Suite aux croquis de perroquet, voici quelques études de paysage – plus particulièrement, d’îles. Plutôt que de croquer des environnements paradisiaques, j’ai choisi de dessiner des côtes bordées de falaises et d’écume, ou des espaces associant collines et landes ouvertes, comme on en trouve en Écosse :
En soi je n’ai pas d’attirance particulière pour l’Écosse ; c’est simplement que je trouve plus intéressant visuellement d’avoir des masses distinctes entre mer et rochers, ciel et écume.
Et vous, quelles sont vos destinations préférées ?
Suite à une visite de zoo, voici quelques croquis d’oiseaux !
Ici des couples de ara bleu – même si réalisés au crayon gris, cela vous donne une idée du sujet :
J’avoue recouvrir mes esquisses en crayonnant (pour obtenir un croquis, donc) or je devrais consacrer davantage de temps à rendre le rough spontané – plus fou-fou si vous préférez !
Je me suis surtout concentrée sur la ressemblance et la crédibilité. Voici une étude avec laquelle j’ai démarré mes croquis et où j’indique les rangées de plumes observables :
J’aurais plus à gagner en prenant des libertés par rapport au réel !
Et vous, vous faites des études de la nature ? Quels sont vos sujets de prédilections ?
Combinaison, jeu ou palette de couleur : le colour scheme ! La combinaison de couleur s’établit à partir de la roue chromatique. Sans m’appesantir sur le rôle des couleurs, des teintes, et toute la théorie que vous trouverez très bien expliquée ailleurs, j’ai envie aujourd’hui de vous parler d’un outil¹ pour les « travaux en cours » ou « wip »².
A l’origine, j’avais recours à ce type d’outil pour mes créations liées au web – principalement du webdesign, c’est-à-dire la conception de charte graphique destinée à un usage sur internet, comme un site web, des bannières de publicités, un entête de réseaux social ou un déclinaison, etc. Mais les palettes sont aussi valables pour le design print, la décoration d’intérieur, le dessin de mode… Soit la création d’image en général, avec le dessin comme sujet du jour ^.~
En l’occurrence, utiliser une roue chromatique m’a récemment « décoincée » pour finaliser le portrait du majordome³ récemment posté. Aussi je vous partage ce retour d’expérience : j’ai testé une roue chromatique interactive à partir de mon image en cours de créa !
Je souhaitais harmoniser la palette de mon illustration et suis donc passée par l’outil de création de palette d’Adobe « Adobe Kuler » :
On discerne des ronds sur l’image et la couleur prélevée par l’application en ligne est affichée dans une barre. Ici j’ai déplacé les points de référence colorée pour me concentrer sur le personnage – précisément parce que je cherche à assortir les couleurs du personnage en fonction de celles de l’arrière-plan.
Après avoir choisi les points de références dans l’image, on peut jouer sur les variantes de teintes et de densité :
J’ai à la fois joué sur la position des points dans la roue elle-même et sur les réglettes placées sous les teintes. Ici on a une vision immédiate du choix chromatique. Et j’obtiens rapidement une palette de couleurs satisfaisante, en passant d’une composition un peu bancale – faussement accords isocèles – à une composition analogue :
Ne reste plus qu’à retravailler mon illustration pour coller au plus près ! Petits changements :
Ce qui change ? La couleurs de la veste et des cheveux les plus sombres, ainsi que certaines valeurs locales de la chemise, du nœud papillon et du veston.
En traditionnel, j’aurais directement travaillé sur la palette où se trouvent mes couleurs, sans représentation schématique (à part dans la tête ^-^). Puis j’aurais consciencieusement repassé ladite couleur sur la zone à modifier – encore qu’en aquarelle, sur une teinte aussi sombre, c’est presque impossible. En numérique, cette étape-là est beaucoup plus rapide ^__^
Fondamentalement, on ne sort pas des sentiers battus : la roue chromatique n’est pas réinventée. L’avantage des outils comme Adobe Kuler est qu’ils rendent cette pratique ludique, avec un grande rapidité d’analyse !
¹Les quelques outils pour les amateurs et amoureux du numérique – avec comme particularité – la création d’une palette de couleurs à partir d’une image :
Il en existe bien d’autres ! Je liste ceux-ci pour l’intérêt que j’y ai trouvé dans le cas d’un dessin en couleurs, où l’on peut uploader son illustration pour déterminer puis ajuster le jeu de couleurs.
