin qui sort le 26 octobre prochain, je me rends compte que de nombreuses bandes-dessinées connaissent une mue évidente vers le grand écran. En marche vers une stratégie de cross-media ? Pas sûr, ça manque de goodies tout ça !

Entre Le Grizzli de James Oliver Curwood et L’Ours de Jean-Jacques Annaud, il n’y a qu’un pas, voire une sublime adaptation (en tout cas pour les yeux d’enfants que j’avais en découvrant le film) ; rebelote au collège, pour Le hussard sur le toit à la fois roman de Jean Giono et film de Jean-Paul Rappeneau (surtout qu’il y a eu un sujet de rédaction à la clé, « imaginez la suite » !). Si la tactique de l’adaptation est fortement américaine – re-dorure de blasons des supers-héros (Spiderman, the X-men…)- la bande dessinée de ce côté de l’atlantique semble de plus en plus vouloir se prêter au jeu du grand écran : Enki Bilal et son époustouflante réalisation graphique d’Immortel (ad vitam), en marque le tournant ! Plus récemment, Adèle Blanc Sec de Tardi, réalisé par Luc Besson, rehausse avec beaucoup de dynamisme la densité de la bd originale (à mon humble avis), qui est pourtant une bd à texte.

Il faut avouer que raconter une histoire se prête à tous les supports ! Si l’on pense la bd comme un jeu vidéo, c’est qu’elle empreinte beaucoup de genres au cinéma – voire le précède ? – tout simplement. Et si Osamu Tezuka concevait déjà ses mangas à l’image des story-boards de dessins animés Disney (et aurait été certainement ravi de pouvoir en faire des animes dès le départ), les métiers de réalisateurs et d’auteurs semblent parfois se fondre et se confondre encore un peu plus de nos jours ; il suffit de regarder l’impressionnant travail de Joann Sfar dans le Chat du rabbin. Une question de génération alors ? Une question de profit – moyennant évidemment un mécénat conséquent en amont ? Ou une simple prise de risque artistique au parfum d’entrepreneuriat ?

Autant au Japon, un manga est conçu presque dès le départ comme source potentielle de produits dérivés (goodies type figurines et t-shirts, animes et dramas), autant en France, on ne semble pas l’envisager comme tel, du moins directement. Peut-être aussi la cause à ce retard d’expérience (ça fait quand même presque un siècle que les Japonais maîtrisent cette stratégie de diversification), ou aux tendances du marché (contrairement aux habitudes d’achats des cinéphiles-comicistes Américains). Excepté Ankama ou Castlemore, qui respectivement, pratique une intégration verticale et horizontale des médias, ou bénéficie d’une société-mère déjà bien rôdée dans le domaine, on n’aborderait donc pas une adaptation bédéiste au cinéma comme on le ferait d’une véritable stratégie cross média.

Une chose reste sure, si la pré-existence d’une œuvre (bd ou roman) influe indiscutablement sur la propension du public à adopter la réalisation cinématographique, la réussite commerciale d’une adaptation ne réside que partiellement dans le succès de la bd d’origine ; la qualité du film ça compte aussi ! Et il faut le prouver dès la bande-annonce. On pourrait parler ici d’ un double effet kiss-cool :
– D’une part, des cinéphiles séduits par l’intrigue (ceux qui correspondent à la cible marketing de base) et des spectateurs de circonstances, comme pour n’importe quel film ;
– D’autre part, la partie du lectorat déjà acquise va générer un lot de spectateurs – par « fanattitude » – auxquels on rajoute de simples curieux déjà connaisseurs.
Et c’est sans doute un attrait majeur dans le projet d’une adaptation format grand écran, et pourquoi pas, version 3D.

Je doute qu’on ait à ce point épuisé les sujets ou peur de l’échec pour se replier sur les œuvres ayant déjà fait leurs preuves, bien au contraire ! Le choix s’apparente davantage au pari de producteurs et à une expérience nouvelle pour les auteurs / réalisateurs, basée sur une réelle affection de l’œuvre. Car nombre de ces adaptations cinéma sont un réel plaisir pour les yeux et les affects ! Toutefois, faute de réponse précise à ce début d’engouement multi-media, hormis celui de créer / d’élargir une communauté, je ne formulerai ici que des hypothèses. N’hésitez pas à poster sous cet article, pour compléter, infirmer ou confirmer le propos !

Et en attendant la fameuse sortie du Secret de la Licorne, retrouvez notre cher Tintin parodié dans Le Chat du rabbin !

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Une parodie d’Ezio dans Assassin’s Creed Brotherhood

Quand les lundis exaltent le doux parfum des week-end, retour sur Assassin’s Creed du studio Ubisoft Montréal ! Avec une petite parodie sur le personnage d’Ezio, dans le troisième opus d’Assassin’s Creed Brotherhood !