²Travaux en cours = WIP = work in progress
³L’illustration du majordome : François Espérendieu, l’homme au regard vicieux et au sourire malveillant
Personnellement, en numérique (pas en traditionnel) je pars d’instinct mais je songe à me forger des palettes toutes prêtes ! Et vous, avez-vous recours à une roue chromatique ? Vous partez « spontanément » en improvisant au fur et à mesure ou « rationnellement » avec des palettes prédéterminées ?
Ah, François Espérendieu ! Lui aussi fait partie de la belle brochette de personnages dans le scénario « Série noire à l’encre Rouge » imaginé par Sans peur et sans reproche. Un personnage qui me fait sortir de ma zone de confort – un des rares personnages dérangeants que j’ai pu illustrer !
Le teint cireux, un sourire narquois et une fixette dérangeante… Si le personnage illustré ci-après revêt un je-ne-sais-quoi de désagréable, c’est volontaire :
Je n’en dis pas plus, excepté que ce portrait s’inspire d’un de mes amis qui a endossé le rôle du majordome ce soir-là ^.~ On pouvait le représenter bossu ; or compte-tenu du talent particulier de François, cette déformation décrédibiliserait complètement ladite compétence, vu les postures à tenir dans l’exercice. Ceci dit, dans le cadre d’une commission, je me serais pliée à l’exigence ^^
Sur ce, je vous laisse en compagnie de « Série noire à l’encre Rouge » pour ceux qui auraient envie d’y incarner un rôle tout en nuance et y ajouter la note de profondeur qui sied à toute surprise rôliste ^-^
Il y a peu je vous parlais de murder party avec le character design de Mareska Wojdyla. Aujourd’hui c’est au tour de Benedict Herbert Lamprey, un personnage d’allure serviable et au style sobre & chic !
Telle qu’on imagine la vie de ce personnage, il doit dégager une certaine élégance mêlée à une froideur serviable. On lui trouvera un petit air mystérieux voire calculateur mais sans plus. Il a probablement un peu de ventre, le goût des vêtements simples et de bonne facture. Bref, il paraît très lisse, en fait. Vous ne trouvez pas ? Et c’est volontaire de la part des scénaristes !
Tous les personnages de Série Noire à l’encre Rouge semblent mixtes – même si je trouve que Mareska passe mieux en « Janet Been » qu’en « Jimmy Been » … Enfin tous sauf Benedict.e qui, malgré un prénom mixte, est manifestement lié à un acteur masculin.
J’imagine bien Benedict avoir le goût du détail, déjà bien mis de sa personne, toujours nimbé d’une subtile et influente mise en scène :
Pour les mêmes raisons que Mareska, je n’en dirai guère plus au sujet de Benedict, histoire de vous ménager la surprise si vous jouez à Série noire à l’encre Rouge. Et je précise aussi que je n’ai pas lu le scénario complet puisque c’est Torog qui était l’organisateur de la soirée ^^
Pour les plus curieux, et si vous ne l’avez déjà fait, vous pouvez lire ce scénario de Sans peur et sans reproche ou SPSR (ancienne maison d’édition de jeu de rôle) sur différentes sites web dédiées aux soirées enquêtes, comme ici :
En mettant à jour mon portfolio, j’ai réalisé que je n’avais pas écrit d’étape-par-étape pour l’illustration de l’elfe au bois. Voici donc un step-by-step de ce dessin, en partant du crayonné et en passant par les couches de couleurs :
Arrivée à cette étape, j’ai constaté que le rehaut de bleu en arrière-plan donnait à l’elfe un semblant de coup de soleil…>.< D’où ma solution : écran total ! XD
Pour comparer, voici les deux versions en niveau de gris :
Quand je vois la solution que j’avais choisie à l’époque, je pense que j’aurais aussi pu contourner l’excès de rouge de la peau en virant vers le brun / marron, cad en glissant vers un teint mate voire basané.
Enfin, voilà pour l’évolution, un avant-après !
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*Parodie de la comptine « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas… »
Vous connaissez les soirées enquête ou murder party ? C’est un jeu collaboratif (plus ou moins selon les intérêts ou objectifs de chacun) en grandeur réelle – moyennant d’avoir un peu d’imagination !
On s’y grime pour incarner un personnage. Le mien était Mareska Wojdyla, alias Janet Been, un actrice « has been » quelque peu aigrie et vindicative (un aspect de caractère que j’ai eu du mal à interpréter d’ailleurs !). Le descriptif pour préparer son perso m’a finalement inspirée avec un méli-mélo d’accessoires de différentes modes du XXième siècle :
Recette de la fashion bric-à-brac !