En parallèle de l’intrigue de fond, notre bel étalon italien est, comme de coutume, pris à partie dans nombre d’historiettes parallèles, avec, notamment les quêtes marchandes. Entre fouilles méthodiques des gardes Borgia et autres découvertes de trésors, il accumule ainsi des trouvailles plus ou moins variées, allant des pierres précieuses aux denrées alimentaires les plus diverses, types… Tomates ou noix de muscade ! Avec toutes ces bricoles qu’Ezio transporte, on se demande…

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Et donc au bout d’1 heure de jeu, on doit logiquement arriver à ça :

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Oui, c’est ballo et c’est bêbête ! Une prochaine fois, retrouvez Ezio et son grand amour des bottes de foin ! ^^

Bon là je parle surtout d’un gros, grand et célèbre studio de jeux vidéos, alors qu’il en existe de très bons en indépendants ! Braid, auquel j’avais joué en mai dernier, sur les conseils de Torog, en est un bon exemple. Mais en tant que novice des jeux vidéos et donc peu calée en la matière, je préfère déléguer cette mission de présentation des studios « indé » à IndaLive, petit magazine online amateur animé par Torog et Zhykos !
Bonne semaine à vous !

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FanArt de Zlabya en couleurs !

Et voilà pour ce rayon de soleil dominical ! Comme promis, la charmante Zlabya* en couleurs !

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*Personnage de la bd et film éponyme Le chat du Rabbin, petite fiche ici et crayonné, là.

Alors, hum, toujours dans l’optique « changement de point de vue« , j’ai dessiné comme à travers un prisme grossissant, au ras du sol ; du coup le pied – et la main – au premier plan apparaissent vraiment très « volumineux »… ><

J’avoue que j’ai hésité entre deux tons majoritaires, du orange ou du rosé, et là ce sont les couleurs les plus fidèles à l’originale. Dans l’ensemble, j’ai essayé aussi de renouer avec les courbes voluptueuses qui rendaient si mignonne cette fameuse jeune femme ! N’est-ce pas Torog ? ^.~

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Cinema, Animation, Le chat du rabbin

Issu de la série à succès éponyme, Le Chat du rabbin avait reçu déjà plusieurs propositions d’adaptations animées avant de passer de l’album papier au grand écran. Et c’est finalement l’auteur lui-même, Joann Sfar, qui le réalise, en 2009. Zoom sur cette histoire au parfum de bande dessinée …!

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…Car le sujet comme le graphisme collent au plus près de la bd originale, exceptées quelques ellipses scénaristiques qui donnent au film la densité et le rythme nécessaire à l’animation. Des couleurs en aplats et des trognes expressives, pour des personnages incarnant des religions différentes, mais adoptant, à l’unanimité, une attitude humaniste (bon à part le maître du rabbin mais il en fallait bien un !). Car au final, toutes les religions recèlent les quatre attitudes philosophiques de base (humanisme versus intégrisme, scepticisme versus foi au sens plein du terme) ; et on nous en donne un bon aperçu, au travers d’échanges autour du rabbin et…Du chat ! Élément d’humour et de mises à distance ô combien satiriques, ce chat acquiert en effet la possibilité de parler et n’a pas sa langue dans sa poche !!

Quoi qu’il aurait en fait toujours été capable de parler et n’aurait tout simplement pas été entendu : « Mais j’ai toujours su parler, c’est vous qui n’écoutiez pas ! ». Intéressant, très symbolique…

Entre philosophie religieuse et vannes félines bien senties, Le Chat du rabbin m’a très agréablement surprise. En fait, c’est une interview sur France Inter (appuyée d’une invitation de Torog) qui m’ont ramenée dans les salles obscures du Katorza, (lâchement délaissées depuis Arrietty ^^°) et qui m’ont fait découvrir ce petit trésor d’humanité.

Pas de résumé dans ce petit article, vous en trouverez de nombreux sur le net (entre le site officiel, l’Express ou l’Alsace). Tout ce que j’ai envie de vous dire, c’est qu’entre les couleurs pastelles du port d’Alger et les scènes nocturnes en désert africain, on s’embarque pour une belle aventure ! Au bout de laquelle, certains trouvent leur chemin, par une voie souvent… Détournée. Sorti en juin dernier, Le Chat du rabbin est disponible dès demain en dvd et blue ray, et bien sûr, en BD, à raison de 5 tomes, aux éditions Dargaud.


EDIT 2023 – les sites suivants ne répondent plus :


Le site https://chat-du-rabbin.com/ n’est plus à jour mais l’ancien site est toujours consultable.

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Les mangas des no-xiciens : Kômori et Kyoko à l’honneur !

La partie manga amateur du fanzine No-Xice a rouvert il y a peu, avec un nouveau mode de visualisation en ligne. C’est l’occasion de relire les deux premiers chapitres de YamiYoru, de Kômori et de découvrir Chronos, une création de Kyoko, la plus jeune des no-xiciens ! Deux mangakas féminines, deux débuts de manga de types fantastiques ; mais attention : l’un est du shojo manga, l’autre du shonen manga avec tous les codes que la différence de genre implique !