Il était conseillé, pour un look « has been », de porter de grandes lunettes de soleil, un foulard, de jouer avec un porte-cigarette et d’avoir toujours un verre à la main (idéalement de wisky mais de l’ice tea fait l’affaire) ! Et ce ne sont que quelques exemples, à combiner ou pas. Il en ressort quelque chose de rétro et du coup, j’ai changé un peu ma façon de dessiner pour Mareska :
Pour compléter le tableau, j’ai ajouté un veston « style garçon manqué » qui a eu son succès il y a une 20aine d’années je crois, et un chemisier à larges manches – plutôt vintage mais uni. J’avais pensé à d’autres choses mais le résultat est déjà surprenant pour cette starlette au passif à la fois ésotérique et tragique. Et ça c’est une autre histoire, rdv sur les sites de murder party pour en savoir plus ! ^.~
Enfin, quelques notes préliminaires issues de mon carnet : chemisier large, ceinture bling-bling et pantalon patte d’eph !
Désolée pour le côté un peu flou / moiré du scan – mon ancien carnet n’était pas très facile à mettre à plat ; j’ai nettoyé et repris numériquement la partie de gauche pour que les dessins soient plus lisibles. Malgré les recommandations du bouquin de jeu, c’était encore un peu vague et à ce moment-là, j’avais surtout couché des notes de mémoire. L’évolution sur fond gris (postée en haut) est déjà meilleure !
Encore un exemple de charadesign où l’accessoire comme la posture revêt de l’importance ! Tout est question de dosage, ici tout porter n’est pas nécessaire pour être identifiable ^.~
Merci à Torog et merci à toute l’équipe créatrice de ce scénario Série noire à l’encre Rouge, une histoire d’enquête plus ou moins naturelle / surnaturelle ^-^
Après les tenues d’hiver, place au tenues d’été pour le character design de Lila !
Cette fois-ci, on part sur un sarouel court. Tenues vestimentaires, toujours en vert acidulé et marron chocolaté, avec une note plus estivale :
Plutôt que les matières, ce sont les motifs qui se retrouvent à l’honneur. Comme pour les costumes de soirées et ceux de demi-saison, les lignes et les coupes ont toujours une place de choix pour cette fille de la Cacophonie.
Zoom habituel sur les différents costumes :
Côté chaussures, on reste sur une sandale compensée avec cette fois-ci plus de variantes dans les brides. Idem, pour la coiffure !
Pour les trois séries de costumes, les valeurs étaient : grâce et élégance, sobriété et modernité. Ce qui est assez rare au sein de la communauté vampirique « traditionnelle et conservatrice » de la Camarilla. Je ne pense toutefois pas avoir pris de liberté excessive vu le descriptif de la lignée fourni par le manuel ^^ Tous les style sont en effet permis, du chant classique au métal, en passant par la pop. Tout un programme.
Après avoir écrit quelques dizaines de page sur l’historique et les valeurs de mon personnage, je ne m’attendais pas à prendre cette direction !
Une étude de personnages implique souvent des recherches de costumes, d’accessoires (armes, bijoux, boucle de ceinture ou de chaussures), de parure (comprendre : coiffure, percing, tatouage, etc.). Ici c’est la suite du charadesign de Lila que je vous propose !
L’activité du personnage l’amène à très fréquemment rencontrer des humains (non caïnites donc) et vivre parmi eux. Aussi, j’ai imaginé qu’elle suivrait une certaine tendance vestimentaire pour ne pas se retrouver ne décalage avec son environnement. Après les costumes de soirées, voici quelques tenues de détente, en mode hiver demi-saison :
Je me suis davantage concentrée sur les lignes et les matières que les variantes colorées à proprement parlé. Pour cette planche comme sur la suivante, je me suis imposée un sarouel (note décontractée) pour surtout travailler le haut. Le cache-coeur du costume le plus à gauche peut se porter aux épaules, noué sur la poitrine.
Zoom individuel sur les costumes en question :
Pas de variantes pour les sandales au pieds mais il y en a davantage dans la seconde planche.
Ce qui est amusant, c’est que j’ai esquissé la base de ces costumes en mars 2016 alors que je ne jouais pas à Vampire La Mascarade et que je n’avais pas encore créé le personnage de Lila. A l’époque, j’avais pensé sarouel long / court et jeux de ceinture. C’était donc bien sympathique de reprendre tout ça un an plus tard (mars 2017) et m’apercevoir que les esquisses correspondaient à quelque chose de transférable, concrètement ^__^
Le tout reste à la fois contemporain et très classique. Un style assez commun, sans heurt apparent, bref pas de vague ou de provocation ostentatoire ! Une apparence proche de l’attitude des Filles de la Cacophonie au sein de leurs alliances : se tenir au courant discrètement et plus si affinité, tout en tâchant de rester officiellement neutre…