J’ai été vraiment séduite par le style de Kômori et trouve décidément les débuts de Kyoko très prometteurs ! A vous maintenant de les découvrir, entre encre de chine et jeux de trames (posées à la main pour la première et digitales pour la seconde).

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No-Xice à Paris Manga

affiche-paris-manga-12Ce week-end, c’est le Paris Manga, avec des invités comme Michael Shanks, Antony Daniels ou encore Yokota Mamoru ! Cette douzième édition se déroule…Comme d’habou, porte de Versailles !

Une partie de l’équipe du fanzine No-Xice y sera et il vous sera proposé une nouvelle gazette pour l’occasion. Toujours aussi pêchue, on ne change pas ce qui marche (enfin là, si…Mais vous découvrirez en quoi) !
Sur ce…Bonne convention !!

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Cinema, Comedies, Listing

La rubrique Cinéma a été un peu délaissée ces derniers temps, aussi je me rattrape ! Comme les prochains articles vont malheureusement faire références à des films sortis de plus ou moins longue date, je commence par quelque chose de différent : une liste de coups de cœur du moment, un peu comme le fait SuzieSuzy avec ses fameuses traklists (au passage, elle a refait la charte graphique et l’animation de son site, c’est vraiment sympa).

Et ça commence avec des comédies récentes (tellement récentes que certaines ne sont pas encore sorties et pour lesquelles je n’ai vu que les bandes-annonces, mais je les sens bien), donc avis aux amateurs / amatrices ! Alors c’est parti pour du bon mainstream US qui détend… Et un goût sincèrement très féminin et assumé, pour des titres dignes de soirées entre filles ^.~

– Dans la catégorie des escapades délurées :
> Very Bad Trip de Todd Phillips (1 ou 2, le 1 est marrant, pour le 2 je ne sais pas),
> Mes meilleures amies de Paul Feig (Very Bad Trip version fille paraît-il).
Ces deux (ou trois)-là ont une base scénaristique commune et enchaînent les gags de situation en cadence.

– Dans la catégorie des controverses quotidiennes * :
> Comment font les femmes ? de Douglas McGrath
> Comment tuer son boss ? de Seth Gordon
Oui, mais…Comment ? ^^ Les américains aiment décidément bien les titres qui commencent en « how to », surtout en bouquins.

– Dans la catégorie « rencontres »* :
> Crazy, Stupid, Love de John Requa et Glenn Ficarra
> Il n’est jamais trop tard de Tom Hanks
Je suis allée voir le premier mais la projection s’est arrêtée en cours de route : une panne d’électricité généralisée à tout le pâté de maisons nous a fait quitter le cinéma à la lueur des néons de secours…Quant au deuxième, la thématique me rappelle le film français La tête en friche, de Jean Becker.

– Dans la catégorie des « relations pratiques » * :
> Le mytho – Just Go With It de Dennis Dugan
> Sex List de Mark Mylod (celui-là, je tâcherai vraiment de le voir)
> Sex Friends d’Ivan Reitman
> Sexe entre amis de Will Gluck
Cherchez l’intrus…Je n’en reviens pas que 3 titres similaires sortent en même temps, mais me direz-vous, ça doit être à la mode, voyez-vous à quoi je fais référence ? ^.^°

Voilà pour cette première liste de comédies humoristico-romantiques US, à consommer dans les salles obscures ou en VOD**. A priori ces films devraient avoir un traitement drôle et frais, tendre et décapant, à l’américaine. Une liste exclusivement mainstream donc, je le reconnais, aussi, une prochaine fois, vous aurez droit à un petit article sur Le Chat du Rabbin vu, pour le coup, dans un cinéma d’art et d’essai.

* Oui je m’amuse bien avec les titres de catégorie, listés à la manière d’un jeu des sept familles…
** Video On Demand, autrement dit, de la location virtuelle de films comme on le faisait avec les K7 puis les DVD. Mais vous connaissez sans doute déjà le système !

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Un instant romantique sous un ciel étoilé

Une dernière parodie de PoP pour la route ! Ou un instant romantique sous un ciel étoilé ou…Une bonne scène de ok-viens-là-ma-louloutte-que-je-te-rassure ! Voire une blague vraiment private joke, donc avis aux non-fans s’abstenir. ^^°

J’ai à peine extrapolé ce cross-over entre le premier et l’avant-dernier opus, au final basé sur une amorce réelle d’une des scènes du jeu. En effet, si vous avez joué aux Sables du Temps ainsi qu’à cette histoire parallèle (soit Prince of Persia…Tout court), vous avez forcément remarqué une subtile broutille entre les noms des prince-girls. Et selon toute logique absurde, ça pourrait donner ça :

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Référence à la scène dans la crevasse où le prince rencontre la princesse, mais il me semble que la belle nous remet le bonhomme sur le grill à un autre passage.

Là je promets que ce sera la dernière, je promets, c’est la dernière!

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